En 2021-2022, environ 10 % des jeunes de 18 à 29 ans qui avaient été dans une relation intime ou amoureuse ou qui avaient été en contact avec un ou une ex-partenaire intime au cours de l’année précédente avaient subi de la violence entre partenaires intimes au cours de cette même période. Plus précisément :
- 6% avaient subi de la violence psychologique;
- 3,6 % avaient subi de la violence physique;
- 5 % avaient subi de la violence sexuelle.
Les jeunes femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à avoir subi au moins une forme de violence (13 % c. 7 %), particulièrement parce qu’elles sont plus susceptibles qu’eux d’avoir subi de la violence psychologique (8 % c. 4,5 %) ou sexuelle (8 % c. 2,5 %).
Parmi les jeunes, l’écart entre les femmes et les hommes qui ont subi de la violence sexuelle est significatif sur le plan statistique chez les 18-24 ans. L’enquête ne permet toutefois pas de déceler une différence significative chez les 25-29 ans (données non illustrées; télécharger le fichier pour les consulter).
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
La mesure de la violence entre partenaires intimes est basée sur l’outil Composite Abuse Scale (Revised) – Short Form (CASR-SF), soit une version validée, révisée et abrégée du Composite Abuse Scale (CAS).
Les 16 actes de violence psychologique, physique et sexuelle tirés du CASR-SF qui ont été mesurés dans le cadre de l’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes 2021‑2022 sont les suivants.
Violence psychologique
1) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime a essayé de convaincre votre famille, vos enfants ou vos amis que vous étiez fou (folle) ou de les monter contre vous
2) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a suivi(e) ou a rôdé près de votre domicile ou de votre lieu de travail
3) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a harcelé(e) au téléphone, par message texte, par courriel ou sur les médias sociaux
4) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a dit que vous étiez fou (folle), stupide ou bon (bonne) à rien
5) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a empêché(e) de voir votre famille ou vos amis ou de leur parler
6) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a empêché(e) de travailler ou privé(e) d’argent ou de ressources financières
7) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime a rejeté sur vous la faute de son comportement violent
8) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a fait des commentaires au sujet de vos expériences sexuelles passées ou de vos comportements sexuels de manière à ce que vous ayez honte ou que vous vous sentiez humilié(e) ou inférieur(e)
Violence physique
9) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a secoué(e), agrippé(e) ou poussé(e) violemment
10) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime a utilisé ou menacé d’utiliser un couteau, une arme à feu ou une autre arme pour vous blesser
11) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime a menacé de vous blesser ou de vous tuer, ou de blesser ou tuer l’un de vos proches
12) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime a tenté de vous étrangler
13) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a donné un coup de poing ou un coup de pied, mordu(e) ou frappé(e) avec un objet
14) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a confiné(e) ou enfermé(e) dans une pièce ou un autre espace
Violence sexuelle
15) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a obligé(e) à vous livrer à des actes sexuels contre votre gré
16) Un ou une partenaire ou ex-partenaire intime vous a forcé(e) ou a tenté de vous forcer à avoir une relation sexuelle
Source : Composite Abuse Scale (Revised) – Short Form (CASR-SF).
On considère que les personnes qui ont vécu de la violence entre partenaires intimes sont celles qui ont subi une multitude d’actes de violence, des actes de manière répétée et/ou des actes très graves (tentative d’étranglement ou acte de violence sexuelle).
Pour plus d’information, consulter la section 2.2.2 du rapport Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes 2021‑2022 (PDF).
Population visée
Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes 2021‑2022 réalisée par l’Institut de la statistique du Québec. La population visée correspond à l’ensemble des personnes de 18 ans et plus vivant dans un logement non institutionnel au Québec, qui étaient dans une relation intime ou amoureuse au moment de l’enquête ou qui l’avaient déjà été au cours de leur vie. Les personnes résidant dans les réserves indiennes sont incluses, mais pas celles résidant dans les régions sociosanitaires du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James.
Bien que les hommes et les femmes de toutes les régions administratives étaient initialement visés par l’enquête, seules les femmes ont pu être prises en compte dans la région du Nord-du-Québec (voir la section 1.1 du rapport méthodologique de l’enquête (PDF) pour plus d’information).
Précision des données et tests statistiques
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Des tests statistiques ont été effectués afin de comparer le groupe des 18-24 ans avec celui des 25-29 ans, de même que les femmes et les hommes des différents groupes d’âge chez les jeunes. À moins d’avis contraire, les différences évoquées dans cette page ont été confirmées par ces tests.
Il arrive que des proportions semblent différentes, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête, particulièrement pour certains groupes de population dont les effectifs sont réduits. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les proportions sont différentes entre deux groupes ; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’elles sont égales.
Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquêtes.
Consulter la Vitrine sur l’égalité entre les femmes et les hommes pour des statistiques additionnelles de 2018 concernant la victimisation associée à la violence entre partenaires intimes vécue par les jeunes de 15-29 ans :
Et pour d’autres statistiques concernant la victimisation autodéclarée chez les jeunes :