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    Les postes vacants au Québec par trimestre

    4e trimestre de 2023


    Diffusion :
    21 mars 2024

    Portrait général des postes vacants au Québec et évolution

    Au quatrième trimestre de 2023, on dénombre environ 152 400 postes vacants au Québec. Par rapport au même trimestre de 2022, ce nombre est en baisse de près de 56 400 (– 27,0 %). Cette baisse entraîne une réduction du taux de postes vacants.

    Parallèlement, le nombre total d’emplois salariés au Québec s’est élevé de près de 28 000 (+ 0,7 %). Il se situe à près de 3 900 000 ce trimestre. Une baisse de postes vacants combinée à une hausse de l’emploi salarié indique une tendance favorable sur le marché du travail.

    Graphique

    Régime de travail et le statut d’emploi

    Au quatrième trimestre de 2023, on constate une diminution de 27,4 % (– 43 800) du nombre de postes vacants à temps plein et une baisse de 25,7 % (– 12 600) du nombre de postes vacants à temps partiel par rapport au même trimestre de 2022. Par ailleurs, le nombre de postes vacants permanents a diminué d’environ 29,2 % (– 52 900), et le nombre de postes vacants temporaires, de 12,4 % (– 3 400).

    Graphique

    Niveau d’étude et nombre d’années d’expérience exigés

    Au quatrième trimestre de 2023, on compte environ 152 400 postes vacants dont 68 900 demandent un diplôme d’études secondaires ou moins, 54 300 requièrent au moins un diplôme d’études postsecondaire et 29 200 exigent un diplôme d’études universitaires. En comparaison, pour ce trimestre, il y a 216 300 personnes au chômage dont 74 300 ont tout au plus un diplôme d’études secondaires, 91 300 ont au moins un diplôme d’études postsecondaires et 50 700 ont un diplôme d’études universitaires.

    Mentionnons que comme il y a plus de personnes en recherche d’emploi que de postes vacants pour chaque niveau d’étude examiné, il y a donc plus de personnes disponibles que de postes vacants. C’est notamment le cas de ceux exigeant au moins un diplôme d’études postsecondaires, pour lesquels on estime le nombre de personnes en chômage par poste vacant à 1,7 personne.

    Par ailleurs, en comparant le quatrième trimestre de 2022 à celui de 2023, on note une diminution du nombre de postes vacants exigeant tout au plus une formation de niveau secondaire (– 37,7 %). On observe aussi une baisse, quoique de moindre ampleur, pour les postes exigeant au moins une formation de niveau postsecondaire (– 18,8 %) et pour ceux exigeant au moins une formation universitaire (– 6,9 %).

    Entre le quatrième trimestre de 2022 et le quatrième trimestre de 2023, le nombre de postes vacants nécessitant moins d’une année d’expérience a diminué de 29,0 %. Le nombre de postes exigeant d’une à trois années d’expérience ou trois années ou plus a aussi diminué durant cette période (22,4 % et 26,7 %, respectivement).

    Graphique

    Durée de la vacance et constance du recrutement

    Entre le quatrième trimestre de 2022 et le quatrième trimestre de 2023, le nombre de postes vacants depuis 30 à 90 jours a chuté de 26,9 %, et le nombre de ceux qui sont vacants depuis au moins 90 jours a diminué de 39,0 %.

    Au quatrième trimestre de 2023, on observe environ 86 800 postes vacants pour lesquels les employeurs sont en recrutement constant et 65 600 postes vacants pour lesquels ils ne sont pas en recrutement constant. Il s’agit de baisses respectives de 32,4 % et de 18,4 % par rapport au même trimestre de l’an dernier.

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    Postes vacants selon la province, le territoire et la région

    Au Canada

    Le taux de postes vacants est estimé à 3,6 % pour l’ensemble du Canada au quatrième trimestre de 2023, ce qui représente une baisse de 1,2 point de pourcentage par rapport au même trimestre de 2022 (4,8 %). Dans les provinces et territoires, il varie entre 2,8 % (Île-du-Prince-Édouard) et 4,9 % (Territoires du Nord-Ouest). Parmi les provinces les plus populeuses, l’Ontario affiche le taux de postes vacants le plus bas (3,3 %), suivi par l’Alberta (3,6 %), le Québec (3,8 %) et la Colombie-Britannique de 4,1 %.

    Dans les régions du Québec

    Le nombre de postes vacants a diminué entre le quatrième trimestre de 2022 et celui de 2023 dans douze régions. Cinq d’entre elles ont d’ailleurs connu des réductions considérables de leur nombre de postes vacants : Montréal (– 19 400), la Montérégie (– 9 700), la Capitale-Nationale (– 8 400), Laval (– 3 900), et la Chaudière-Appalaches (– 3 500).

    Quatre régions enregistrent notamment des baisses supérieures ou égales à 35 % : le Centre-du-Québec (– 40,4 %), le Bas-Saint-Laurent (– 38,5 %), Laval (– 38,4 %) et la Capitale-Nationale (– 35,0 %). Seule l’Estrie connaît une hausse des postes vacants (23,9 %), ce qui représente environ 1 900 postes vacants en plus.

    En outre, on observe une baisse du taux de postes vacants entre ces deux trimestres dans treize régions. Il a diminué d’au moins deux points dans trois d’entre elles, soit Laval (– 2,3 points), la Capitale-Nationale (– 2,1 points) et le Centre-du-Québec (– 2,0 points).

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    Postes vacants selon l’industrie

    Au quatrième trimestre de 2023, on trouve 55,9 % de l’ensemble des postes vacants dans quatre industries : les soins de santé et l’assistance sociale (40 500), les services d’hébergement et de restauration (14 500), le commerce de détail (16 100) et la fabrication (14 000).

    Entre le quatrième trimestre de 2022 et celui de 2023, le nombre de postes vacants a diminué dans onze industries au Québec. On constate notamment des diminutions de plus de 5 000 postes vacants dans quatre d’entre-elles : la fabrication (– 12 300), les services d’hébergement et de restauration (– 10 100), le commerce de détail (– 9 600) et la construction (– 5 500).

    Les baisses les plus importantes sont notées dans les industries de l’information et de l’industrie culturelle (– 54,1 %), de la fabrication (– 46,7 %), de la construction (– 41,4 %) et des services d’hébergement et de restauration (– 41,0 %).

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    Rémunération offerte dans les postes vacants

    La rémunération horaire moyenne offerte pour les postes vacants est estimée à 26,25 $ au quatrième trimestre de 2023. Cela représente une hausse de 2,25 $ (+ 9,4 %) par rapport au même trimestre de l’an dernier. En comparaison, la hausse a été de 3,6 % pour l’ensemble des emplois salariés (32,86 $). Notons que l’inflation est estimée à 3,9 % pour le quatrième trimestre de 2023.

    L’accroissement de la rémunération horaire moyenne offerte pour les postes vacants a été particulièrement important dans :

    • les industries primaires et services publics (+ 16,2 %);
    • la fabrication (+ 14,3 %);
    • les services professionnels, scientifiques et techniques (+ 10,4 %);
    • la construction (+ 10,2 %).

    Rémunération selon la scolarité

    Au quatrième trimestre de 2023, la rémunération horaire moyenne s’établit à environ 20,84 $ pour les postes vacants nécessitant au plus une formation de niveau secondaire, ce qui constitue une augmentation de 8,8 % comparativement au même trimestre de l’an dernier.

    La rémunération horaire moyenne s’est accrue de 4,0 % et se situe à 27,40 $ pour les postes vacants requérant au plus une formation de niveau postsecondaire. Quant aux postes vacants exigeant une formation de niveau universitaire, la rémunération horaire moyenne a peu changé par rapport au quatrième trimestre de 2022 et atteint 36,83 $ au quatrième trimestre de 2023.

    Graphique

    Rémunération selon la région

    Au Québec, au quatrième trimestre de 2023, la rémunération offerte en moyenne pour les postes vacants varie entre 23,05 $ (Chaudière-Appalaches) et 28,50 $ (Côte-Nord et le Nord-du-Québec). Elle s’est accrue entre le quatrième trimestre de 2022 et le quatrième trimestre de 2023 dans dix régions administratives, dont les Laurentides (+ 14,7 %), la Côte-Nord et le Nord-du-Québec (+ 12,0 %), la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (+ 11,6 %), le Bas-Saint-Laurent (+ 11,6 %), l’Estrie (+ 11,2 %), la Mauricie (+ 10,4 %) et le Centre-du-Québec (+ 10,1 %).

    Les professions les plus demandées dans les postes vacants

    Au quatrième trimestre de 2023, on compte environ 49 400 postes vacants pour les 10 professions les plus demandées (ce qui représente environ 32,7 % du total des postes vacants). Soulignons que l’on dénombre environ 21 200 postes vacants dans le domaine de la santé et des services sociaux, ce qui représente un peu plus de 14,0 % des postes à pourvoir.

    Malgré une baisse notable du nombre de postes vacants au Québec au cours de la dernière année, on constate toutefois que la demande d’infirmières et infirmiers autorisés et celle d’infirmières et infirmiers psychiatriques ont augmenté d’environ 20 %. Le nombre de postes vacants dans ces professions est estimé à 10 400 au quatrième trimestre de 2023, alors qu’il était d’un peu plus de 8 300 au quatrième trimestre de 2022.

    Tableaux de données

    Nombre de postes vacants, répartition des postes vacants, taux de postes vacants et taux horaire moyen des postes vacants, données trimestrielles non désaisonnalisées, résultats selon diverses caractéristiques, Québec

    Nombre de postes vacants, taux de postes vacants et taux horaire moyen des postes vacants, données trimestrielles non désaisonnalisées, régions administratives et ensemble du Québec 

     

    Source des données et méthodologie

    Les données sur les postes vacants proviennent de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada. L’EPVS recueille des données sur le nombre de postes vacants selon la profession et la région économique, sur une base trimestrielle. D’autres renseignements sont aussi disponibles selon la profession, tels que la moyenne du salaire horaire offert, la proportion de postes vacants à temps plein et à temps partiel, la durée de la vacance des postes, ainsi que les niveaux de scolarité et d’expérience recherchés pour le poste. En savoir plus sur l’enquête.

    Population cible

    Tous les emplacements des entreprises qui exercent leurs activités au Canada et qui comptent un employé ou plus, à l’exception des organismes religieux, des ménages privés, des administrations publiques fédérale, provinciales et territoriales, des organismes publics internationaux et des autres organismes publics extraterritoriaux.

    Concept de poste vacant

    Renvoie au fait que l’employeur cherche activement un travailleur à l’extérieur de l’organisation afin de pourvoir un poste. Selon le guide de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (2020) de Statistique Canada, un poste est vacant s’il satisfait à toutes les conditions suivantes :

    • il est vacant à la date de référence (première journée du mois) ou le deviendra au cours du mois;
    • il y a des tâches à accomplir durant le mois pour le poste en question;
    • l’employeur cherche activement à recruter à l’extérieur de l’organisation afin de pourvoir le poste.

    Taux de poste vacant

    Le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c’est-à-dire l’ensemble des postes occupés et des postes vacants.

    Salaire horaire du poste vacant

    Le salaire horaire du poste vacant exclut les heures supplémentaires, les pourboires, les commissions et les primes.

    Avertissement

    À moins d’indication contraire, les écarts statistiques observés dans l’analyse des postes vacants sont tous significatifs au seuil de 5 %.

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