Retour au document

    Migrations internationales et interprovinciales

    Faits saillants tirés du Bilan démographique du Québec. Édition 2023

    Diffusion : 24 mai 2023

    En 2022, le bilan des mouvements migratoires avec l’extérieur du Québec (migrations internationales et interprovinciales) fait état d’un gain net de 146 400 personnes à la population québécoise. Après avoir atteint un record de 95 300 personnes en 2019, les gains ont chuté à 11 700 en 2020 et à 43 600 en 2021 en raison des mesures sanitaires de la pandémie. La hausse notable des gains en 2022 s’explique par une forte augmentation au chapitre des migrations internationales. En effet, le solde migratoire international, qui cumule le nombre d’immigrants et le solde des résidents non permanents (RNP) moins les émigrants nets, atteint 149 500 personnes en 2022.

    Migrations internationales et interprovinciales, Québec, 2000-2022

    Graphique illustant les migrations internationales et interprovinciales au Québec de 2000 à 2022

    Immigrants admis

    Le nombre d’immigrants admis en 2022 atteint un niveau record de 68 700 personnes en 2022, alors qu’il était de 50 300 personnes en 2021. Ce nombre correspond à la cible de 49 500 à 52 500 admissions prévue dans le Plan d’immigration du Québec pour l’année 2022, auxquelles s’ajoute un rattrapage de 18 000 personnes pour compenser le déficit d’admissions lié à la pandémie.

    Résidents non permanents

    Les RNP sont principalement des travailleurs temporaires, des étudiants étrangers ou des demandeurs d’asile. L’augmentation de leur nombre en 2022 est de 86 700 personnes, un solde record qui porte leur effectif total à environ 346 000 personnes au 1er janvier 2023 selon l’estimation provisoire de Statistique Canada. Après avoir connu une période de croissance modérée jusqu’en 2015, le nombre de RNP s’est accru à un rythme de plus en plus rapide, jusqu’à devenir en 2019 la principale source d’accroissement migratoire. Cet élan a été freiné en 2020 et 2021, mais 2022 marque le retour à la tendance prépandémique.

    Effectifs estimés de résidents non permanents au 1er janvier, Québec, 1972-2023

    Graphique illustant les effectif des résidents non permanents au Québec de 1970 à 2022

    Demandeurs d'asile

    Selon l’estimation au 1er janvier 2023, le Québec accueille 57 % des demandeurs d’asile présents au Canada, 16 % des travailleurs temporaires et 12 % des étudiants étrangers.

    Régionalisation de l'immigration

    Les nouveaux arrivants se concentrent majoritairement dans la région de Montréal, mais une tendance à la régionalisation se dessine peu à peu. La part des immigrants et des RNP recensés hors de l’île de Montréal était de 30 % en 2001, et elle s’élève à 44 % en 2021. Au cours de la dernière année, le solde migratoire international a atteint des sommets dans plusieurs régions du Québec.

    Provenance de l'immigration

    La France (16,1 %) arrive au premier rang des pays de naissance des nouveaux arrivants de 2022, devant la Chine (9,9 %), l’Algérie (5,5 %), Haïti (5,4 %) et la Tunisie (5,0 %).

    Selon le Recensement de 2021, la population québécoise comptait 1,42 million d’immigrants ou de RNP. La France est le pays d’où provient le plus grand nombre d’entre eux, soit plus de 135 000 personnes. Vient ensuite Haïti avec près de 96 000 personnes, suivi par l’Algérie, le Maroc, la Chine et l’Inde.

    Principaux pays de naissance de la population immigrante et des résidents non permanents, Québec, 2021

    Graphique illustant les indices synthétique de fécondité au Québec de 1972 à 2023

    Catégories d’admission

    Parmi les 68 700 immigrants admis, l’immigration économique forme le groupe le plus important et comprend 66 % des immigrants de 2022. La catégorie « regroupement familial » représente 19 % des immigrants de 2022, et celle des « réfugiés et personnes en situation semblable » en regroupe 11 %.

    Migration interprovinciale

    On estime que les pertes migratoires interprovinciales du Québec avec le reste du Canada se situent à – 3 100 personnes en 2022 (contre – 2 200 personnes en 2021), ce qui les place parmi les plus faibles jamais enregistrés. Ces pertes ont réduit depuis le milieu des années 2010, où elles atteignaient environ 14 000 personnes.

    Les échanges migratoires du Québec avec l’Alberta et l’Ontario en 2022 sont déficitaires (soldes respectifs de – 1 900 et de – 1 200). Le solde migratoire du Québec avec la Colombie-Britannique est légèrement négatif en 2022 (– 200). Avec les autres provinces et territoires, le Québec affiche des soldes de faible ampleur.

    Le taux net de migration interprovinciale du Québec est de – 0,4 pour mille en 2022. Toutes proportions gardées, les pertes du Québec sont beaucoup plus faibles que celles du Manitoba (– 7,2 pour mille), de la Saskatchewan (– 5,0 pour mille) et de l’Ontario (– 3,5 pour mille). Les provinces qui affichent les taux positifs les plus élevés sont l’Île-du-Prince-Édouard (12,6 pour mille), la Nouvelle-Écosse (12,2 pour mille), le Nouveau-Brunswick (11,6 pour mille) et l’Alberta (10,2 pour mille).

    Lire l'édition 2023 du Bilan démographique du Québec (PDF, 2,7 Mo)

    Évaluation de page
    L'information sur cette page vous a-t-elle été utile?