Retour au document

    Intimidation et cyberintimidation au Québec : faits saillants

    Diffusion : 18 janvier 2024

    Les résultats présentés dans cette page sont tirés du rapport de l’Étude québécoise sur les rapports sociaux dans un contexte scolaire, de travail et dans la communauté 2022 réalisée auprès de 21 845 personnes âgées de 12 ans et plus.
     

    Intimidation et cyberintimidation en contexte scolaire

    Près de 13 % des personnes qui ont suivi un ou des cours dans un établissement scolaire ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation dans l’année précédant l’étude.

    Environ le quart (27 %) des jeunes de 12 à 17 ans ont vécu l’une ou l’autre des problématiques en contexte scolaire, comparativement à 8 % des personnes âgées de 18 à 24 ans et à 3,9 %* des personnes âgées de 25 à 44 ans. En effet, les établissements scolaires fréquentés par les plus jeunes sont ceux où l’on trouve la plus grande proportion de personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation.

    École primaire ou secondaire : 27,9%; École de métiers ou de formation professionnelle : 7,2%; Cégep : 7,6%; Université : 3,4%.

    Le harcèlement et le cyberharcèlement au travail

    En contexte de travail, ce sont près de 8 % des personnes qui ont occupé un emploi au cours des 12 mois précédant l’étude qui ont vécu du harcèlement ou du cyberharcèlement dans l’année précédant l’étude.

    Les personnes de 18 à 24 ans sont proportionnellement plus nombreuses (11 %) à avoir subi du harcèlement que celles d’autres groupes d’âge. Pour ce qui est du cyberharcèlement, ce sont les personnes âgées de 25 à 44 ans et celles de 45 à 64 ans qui sont les plus susceptibles d’en avoir vécu (respectivement 3,2 % et 2,5 %).

    Les personnes les plus touchées par l'intimidation et la cyberintimidation

    Dans la plupart des contextes, l’intimidation et la cyberintimidation sont plus répandues parmi les femmes, les personnes transgenres ou non binaires, les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou d’une autre orientation qu’hétérosexuelle (LGB+), les personnes dont le niveau de revenu du ménage est faible, les personnes autochtones vivant hors communauté et les personnes issues de minorités visibles que parmi les autres.

    En effet, au travail et hors de l’école ou du travail, la proportion de personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation est plus élevée chez les femmes que chez les hommes.

    Travail : femmes=10%, hommes=7%; Autre : femmes=7%; Hommes=6%.

    Dans l’ensemble des contextes examinés dans l’étude, le tiers (34 %) des personnes transgenres ou non binaires ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation au Québec au cours des 12 mois précédant l’étude, comparativement à 11 % des personnes cisgenres.

    Lire le texte pour obtenir les chiffres présentés dans l'image.

    Les proportions de personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation sont également significativement plus élevées chez les personnes LGB+ que chez les personnes hétérosexuelles (28 % c. 10 %), et ce, dans tous les contextes.

    L'image présente les chiffres expliqués dans le texte.

    Au travail et hors de l’école ou du travail, la proportion de personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation est plus élevée chez les personnes dont le niveau de revenu du ménage est faible que chez les autres.

    Travail : 11%=revenu faible; 7%=revenu élevé; Autre : 9%=revenu faible; 6%=revenu élevé.

    Dans ces deux contextes, la proportion de personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation est plus élevée chez les personnes autochtones vivant hors communauté et celles issues de minorités visibles que chez celles qui ne sont pas issues de ces groupes.

    Personne autochtone hors communauté : travail 13%, autre 13%; Personne minorité visible : travail 11%, autre 9%; Personne minorité ethnique : 7%, autre 6%; Autre : travail 8% autre : 7%.

    Pour aller plus loin

    Pour obtenir des résultats plus détaillés, consulter le chapitre 1 du rapport de l’Étude québécoise sur les rapports sociaux dans un contexte scolaire, de travail et dans la communauté 2022 (PDF, 5,24 Mo).

    Les victimes se confient et tentent de mettre fin à l’intimidation et à la cyberintimidation

    La plupart des personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation en ont parlé à quelqu’un ou ont entrepris des démarches pour y mettre fin.

    En contexte scolaire, 60 % des personnes ont parlé de la situation vécue à quelqu’un et 83 % ont entrepris au moins une démarche pour y mettre fin, tandis qu’en contexte de travail, 78 % se sont confiées. En dehors de ces deux contextes, environ 61 % des personnes qui ont vécu de l’intimidation ou de la cyberintimidation se sont confiées à quelqu’un.

    Toutefois, dans tous les contextes, certaines personnes ont décidé de ne pas parler de la situation vécue parce qu’elles n’en ressentaient pas le besoin, qu’elles pensaient que de le faire ne réglerait pas la situation ou bien qu’elles craignaient que la situation ne soit pas prise au sérieux.

    Notes méthodologiques

    L’Étude québécoise sur les rapports sociaux dans un contexte scolaire, de travail et dans la communauté 2022 (EQRS) est la première enquête populationnelle sur l’intimidation réalisée auprès de personnes âgées de 12 ans et plus au Québec. Elle rend compte de l’intimidation et de la cyberintimidation en contexte scolaire, en contexte de travail et en dehors de l’école et du travail. On y trouve de l’information sur l’ampleur de l’intimidation et de la cyberintimidation, les caractéristiques des personnes qui les subissent, les moyens utilisés pour y mettre fin et les formes de soutien reçues.

    Population visée

    Personnes âgées de 12 ans et plus vivant au Québec, à l’exception de celles vivant dans un logement institutionnel (p. ex. un hôpital, un centre d’hébergement de soins de longue durée) et de celles résidant sur une réserve ou dans les régions sociosanitaires du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James.

    Comme un projet de recherche mené en collaboration avec la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) est en cours, les personnes vivant dans les communautés des Premières Nations du Québec sont également exclues de l’EQRS.

    Collecte

    Du 12 août 2022 au 12 février 2023

    21 845 personnes répondantes

    Taux de réponse pondéré : 53,1 %

    Pour en savoir plus sur la mesure de l’intimidation et la cyberintimidation, consultez le schéma explicatif Opérationnalisation des indicateurs de l'EQRS (PDF, 74 ko).

    Évaluation de page
    L'information sur cette page vous a-t-elle été utile?