Diffusion : 27 novembre 2024
Les résultats présentés sont tirés de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023, menée de novembre 2022 à mai 2023 auprès de 70 825 élèves de 483 écoles. Le rapport complet de l’enquête sera diffusé le 3 décembre 2023.
Dans cette page :
Compétences personnelles et sociales
Des élèves qui passent plusieurs heures par jour devant un écran et qui pourraient dormir davantage
Les élèves du secondaire se portent moins bien qu’avant sur le plan psychologique
Compétences personnelles et sociales
La proportion de jeunes du secondaire qui présentent un niveau élevé d’efficacité personnelle globale, de compétences en résolution de problèmes ou d’aptitude pour les relations interpersonnelles est en baisse depuis 2010-2011.
Les garçons sont plus nombreux que les filles à présenter un niveau élevé d’efficacité personnelle globale et d’aptitude pour les relations interpersonnelles, tandis que les filles sont plus nombreuses que les garçons à afficher un niveau élevé de compétences en résolution de problèmes et d’autocontrôle.
Des élèves qui passent plusieurs heures par jour devant un écran et qui pourraient dormir davantage
Temps d’écran
Environ le quart des élèves (25 %) passent habituellement 4 heures ou plus par jour devant un écran pour les communications et les loisirs la semaine d’école et la fin de semaine.
Près des trois quarts (73 %) des élèves estiment que le temps passé devant un écran a augmenté en raison de la pandémie.
Sommeil
Durant la semaine d’école
Près de 50 % des jeunes du secondaire respectent habituellement le nombre d’heures de sommeil recommandé durant la semaine d’école.
Environ 48 % des élèves dorment habituellement moins que la durée recommandée durant la semaine d’école, une proportion en hausse par rapport à 2016-2017.
Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à dormir moins que la durée recommandée durant la semaine d’école.
Les élèves qui passent habituellement 4 heures ou plus par jour devant un écran pour les communications et les loisirs sont proportionnellement plus nombreux que ceux qui y consacrent moins de temps à avoir un nombre d’heures de sommeil inférieur à celui recommandé, notamment durant la semaine d’école (63 % c. 43 %).
Près de deux élèves sur cinq (38 %) estiment que la qualité de leur sommeil s’est détériorée en raison de la pandémie de COVID-19.
Les élèves du secondaire se portent moins bien qu’avant sur le plan psychologique
La proportion de jeunes affichant une santé mentale florissante a diminué entre 2016-2017 et 2022-2023 : elle est passée de 47 % à 37 %. Les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à avoir une santé mentale florissante. Près de 41 % des élèves considèrent que leur santé mentale s’est détériorée en raison de la pandémie.
Une proportion importante d’élèves du secondaire ont un trouble mental confirmé par un professionnel ou une professionnelle de la santé :
La proportion de jeunes qui ont reçu ces diagnostics est en hausse depuis 2010-2011.
Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à avoir reçu l’un de ces diagnostics en 2022-2023, à l’exception du TDA/TDAH qui s’observe davantage chez les garçons.
Environ 6 % des élèves prennent un médicament prescrit par leur professionnel ou professionnelle de la santé pour des symptômes d’anxiété ou de dépression.
Environ 16 % des élèves en prennent pour des symptômes de TDA/TDAH.
Écoanxiété : les filles plus touchées que les garçons
Environ 34 % des élèves du secondaire ne ressentent pas du tout d’écoanxiété, 41 % en ressentent parfois, 17 % en ressentent souvent et 8 %, toujours ou presque toujours. L’écoanxiété est plus présente chez les filles que chez les garçons. Dans l’EQSJS, le concept d’écoanxiété a été mesuré pour la première fois en 2022-2023.
Soutien social
La proportion d’élèves qui bénéficient d’un soutien social élevé diminue depuis 2016-2017.
Estime de soi
La proportion d’élèves qui affichent niveau élevé d’estime de soi est en baisse depuis 2010-2011.
La proportion de jeunes qui ont eu une relation sexuelle au cours de leur vie est en baisse, l’utilisation des méthodes contraceptives semble stable
La proportion d’élèves de 14 ans et plus qui ont eu une relation sexuelle consensuelle au moins une fois au cours de leur vie est en baisse.
Comportements sexuels
La proportion d’élèves qui n’ont pas utilisé de condom ni de méthode de contraception régulière lors de leur dernière relation sexuelle consensuelle vaginale s’établit à 8 %, une proportion semblable à 2016-2017.
Environ 61 % des élèves de 14 ans et plus qui ont eu au moins une relation sexuelle consensuelle vaginale ont utilisé le condom lors de leur dernière relation sexuelle de ce type, et 38 % ont utilisé une double protection (condom et méthode de contraception régulière). Cette double protection prémunit à la fois contre les infections transmises sexuellement (ITS) et les grossesses non planifiées.
Recours à la contraception orale d’urgence
Environ une fille de 14 ans ou plus sur cinq a eu recours à une contraception orale d’urgence dans les 12 mois avant l’enquête.
Des relations amoureuses qui peuvent comporter de la violence : les filles sont les principales victimes
Environ 42 % des jeunes ont eu une relation amoureuse au cours de l’année avant l’enquête. Dans le cadre de ces relations, environ 37 % de ces jeunes ont subi au moins une forme de violence (psychologique, physique ou sexuelle) de la part de leur partenaire, alors que 19 % en ont infligé.
Une plus grande proportion de filles que de garçons ont subi de la violence psychologique (34 % c. 22 %) ou de la violence sexuelle (20 % c. 7 %) dans leurs relations amoureuses, alors qu’aucune différence significative entre les genres n’est détectée pour ce qui est de la violence physique subie.
Hausse de certains types de violence
Environ quatre jeunes du secondaire sur dix (39 %) ont subi au moins un geste de violence à l’école ou sur le chemin de l’école.
En 2022-2023, 14 % des jeunes ont vécu de la cyberintimidation au cours des 12 mois avant l’enquête. Les filles sont plus nombreuses que les garçons à en vivre.
Comportements d’agressivité et conduites délinquantes
Certains types de violence qui étaient en baisse entre 2010-2011 et 2016-2017 ont connu une recrudescence entre 2016-2017 et 2022-2023. C’est le cas des comportements d’agressivité directe et de conduites délinquantes.
Les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à adopter des conduites imprudentes ou rebelles (27 % c. 25 %) ou des conduites délinquantes (41 % c. 33 %).
Diffusions à venir
3 décembre – Rapport complet détaillé
Résultats selon le niveau scolaire, certaines caractéristiques socioéconomiques et les caractéristiques de l’environnement social et familial.
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À propos de l’EQSJS
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) est réalisée tous les 6 ans par l’Institut de la statistique du Québec à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Elle sert à recueillir des données sur l’état de santé physique et mentale des jeunes du secondaire de toutes les régions du Québec, ainsi que sur leurs habitudes de vie et leur adaptation sociale.
Ces données aident les personnes qui travaillent auprès des jeunes, comme les intervenants dans les écoles et les responsables jeunesse en santé et services sociaux, à créer des programmes adaptés à leurs besoins et à proposer des actions qui les aideront dans leur cheminement et favoriseront leur bien-être.