Diffusion : 7 août 2024
Les résultats présentés dans cette page sont tirés du Recueil statistique sur la diversité sexuelle et de genre, une compilation de statistiques provenant de diverses sources de données. Il brosse le portrait des minorités sexuelles et de genre sous différentes thématiques, telles que la démographie, la scolarité, la santé et le bien-être, la vie sociale et communautaire, ainsi que la victimisation. Ce recueil est accompagné d’un document faisant état des concepts relatifs à la diversité sexuelle et de genre et de leur mesure dans les enquêtes populationnelles : Production statistique sur les personnes de minorités sexuelles et de genre : concepts et mesures (PDF, 699 ko).
Dans cette page :
La représentation au sein de population québécoise
Les idées suicidaires sérieuses
Avoir quelqu’un sur qui compter
La diversité sexuelle et de genre réfère à l’ensemble des groupes caractérisés par leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leur modalité de genre. Elle englobe ainsi les personnes de minorités sexuelles et de genre, ainsi que les personnes hétérosexuelles et cisgenres.
Les personnes de minorités sexuelles sont celles ayant déclaré une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle, notamment celles ayant déclaré une orientation sexuelle lesbienne, gaie, bisexuelle, pansexuelle, queer ou bispirituelle. Les personnes hétérosexuelles sont les personnes ayant déclaré une orientation sexuelle hétérosexuelle.
Les personnes de minorités de genre réfèrent aux personnes transgenres, c’est-à-dire les personnes dont le genre (binaire) ne correspond pas au sexe qui a leur a été assigné à la naissance, ainsi qu’aux personnes non binaires, c’est-à-dire aux personnes dont le genre se situe en dehors du modèle binaire homme-femme. Les personnes cisgenres sont celles dont le genre correspond au sexe qui leur a été assigné à la naissance.
La représentation au sein de la population québécoise
En 2019-2021, près de 261 600 personnes faisaient partie des minorités sexuelles au Québec, soit environ 3,9 % de la population de 15 ans et plus. Elles sont, en proportion, plus nombreuses chez les 15-29 ans que chez les 30 ans et plus (8 % c. 2,9 %).
En 2021, environ 16 225 personnes faisaient partie des minorités de genre, soit environ 1 personne sur 400 au sein des 15 ans et plus (0,23 %). Elles sont proportionnellement plus nombreuses chez les 15-34 ans (0,52 %) que chez les 35 ans et plus (0,12 %).
Sources
Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2019 à 2021, fichiers de partage (minorités sexuelles) et Recensement de la population 2021 (minorités de genre). Adaptation par l'Institut de la statistique du Québec.
La surreprésentation des jeunes chez les personnes de minorités sexuelles et de minorités de genre pourrait avoir un effet sur certaines statistiques présentées dans cette page. Celles-ci se limitent aux relations entre deux variables et ne tiennent pas compte de l’interaction d'autres facteurs, dont l’âge.
L’état matrimonial
En 2019-2021, au Québec, les personnes de minorités sexuelles étaient proportionnellement moins nombreuses que les personnes hétérosexuelles à être :
- mariées (13 % c. 35 %);
- veuves, séparées ou divorcées (6 % c. 12 %).
Près du quart des personnes de minorités sexuelles vivaient en union libre (25 %) : une proportion semblable à celle observée chez les personnes hétérosexuelles (26 %).
On note que plus de la moitié des personnes de minorités sexuelles étaient célibataires sans avoir été mariées (56 %), une proportion supérieure à celle observée parmi les personnes hétérosexuelles (26 %).
Le niveau de scolarité
En 2019-2021, environ 40 % des personnes de minorités sexuelles âgées de 25 ans et plus avaient obtenu un grade universitaire du niveau baccalauréat ou supérieur. Elles étaient proportionnellement plus nombreuses à avoir atteint ce niveau de scolarité que les personnes hétérosexuelles (31 %).
Environ 7 % des personnes de minorités sexuelles avaient atteint un niveau d’étude inférieur à un diplôme d’études secondaires comparativement à 12 % des personnes hétérosexuelles. Elles étaient proportionnellement moins nombreuses à avoir atteint un niveau de scolarité d’une école de métiers (9 %) que les personnes hétérosexuelles (15 %).
Les idées suicidaires sérieuses
En 2019-2020, les personnes de minorités sexuelles étaient plus susceptibles d’avoir déjà songé sérieusement au suicide que les personnes hétérosexuelles.
- Environ 27 % avaient déjà songé sérieusement au suicide au cours de leur vie;
- Près de 5 % avaient déjà songé sérieusement au suicide au cours des 12 mois précédant l’enquête.
Avoir quelqu’un sur qui compter
En 2021-2022, les personnes de minorités sexuelles étaient proportionnellement moins nombreuses à estimer qu’elles avaient souvent ou toujours quelqu’un sur qui compter en cas de besoin que les personnes hétérosexuelles.
La discrimination et le traitement injuste
En 2021-2022, une part notable de personnes de minorité sexuelles et de minorités de genre estimaient avoir vécu des expériences de discrimination ou de traitement injuste dans les cinq dernières années en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité ou expression de genre.
Télécharger le recueil (XLSX, 729,24 Ko)
Sources de données et indicateurs
Recensement de la population 2021
Les données démographiques concernant les minorités de genre sont tirées sur Recensement de la population 2021, dans lequel ont été colligés des renseignements sur le sexe à la naissance et le genre auprès de l’ensemble de la population canadienne. Cela a permis de dénombrer les personnes transgenres et les personnes non binaires.
Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
Les données portant sur l’état matrimonial et le niveau de scolarité proviennent des fichiers de partage de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes menée par Statistique Canada. Afin d’améliorer la précision des estimations, les fichiers de partage des éditions 2019, 2020 et 2021 de l’enquête ont été combinés.
Les données portant sur l’indicateur « idées suicidaires sérieuses » proviennent des fichiers de partage des éditions de 2019 et 2020 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.
Enquête sociale canadienne
Les estimations concernant l’Enquête sociale canadienne mené par Statistique Canada sont tirées des éditions trimestrielles réalisées à partir d’avril 2021.
Les données portant sur l’indicateur « avoir quelqu’un sur qui compter » ont été colligées au moyen de deux éditions de l’enquête en 2021 (soit les éditions Bien-être, activités et perception du temps et Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille) et de trois éditions en 2022 (Bien-être et relations familiales, Bien-être, valeurs partagées et confiance et Bien-être et soins donnés).
Les données portant sur l’indicateur « Discrimination et traitement injuste » ont été colligées au moyen de deux éditions de l’enquête en 2021 (soit les éditions Bien-être, activités et perception du temps et Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille) et de trois éditions en 2022 (Bien-être et relations familiales, Bien-être, valeurs partagées et confiance et La qualité de vie et coût de la vie).
Pour obtenir des informations méthodologiques plus détaillées sur les sources de données et les indicateurs présentés dans cette page, veuillez consulter le Recueil statistique sur la diversité sexuelle et de genre.