Faits saillants du Bilan du marché du travail au Québec en 2023

Diffusion : 20 février 2024

Hausse de l'emploi pour une troisième année consécutive

En 2023, le Québec a enregistré une hausse de 103 300 emplois (+ 2,3 %) en moyenne par rapport à 2022 ; le nombre d’emplois atteint ainsi 4 506 400. En comparaison, l’emploi s’était accru de 3,0 % (+ 129 700) en 2022 et de 4,3 % en 2021 (+ 176 600).

 

La croissance de l’emploi en 2023 s’observe tant chez les femmes (+ 55 200) que chez les hommes (+ 48 100) et en particulier chez les personnes âgées de 55 ans et plus (+ 40 000).

 

 

L’augmentation du nombre d’emplois s’observe principalement dans l’emploi à temps plein (+ 62 300 ou 1,7 %), mais la croissance relative de l’emploi à temps partiel est plus forte (+ 41 100 ; + 5,2 %).

Les gains d’emplois s’observent chez les personnes salariées (+ 104 000), principalement dans le secteur privé (+ 95 900) et dans l’emploi permanent (+ 101 500).

Par ailleurs, on observe à la fois une hausse de l’emploi syndiqué (+ 45 600) et de l’emploi non syndiqué (+ 58 500). En 2023, le taux de couverture syndicale s’établit à 38,9 %.

Personnes immigrantes en emploi

En 2023, le nombre de personnes immigrantes (admises) qui sont en emploi au Québec s’élève à 852 000, un léger recul (– 7 500, – 0,9 %) par rapport à 2022. Cette baisse de près de 1 % est la première diminution du nombre d’emplois chez les personnes immigrantes depuis que les données sont disponibles (2006), si on exclut celle observée en 2020, année marquée par la pandémie.

Chez les personnes nées au Canada, on constate une croissance de l’emploi de l’ordre de 78 000 (+ 2,3 %) en 2023.

Des taux d’activité, d’emploi et de chômage records

Le taux de chômage en 2023 se fixe à 4,5 % et demeure stable par rapport à 2022. Celui-ci a atteint son plus bas niveau depuis 1976 chez les 15-24 ans (7,5 %) et chez les 55 ans et plus (4,4 %).

 

Le taux d’activité se fixe à 65,0 %. Il s’établit toutefois à un niveau plus élevé chez les hommes (68,5 %) que chez les femmes (61,5 %). Pour sa part, le taux d’emploi se fixe à 62,1 % en 2023, soit son niveau le plus élevé depuis que les données sont disponibles (1976).

À l’instar du taux d’activité, le taux d’emploi a été plus élevé chez les hommes (65,1 %) que chez les femmes (59,0 %). Chez les femmes, le taux d’activité et le taux d’emploi de 2023 atteignent un niveau record depuis 1976.

Chute du nombre de postes vacants

On dénombre environ 191 400 postes vacants en moyenne pour les neuf premiers mois de 2023. Le nombre de postes vacants a diminué d’environ 20 % (– 50 300) par rapport à la même période de 2022, mais il demeure tout de même l’un des plus élevés depuis 2015. Le taux de postes vacants se fixe à 4,7 % en 2023, une diminution de 1,3 point de pourcentage par rapport à 2022.

Hausse de la rémunération semblable à celle de l’inflation

La rémunération horaire moyenne s’établit à 32,39 $ en 2023, une hausse de 4,6 %. Elle avait augmenté de 5,8 % en 2022. La rémunération horaire moyenne et l’inflation ont crû à un rythme similaire en 2023 (4,6 % c. 4,5 %). En 2023, la croissance de la rémunération horaire a été plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Le ratio de la rémunération horaire moyenne des travailleuses par rapport à celui des travailleurs s’établit à 91,2 % en 2023.

Résultats selon les régions du Québec

En 2023, on observe une croissance de l’emploi statistiquement significative dans les régions de la Capitale-Nationale (+ 15 400), de Laval (+ 11 300) et des Laurentides (+ 28 200). Le nombre d’emplois dans la plupart des régions est revenu à son niveau d’avant la pandémie (2019), sauf dans les trois régions suivantes : l’Estrie, l’Abitibi-Témiscamingue et le regroupement de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec.

Résultats selon les provinces

Le nombre d’emplois au Canada a progressé d’environ 477 900 (+ 2,4 %) par rapport à 2022, pour s’établir à 20 170 900. La plupart des provinces, à l’exception de la Nouvelle-Écosse, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique enregistrent une croissance de l’emploi. L’Ontario (+ 183 200), le Québec (+ 103 300) et l’Alberta (+ 85 000) affichent les plus fortes hausses de l’emploi.

Par ailleurs, c’est à Terre-Neuve-et-Labrador que le taux de chômage est le plus élevé (10,0 %), tandis que c’est au Québec qu’il est le plus bas (4,5 %).

Évolution du marché du travail entre 2013 et 2023

Pour la dernière décennie, on constate qu’il y a eu une augmentation d’environ 453 000 emplois au Québec (+ 11,2 %), dont 233 000 chez les hommes et 220 000 chez les femmes.

Au cours de la même période, le nombre d’emplois chez les 55 ans et plus a augmenté d’environ 35 %, et les hommes y ont contribué davantage que les femmes. L’augmentation de l’emploi chez les 55 ans et plus résulte entre autres de la participation accrue sur le marché du travail des 55-69 ans, qui ont vu leur taux d’emploi s’accroître entre 2013 et 2023 (+ 6,8 %).

De 2013 à 2023, l’emploi à temps plein a connu une croissance d’environ 12,6 %, alors que l’emploi à temps partiel a crû d’environ 5,5 %. La hausse de l’emploi à temps plein a surtout été profitable aux femmes, aux personnes de 25 à 54 ans ainsi qu’à celles âgées de 55 ans et plus.

L’emploi a crû davantage dans le secteur privé (+ 316 000 ; + 11,9 %) que dans le secteur public (+ 194 400 ; + 23,2 %), mais la hausse en pourcentage a été presque deux fois et demie plus forte dans ce dernier secteur.

Entre 2013 et 2023, le nombre de personnes immigrantes (admises) qui sont en emploi a augmenté d’environ 310 000, soit une hausse relative de l’ordre de 57 %. Pour sa part, l’emploi dans la population née au Canada a augmenté d’environ 47 000, soit une croissance de l’ordre de 1 %.

La rémunération horaire moyenne a augmenté de 39,3 %, alors que l’IPC a crû de 26,2 %. Au cours de cette décennie, la rémunération horaire moyenne des femmes s’est accrue de 42 % et celle des hommes, de 36,9 %. Le ratio de la rémunération horaire moyenne des travailleuses par rapport à celui des travailleurs est passé de 87,9 % en 2013 à 91,2 % en 2023.

Entre 2013 et 2023, l’emploi au Québec a progressé d’environ 11,2 %. Cette hausse relative demeure toutefois inférieure à celle notée pour l’Ontario (+ 16,3 %) et la Colombie-Britannique (+ 20,2 %), et ce, même si la croissance du taux d’emploi au Québec est la plus forte. Cet écart indique que la population en âge de travailler a crû plus fortement en Ontario et en Colombie-Britannique qu’au Québec durant cette période.