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    Dépenses en construction résidentielle, 2022

    Diffusion : 26 juin 2023

    L’analyse suivante dresse un portrait des dépenses en construction ou en rénovation d’immeubles à vocation résidentielle comme les maisons, les appartements ou les chalets pour l’ensemble du Québec et de ses régions en 2022.

    Le Québec et ses régions administratives

    Hausse de 8,4 % des dépenses en construction résidentielle en 2022 au Québec

    Les dépenses en construction résidentielle au Québec sont estimées à 39,1 G$ en 2022, ce qui représente une hausse de 8,4 % par rapport à 2021. Un peu plus de la moitié (50,8 %) de ces dépenses a été engagée dans la région de Montréal (24,5 %), de la Montérégie (17,6 %) et, dans une moindre mesure, dans les Laurentides (8,7 %).

    En enlevant l’effet des prix, les dépenses en construction résidentielle du Québec en dollars constants (2012=100) sont en baisse de 5,8 % en 2022 par rapport à 2021. Toutefois, en l’absence d’un indice de prix pour chacune des régions administratives, l’analyse des dépenses par région est faite en dollars courants.

    Si les deux premières régions ont vu leurs dépenses croître sensiblement par rapport à 2021 (+ 1 250,9 M$ à Montréal et + 482,3 M$ en Montérégie), la région des Laurentides affiche quant à elle la plus forte baisse (–348,7 M$) de la province. Cette baisse est entièrement attribuable à la baisse des dépenses en nouvelles constructions (–19,6 %). Trois autres régions affichent de légères baisses, soit celles de Lanaudière, de la Capitale-Nationale et du Nord-du-Québec.

    Plus de rénovations que de constructions neuves

    À l’échelle provinciale, les dépenses en construction résidentielle en 2022 ont majoritairement été consacrées aux rénovations (60,8 %). Les dépenses en constructions neuves ne représentaient donc, que 39,2 % du total. Sur le plan régional, ce constat est similaire dans quatorze régions administratives, en particulier dans celles où les dépenses en rénovations sont supérieures à 1,5 G$, notamment Montréal (77,6 %), la Montérégie (61,7 %), l’Estrie (54,3 %), Chaudière-Appalaches (65,2 %) et la Capitale-Nationale (51,7 %). À l’inverse, les dépenses en constructions neuves sont plus importantes que celles en rénovation dans les trois régions administratives restantes, soit les Laurentides (52,2 %), l’Outaouais (63,4 %), ainsi que Laval (65,0 %).

     

    Pour l’ensemble du Québec, les dépenses en rénovations ont atteint près de 23,8 G$, une hausse de 20,7 % par rapport à 2021. Deux régions comptent pour près de la moitié de ces dépenses, à savoir Montréal (31,2 %) et la Montérégie (17,9 %). À l’exception de l’Abitibi-Témiscamingue (–13,5 %) et de Laval (–4,4 %), toutes les autres régions administratives ont vu leurs dépenses en rénovations augmenter par rapport à 2021, principalement la région de Montréal (+ 29,1 %) et la Montérégie (+ 24,2 %). 

    Les dépenses en constructions neuves ont atteint un peu plus de 15,3 G$, ce qui constitue une baisse de 6,5 % par rapport à 2021. Cette baisse touche aussi bien les unités unifamiliales (–3,5 %) que les unités multifamiliales (–8,1 %).

    Ce sont les régions qui possèdent les plus importantes parts des dépenses en constructions neuves, soit la Montérégie (17,2 %), Montréal (14,0 %) ou encore les Laurentides (11,5 %), qui ont également connu les plus importantes baisses de ces dépenses. Bien que Lanaudière ne représente que 8,1 % du total provincial, elle affiche une baisse de valeur égale à celle de la Montérégie.

    Le Québec et ses régions métropolitaines de recensement

    Hausse des dépenses en construction résidentielle, sauf à Drummondville

    Les dépenses en construction résidentielle ont crû dans toutes les régions métropolitaines de recensement (RMR), sauf dans celle de Drummondville. En effet, cette dernière a enregistré une baisse de 4,6 % par rapport à 2021, essentiellement due au recul de 16,1 % des dépenses en constructions neuves, alors que celles des rénovations étaient en hausse de 8,8 %.

     

    Les dépenses en construction résidentielle sont surtout concentrées dans la RMR de Montréal (18,8 G$), laquelle représente 48,1 % de l’activité provinciale. Elle est suivie de la RMR de Québec (3,9 G$), avec une part de 10,0 %.

    Après Montréal (+ 660,2 M$), c’est à Gatineau que les dépenses en construction résidentielle ont le plus crû (+ 283,6 M$). Suivent les RMR de Saguenay (+ 219,6 M$) et de Québec (+ 208,0 M$).

    Les dépenses en rénovation ont crû dans toutes les RMR, particulièrement à Montréal (+ 2 212,8 M$) et à Québec (+ 410,2 M$). En pourcentage, la plus grande hausse est survenue à Saguenay (+ 50,4 %) et la plus faible à Drummondville (+ 8,8 %). Les dépenses en rénovations constituent plus de la moitié des dépenses en construction résidentielle dans toutes les RMR, sauf à Gatineau où leur part n’est que de 34,0 %. Les parts les plus élevées sont observées à Saguenay (67,8 %) et à Montréal (67,5 %). En valeur, ces dépenses ont atteint 12 699,5 M$ à Montréal, 2 167,5 G$ à Québec, et 667,1 G$ à Sherbrooke, les plus élevées de leur catégorie. 

    Les dépenses en constructions neuves ont atteint un peu plus de 15,3 G$, ce qui constitue une baisse de 6,5 % par rapport à 2021. La RMR de Montréal représente 39,9 % de ces dépenses, alors que la part de la RMR de Québec se situe à 11,3 %. C’est aussi dans ces deux RMR que les baisses sont les plus marquées (–1 552,7 M$ et –202,1 M$ respectivement). La principale hausse est observée dans la RMR de Gatineau (+ 233,7 M$), qui est suivie de celle de Saguenay (+ 58,4 M$). Trois-Rivières est la seule autre RMR dont les dépenses en constructions neuves ont augmenté par rapport à celles de 2021 (+ 44,8 M$).

    Définitions et méthodologie

    Les constructions résidentielles sont des constructions permanentes qui produisent un service de logement. Les constructions doivent avoir une salle de bain et une cuisine pour chaque logement. Elles comprennent, entre autres, les maisons, les appartements, les garages, les chalets et les maisons mobiles.

    Les estimations des dépenses en constructions résidentielles par régions administratives se basent sur le programme statistique Investissement en construction de bâtiments de Statistique Canada. L’interprétation de ces dépenses doit être faite avec prudence, puisque les données détaillées sur les permis de bâtir utilisées pour la répartition régionale sont partielles pour certaines régions et catégories d’actifs.

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