Nouveauté

    Comportements sexuels non désirés au travail

    Cliquez sur l'onglet Groupes de population pour consulter des données sur les jeunes, les personnes de minorités sexuelles et de genre, celles ayant une incapacité et d'autres groupes.

    En 2018, environ le quart (25 %) des femmes avaient vécu au moins un comportement sexuel non désiré sur leur lieu de travail dans l’année précédant l’enquête. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir subi de tels comportements (13 %).

    Plus précisément, les femmes étaient, en proportion, plus nombreuses que les hommes à :

    • avoir été la cible de plaisanteries à caractère sexuel (17 % c. 9 %);
    • avoir été l’objet d’attentions à caractère sexuel non désirées (12 % c. 3,1 %);
    • avoir subi des attouchements non désirés (9 % c. 2,0 %*);
    • avoir reçu des commentaires déplacés sur leurs comportements liés au genre (6 % c. 3,3 %);
    • avoir été la cible d’insultes, de mauvais traitements et de mises à l’écart en raison de leur genre (4,4 % c. 1,0 %*).

    On ne détecte aucune différence significative entre la proportion de femmes et celle des hommes qui ont été la cible d’insultes, de mauvais traitements et de mises à l’écart en raison de leur orientation sexuelle réelle ou présumée. 

    Notes méthodologiques

    Concepts et définitions

    Les comportements sexuels non désirés au travail comprennent :

    • les plaisanteries déplacées à caractère sexuel;
    • les attentions à caractère sexuel comme les sifflements, les interpellations, les regards, les gestes ou le langage corporel suggestifs;
    • les attouchements comme les étreintes ou les massages d’épaules ou les rapprochements trop serrés;
    • les commentaires sur les comportements attendus liés au genre;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son genre;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son orientation sexuelle réelle ou présumée;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son statut transgenre, réel ou présumé.

    Les comportements sont autodéclarés et ont été personnellement vécus par la personne sur son lieu de travail ou lors d’événements de travail sanctionnés, comme des célébrations ou des formations à l’extérieur du milieu de travail, dans les 12 mois précédant l’enquête.

    Univers

    Ensemble de la population de 15 ans et plus qui était en emploi dans les 12 mois précédant l’enquête, à l’exception des individus résidant à temps plein dans une institution.

    Source de données

    Les données présentées dans cette page proviennent de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 menée par Statistique Canada auprès des personnes de 15 ans et plus des dix provinces et des trois territoires qui ne vivaient pas en institution. Cette enquête est à participation volontaire. Les données ont été obtenues directement auprès des personnes répondantes.

    Utilisation de la variable « genre »

    Les catégories Femmes+ et Hommes+ signifient que les personnes non binaires, soit celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin, ont été réparties entre les femmes et les hommes. En raison de la petite taille de la population non binaire, cette répartition est nécessaire pour assurer la confidentialité des données des personnes appartenant à cette population.

    Précision des résultats et tests statistiques

    Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.

    À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par des tests au seuil de 0,05. Il arrive que des résultats semblent différents, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête d’où proviennent les mesures, particulièrement pour certains groupes de population. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’elles sont égales.

    Les agressions sexuelles commises par un ou une partenaire intime sont exclues des résultats présentés dans cette page.

    Jeunes

    Selon le genre

    En 2018, un peu plus du tiers (35 %) des femmes de 15 à 29 ans avaient vécu au moins un comportement sexuel non désiré sur leur lieu de travail au cours des 12 mois précédant l’enquête, soit une proportion plus élevée que celle des hommes du même âge (17 %).

    Chez les 30 ans et plus, on observe aussi que la proportion de femmes qui ont subi de tels comportements est plus élevée que celle des hommes.

    Selon le groupe d’âge

    En 2018, les femmes de 15 à 29 ans étaient proportionnellement plus nombreuses que celles de 30 ans et plus à avoir vécu au moins un comportement sexuel non désiré au travail au cours des 12 mois précédant l’enquête (35 % c. 21 %).

    On fait des constats similaires chez les hommes.

    Personnes aînées

    Selon le genre

    En 2018, la proportion de femmes et celle des hommes de 65 ans et plus qui ont vécu un comportement sexuel non désiré au travail ne différaient pas significativement.

    Toutefois, les femmes de 15 à 64 ans étaient proportionnellement plus susceptibles que les hommes de cette tranche d’âge d’avoir subi au moins un comportement non désiré en milieu de travail dans les 12 mois précédant l’enquête.

    Selon le groupe d’âge

    En 2018, les femmes aînées étaient proportionnellement moins nombreuses que celles de 15 à 64 ans à avoir subi au moins un comportement sexuel non désiré en milieu de travail au cours des 12 mois précédant l’enquête (13 %** c. 25 %).

    Les constats sont semblables chez les hommes.

    Personnes immigrantes

    Selon le genre

    En 2018, au Québec, près du quart des femmes immigrantes (23 %*) avaient vécu au moins un comportement sexuel non désiré dans leur milieu de travail au cours des 12 mois précédant l’enquête. Elles étaient plus susceptibles que les hommes du même groupe d’avoir subi de tels comportements (13 %*).

    On établit le même constat selon le genre chez les personnes non immigrantes.

    Selon le statut d’immigration

    En 2018, la proportion de femmes immigrantes qui ont subi au moins un comportement sexuel non désiré au travail au cours des 12 mois précédant l’enquête ne différait pas significativement de celle des femmes non immigrantes.

    Il en est de même chez les hommes.

    Personnes issues de minorités visibles

    Selon le genre

    En 2018, près de trois femmes issues de minorités visibles sur dix (29 %*) avaient subi au moins un comportement sexuel non désiré au travail dans les 12 mois précédant l’enquête, alors que la proportion d’hommes du même groupe (13 %*) ayant subi de tels comportements est plus faible.

    Il en est de même chez les personnes non issues de minorités visibles.

    Selon l’appartenance ou non à une minorité visible

    En 2018, la proportion de femmes qui ont vécu au moins un comportement sexuel non désiré dans leur milieu de travail dans les 12 mois précédant l’enquête ne différait pas significativement selon l’appartenance à une minorité visible.

    On fait le même constat chez les hommes.

    Personnes de minorités sexuelles ou de genre

    Selon le genre

    En 2018, la proportion de femmes issues de minorités sexuelles ou de genre qui ont vécu au moins un comportement sexuel non désiré au travail dans les 12 mois précédant l’enquête tendait à être plus élevée que celle des hommes du même groupe (53 % c. 35 %). Toutefois, la différence n’était pas statistiquement significative.

    Les femmes hétérosexuelles et cisgenres étaient, en proportion, plus nombreuses que les hommes hétérosexuels à avoir vécu un tel comportement non désiré au travail.

    Selon le groupe de la diversité sexuelle et de genre

    En 2018, les femmes de minorités sexuelles ou de genre étaient proportionnellement plus nombreuses que les femmes hétérosexuelles et cisgenres à avoir subi un comportement sexuel non désiré sur leur lieu de travail au cours des 12 mois précédant l’enquête (53 % c. 24 %).

    Le même constat est fait chez les hommes.

    Personnes ayant une incapacité

    Selon le genre

    Au Québec, en 2018, environ le tiers des femmes ayant une incapacité (33 %) avaient vécu au moins un comportement sexuel non désiré au travail au cours des 12 mois précédant l’enquête, soit une proportion plus élevée que celle des hommes du même groupe (20 %).

    Il en est de même chez les personnes n’ayant pas d’incapacité.

    Selon la présence ou non d'une incapacité

    En 2018, au Québec, les femmes ayant une incapacité étaient proportionnellement plus nombreuses que celles n’en ayant pas à avoir subi au moins un comportement sexuel non désiré sur leur lieu de travail dans les 12 mois précédant l’enquête (33 % c. 21 %).

    On fait le même constat chez les hommes.

    Notes méthodologiques

    Concepts et définitions

    Les comportements sexuels non désirés au travail comprennent :

    • les plaisanteries déplacées à caractère sexuel;
    • les attentions à caractère sexuel comme les sifflements, les interpellations, les regards, les gestes ou le langage corporel suggestifs;
    • les attouchements comme les étreintes ou les massages d’épaules ou les rapprochements trop serrés;
    • les commentaires sur les comportements attendus liés au genre;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son genre;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son orientation sexuelle réelle ou présumée;
    • les insultes, les mauvais traitements et les mises à l’écart d’une personne en raison de son statut transgenre, réel ou présumé.

    Les comportements sont autodéclarés et ont été personnellement vécus par la personne sur son lieu de travail ou lors d’événements de travail sanctionnés, comme des célébrations ou des formations à l’extérieur du milieu de travail, dans les 12 mois précédant l’enquête.

    Univers

    Ensemble de la population de 15 ans et plus qui était en emploi dans les 12 mois précédant l’enquête, à l’exception des individus résidant à temps plein dans une institution.

    Identification des groupes de population

    Personnes immigrantes

    Les personnes immigrantes sont celles qui sont, ou ont déjà été, des immigrantes ou immigrants reçus, ou qui ont leur résidence permanente. Ce sont les personnes à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence ainsi que celles qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation.

    Personnes issues de minorités visibles

    Les personnes issues de minorités visibles sont celles qui ne se disent pas autochtones et qui ont déclaré appartenir à un ou d’autres groupes raciaux que « Blanc » ou qui n’ont pas la peau blanche.

    Personnes de minorités sexuelles et de genre

    Les personnes de minorités sexuelles sont celles qui ont déclaré une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle, notamment lesbienne ou gaie, bisexuelle ou pansexuelle, queer ou bispirituelle.

    Les personnes de minorités de genre sont les personnes transgenres et les personnes non binaires. Les personnes transgenres sont celles dont le genre (masculin ou féminin) diffère de leur sexe à la naissance. Les personnes non binaires sont celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin. Sont entre autres comprises les personnes dont le genre déclaré est agenre, pangenre, fluide, non conforme, queer ou bispirituel ou celles en questionnement quant à leur genre.

    Personnes ayant une incapacité

    Les personnes ayant une incapacité sont celles qui ont déclaré être limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d’une déficience ou d’une difficulté à accomplir certaines tâches. Ces difficultés proviennent d’un état de santé de long terme, ou d’un problème ou trouble durable de six mois ou plus. Les troubles du développement diagnostiqués sont aussi compris. 

    Source de données

    Les données présentées dans cette page proviennent de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 menée par Statistique Canada auprès des personnes de 15 ans et plus des dix provinces et des trois territoires qui ne vivaient pas en institution. Cette enquête est à participation volontaire. Les données ont été obtenues directement auprès des personnes répondantes.

    Les données disponibles dans la base de données ne permettent pas de produire ou de diffuser de résultats pour les sept groupes visés par les objectifs de la vitrine. Ainsi, en raison de la taille de l’échantillon pour le Québec et du nombre de personnes répondantes s’identifiant aux peuples autochtones du Canada, la faible précision de certaines estimations ne permet pas leur diffusion. Aucun résultat ne peut être produit pour ce groupe de personnes.

    Utilisation de la variable « genre »

    Les catégories Femmes+ et Hommes+ signifient que les personnes non binaires, soit celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin, ont été réparties entre les femmes et les hommes. En raison de la petite taille de la population non binaire, cette répartition est nécessaire pour assurer la confidentialité des données des personnes appartenant à cette population.

    Précision des résultats et tests statistiques

    Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.

    À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par des tests au seuil de 0,05. Il arrive que des résultats semblent différents, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête d’où proviennent les mesures, particulièrement pour certains groupes de population. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’elles sont égales.

    Dernière mise à jour : 14 novembre 2024
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