Cliquez sur l'onglet Groupes de population pour consulter des données sur les jeunes, les personnes de minorités sexuelles et de genre, celles ayant une incapacité et d'autres groupes.
Selon les données de 2018, au Québec, environ le quart (25 %) des femmes ont subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une proportion plus élevée que celle des hommes (6 %).
Plus précisément, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à :
- avoir subi un attouchement non désiré (23 % c. 5 %);
- avoir été forcées de participer à une activité sexuelle non désirée (8 % c. 1 %*;
- avoir été forcées de participer à une activité sexuelle à laquelle elles n’étaient pas en mesure de consentir (7 % c 1,1 %*).
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Les agressions sexuelles comprennent :
- les attouchements sexuels non désirés, c’est-à-dire des actes subis par une personne qui a été touchée, empoignée, agrippée, embrassée ou caressée contre son gré;
- les activités sexuelles forcées et non désirées, c’est-à-dire des actes subis par une personne qui a été menacée, maintenue en place ou brutalisée par quelqu’un pour une activité sexuelle, par une ou des personnes faisant partie ou non de la famille;
- les activités sexuelles auxquelles une personne n’était pas en état de consentir, soit sous l’effet d’une drogue, de l’alcool, ou qui a été manipulée ou forcée d’une autre façon que physiquement.
Les actes commis par des partenaires intimes sont exclus. Les agressions sont autodéclarées et ont été subies au moins une fois depuis l’âge de 15 ans. Les actes subis peuvent avoir fait ou non l’objet d’un signalement à la police.
Univers
Ensemble de la population de 15 ans et plus, à l’exception des individus résidant à temps plein dans une institution.
Source de données
Les données présentées dans cette page proviennent de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 menée par Statistique Canada auprès des personnes de 15 ans et plus des dix provinces et des trois territoires qui ne vivaient pas en institution. Cette enquête est à participation volontaire. Les données ont été obtenues directement auprès des personnes répondantes.
Utilisation de la variable « genre »
Les catégories Femmes+ et Hommes+ signifient que les personnes non binaires, soit celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin, ont été réparties entre les femmes et les hommes. En raison de la petite taille de la population non binaire, cette répartition est nécessaire pour assurer la confidentialité des données des personnes appartenant à cette population.
Précision des résultats et tests statistiques
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.
À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par des tests au seuil de 0,05. Il arrive que des résultats semblent différents, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête d’où proviennent les mesures, particulièrement pour certains groupes de population. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’elles sont égales.
Indicateur complémentaire
À consulter aussi
- Trousse média sur les agressions sexuelles (INSPQ)
- La violence fondée sur le sexe et les comportements sexuels non désirés au Canada, 2018 : Premiers résultats découlant de l'Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés
- Les expériences de victimisation avec violence et de comportements sexuels non désirés vécues par les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et d’une autre minorité sexuelle, et les personnes transgenres au Canada, 2018
Jeunes
Selon le genre
Selon les données de 2018, la proportion de femmes de 15 à 29 ans ayant subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans est d’environ 25 %, une proportion plus élevée que celle des hommes du même groupe d’âge (4,5 %*).
On fait le même constat chez les 30 ans et plus.
Selon le groupe d’âge
Les proportions de femmes de 15 à 29 ans et de 30 ans et plus ayant subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans étaient similaires, soit d’environ 25 %.
Personnes aînées
Selon le genre
Les données de 2018 indiquent que près d’une femme de 65 ans et plus sur cinq (18 %) a subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une proportion plus élevée que celle des hommes du même âge (6 %).
Chez les 15-64 ans, la proportion de femmes ayant subi au moins une agression sexuelle est également plus élevée que celle des hommes.
Selon le groupe d’âge
Les femmes aînées sont en proportion moins nombreuses que celles âgées de 15 à 64 ans à avoir indiqué avoir subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans (18 % c. 27 %). Cette plus faible proportion pourrait être attribuable, entre autres, à un biais de mémoire.
On ne détecte aucune différence significative selon le groupe d’âge chez les hommes.
Personnes immigrantes
Selon le genre
Selon les données de 2018, au Québec, près d’une femme immigrante sur cinq (19 %) a déjà subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une proportion plus élevée que celle des hommes immigrants (4,5 %**).
Ce même constat selon le genre se dégage chez les personnes non immigrantes.
Selon le statut d’immigration
Les femmes immigrantes sont, en proportion, moins nombreuses que les femmes non immigrantes à avoir subi une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans (19 % c. 26 %). Cette plus faible proportion pourrait être attribuable, entre autres, au fait que certaines barrières à la dénonciation peuvent affecter plus particulièrement certaines personnes immigrantes.
On ne détecte aucune différence significative entre les hommes immigrants et non immigrants.
Personnes de minorités sexuelles ou de genre
Selon le genre
Les données de 2018 indiquent qu’au Québec, environ quatre femmes de minorités sexuelles ou de genre sur dix (41 %) ont subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une proportion plus élevée que celle des hommes du même groupe (24 %)*.
La même tendance s’observe entre les femmes et les hommes hétérosexuels et cisgenres.
Selon le groupe de la diversité sexuelle et de genre
Les femmes de minorités sexuelles ou de genre sont plus nombreuses, en proportion, que celles hétérosexuelles et cisgenres à avoir subi au moins une agression à caractère sexuel depuis l’âge de 15 ans (41 % c. 25 %).
Les mêmes constats sont faits entre les hommes de minorités sexuelles ou de genre et ceux hétérosexuels et cisgenres.
Personnes ayant une incapacité
Selon le genre
Selon les données de 2018, près du tiers des femmes ayant une incapacité (32 %) ont subi au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans, une proportion plus élevée que celle des hommes du même groupe (10 %).
La même tendance selon le genre s’observe entre les femmes et les hommes n’ayant pas d’incapacité.
Selon la présence ou non d’une incapacité
Les femmes ayant une incapacité sont proportionnellement plus nombreuses que celles n’ayant pas d’incapacité à avoir subi au moins une agression à caractère sexuel depuis l’âge de 15 ans (32 % c. 21 %).
Les mêmes constats sont faits entre les hommes ayant une incapacité et ceux n’ayant pas d’incapacité.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Les agressions sexuelles comprennent :
- les attouchements sexuels non désirés, c’est-à-dire des actes subis par une personne qui a été touchée, empoignée, agrippée, embrassée ou caressée contre son gré;
- les activités sexuelles forcées et non désirées, c’est-à-dire des actes subis par une personne qui a été menacée, maintenue en place ou brutalisée par quelqu’un pour une activité sexuelle, par une ou des personnes faisant partie ou non de la famille;
- les activités sexuelles auxquelles une personne n’était pas en état de consentir, soit sous l’effet d’une drogue, de l’alcool, ou qui a été manipulée ou forcée d’une autre façon que physiquement.
Les actes commis par des partenaires intimes sont exclus. Les agressions sont autodéclarées et ont été subies au moins une fois depuis l’âge de 15 ans. Les actes subis peuvent avoir fait ou non l’objet d’un signalement à la police.
Univers
Ensemble de la population de 15 ans et plus, à l’exception des individus résidant à temps plein dans une institution.
Identification des groupes de population
Les personnes immigrantes sont celles qui sont, ou ont déjà été, des immigrantes ou immigrants reçus, ou qui ont leur résidence permanente. Ce sont les personnes à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence ainsi que celles qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation.
Les personnes de minorités sexuelles sont celles qui ont déclaré une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle, notamment lesbienne ou gaie, bisexuelle ou pansexuelle, queer ou bispirituelle.
Les personnes de minorités de genre sont les personnes transgenres et les personnes non binaires. Les personnes transgenres sont celles dont le genre (masculin ou féminin) diffère de leur sexe à la naissance.
Les personnes non binaires sont celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin. Sont entre autres comprises les personnes dont le genre déclaré est agenre, pangenre, fluide, non conforme, queer ou bispirituel ou celles en questionnement quant à leur genre.
Les personnes ayant une incapacité sont celles qui ont déclaré être limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d’une déficience ou d’une difficulté à accomplir certaines tâches. Ces difficultés proviennent d’un état de santé, de long terme ou d’un problème ou trouble durable, de six mois ou plus. Les troubles du développement diagnostiqués sont aussi compris.
Source de données
Les données présentées dans cette page proviennent de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 menée par Statistique Canada auprès des personnes de 15 ans et plus des dix provinces et des trois territoires qui ne vivaient pas en institution. Cette enquête est à participation volontaire. Les données ont été obtenues directement auprès des personnes répondantes.
Les données disponibles dans la base de données ne permettent pas de produire ou de diffuser de résultats pour les sept groupes visés par les objectifs de la vitrine. Ainsi, en raison de la taille de l’échantillon pour le Québec et du nombre de personnes répondantes issues de minorités visibles ou s’identifiant aux peuples autochtones du Canada, la faible précision de certaines estimations ne permet pas leur diffusion. Aucun résultat ne peut être produit pour ces groupes de personnes.
Utilisation de la variable « genre »
Les catégories Femmes+ et Hommes+ signifient que les personnes non binaires, soit celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin, ont été réparties entre les femmes et les hommes. En raison de la petite taille de la population non binaire, cette répartition est nécessaire pour assurer la confidentialité des données des personnes appartenant à cette population.
Précision des résultats et tests statistiques
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.
À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par des tests au seuil de 0,05. Il arrive que des résultats semblent différents, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête d’où proviennent les mesures, particulièrement pour certains groupes de population. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’elles sont égales.
Indicateur complémentaire
À consulter aussi
- Trousse média sur les agressions sexuelles (INSPQ)
- La violence fondée sur le sexe et les comportements sexuels non désirés au Canada, 2018 : Premiers résultats découlant de l'Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés
- Les expériences de victimisation avec violence et de comportements sexuels non désirés vécues par les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et d’une autre minorité sexuelle, et les personnes transgenres au Canada, 2018