Diffusion : 20 septembre 2023
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Les données par régions administratives
Le Québec
En 2021, le revenu disponible par habitant, en dollars courants, progresse de 4,9 % au Québec, et ce, après avoir augmenté de 7,1 % lors de la première année de la crise sanitaire.
Sans atteindre l’ampleur de la hausse de 2020, la croissance observée en 2021 est tout de même nettement plus importante que celles qui avaient été enregistrées au cours des onze années précédant la pandémie.
L’augmentation de 2021 s’explique par le rebond de la rémunération des salariés, principale composante du revenu disponible, ainsi que par le redressement du revenu net des entreprises individuelles.
Au Canada, le revenu disponible par habitant a crû de 3,5 %. C’est la cinquième fois au cours des six dernières années que le Québec enregistre un taux de croissance supérieur à celui observé dans l’ensemble du pays. Malgré une augmentation plus forte que celle notée à l’échelle canadienne, le revenu disponible par habitant au Québec demeure inférieur à celui du Canada (34 180 $ comparativement à 37 790 $).
Les données par régions administratives
Le revenu disponible par habitant continue de croître dans l’ensemble des régions administratives du Québec en 2021, quoique de façon moins prononcée qu’en 2020.
La Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine est la région où il s’est le plus accru en raison d’une hausse importante des revenus de travail. Elle est suivie par Montréal et l’Abitibi-Témiscamingue, seules autres régions à connaître une croissance de plus de 5,5 % entre 2020 et 2021.
À l’inverse, le Nord-du-Québec, le Centre-du-Québec et Laval enregistrent les augmentations du revenu disponible par habitant les plus faibles en 2021, et ce, après avoir connu un an plus tôt les hausses parmi les plus fortes de la province.
Pour une sixième année consécutive, la Montérégie affiche le revenu disponible le plus élevé de toutes les régions administratives. Viennent ensuite les régions de Montréal, des Laurentides et de la Capitale-Nationale, lesquelles présentent aussi un revenu disponible supérieur à 35 000 $ par habitant. À l’autre bout du spectre, c’est en Mauricie qu’il est le plus faible : les revenus primaires, qui comprennent à la fois la rémunération des salariés, le revenu mixte net et le revenu net de la propriété, y sont nettement moins élevés que dans l’ensemble du Québec.
Aperçu à l’échelle des MRC
En 2021, le revenu disponible par habitant s’est accru dans les 104 MRC du Québec. L’augmentation la plus importante est observée dans la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine (9,1 %). La hausse marquée des revenus de travail, stimulée entre autres par la vigueur du secteur des pêches, constitue le principal moteur de cette croissance.
La progression est plus lente dans les territoires nordiques de l’Administration régionale Kativik et d’Eeyou Istchee (+ 0,8 % et + 1,4 % respectivement). De même, la croissance dans les MRC de Caniapiscau sur la Côte-Nord, de Coaticook en Estrie et de Nicolet-Yamaska dans le Centre-du-Québec, n’atteint pas 2 %.
La MRC de Caniapiscau continue de présenter le revenu disponible par habitant le plus élevé (44 295 $), et ce, malgré la faible croissance observée. Elle est suivie par la MRC des Pays-d’en-Haut, dans les Laurentides, qui affiche un revenu disponible par habitant de 43 107 $. Les personnes qui habitent dans cette MRC se distinguent en ayant en moyenne des revenus nets de la propriété largement plus élevés que dans le reste de la province.
Plusieurs MRC situées en périphérie de Montréal et de Québec tendent aussi à afficher un revenu disponible par habitant élevé. C’est le cas de La Vallée-du-Richelieu (39 257 $) et de Thérèse-De Blainville (38 126 $), autour de l’île de Montréal, ainsi que de La Jacques-Cartier (40 283 $) et de La Côte-de-Beaupré (38 045 $), à proximité de Québec. Quoiqu’inférieur à celui de plusieurs MRC avoisinantes, le revenu disponible des MRC de Montréal (35 311 $) et de Québec (34 923 $) continue de se maintenir au-dessus de celui de l’ensemble du Québec.
Dans dix MRC, le revenu disponible par habitant ne dépasse pas 30 000 $. C’est notamment le cas de l’Administration régionale Kativik, dans le Nord-du-Québec. Le faible niveau de revenu dans ce territoire est attribuable, entre autres, à la forte proportion de jeunes de moins de 18 ans, lesquels sont moins susceptibles d’avoir des revenus d’emploi ou de recevoir des prestations sociales que les personnes des autres groupes d’âge.
Qu’est-ce que le revenu disponible par habitant?
Le revenu disponible par habitant représente le montant moyen qui reste à la disposition des particuliers pour la consommation finale de biens et de services ainsi que pour l’épargne volontaire. Plus précisément, le revenu disponible est un agrégat du secteur des ménages du Système des comptes macroéconomiques. Pour obtenir le revenu disponible par habitant, on additionne d’abord tous les revenus des résidents d’un territoire donné, tels que la rémunération des salariés, le revenu net des entreprises individuelles, les revenus nets de la propriété et les prestations sociales. On soustrait ensuite les transferts payés par ceux-ci aux secteurs institutionnels, dont l’impôt sur le revenu des particuliers, les cotisations aux régimes d’assurance sociale ainsi que les cotisations payées par les employés à un régime de retraite à prestations et à cotisations déterminées. Puis, on divise par l’ensemble de la population du territoire, tous âges confondus.
Composition du revenu disponible selon le Système des comptes macroéconomiques
1. Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) comprennent, entre autres, les œuvres de bienfaisance et les organisations de secours ou d’assistance créées à des fins philanthropiques.
Source
Institut de la statistique du Québec.
Le revenu disponible est égal au revenu primaire plus les transferts courants reçus moins les transferts courants payés.
Le revenu primaire est composé de la rémunération des salariés, du revenu mixte net (revenu net des entreprises agricoles et non agricoles, revenu net de location) et du revenu net de la propriété.
Les transferts courants reçus sont composés des transferts reçus des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM), des sociétés financières, des administrations publiques (fédérale, provinciale, autochtones, RRQ et RPC) et des non-résidents.
Les transferts courants payés sont composés des transferts payés aux institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM), aux sociétés financières, aux administrations publiques (impôt sur le revenu, cotisations aux régimes d’assurance sociale, autres transferts) et aux non-résidents.
Il faut souligner que les transferts sociaux en nature, soit les biens et services fournis gratuitement ou à faible coût à la population par les administrations publiques, tels que les soins médicaux et les services éducatifs, ne sont pas pris en compte dans le revenu disponible. Les estimations sur le revenu disponible par habitant ne tiennent pas compte également des différences du coût de la vie entre les territoires.
L’Institut de la statistique du Québec produit les estimations infraprovinciales du revenu disponible. Statistique Canada, de son côté, est responsable des estimations annuelles provinciales, territoriales et nationales. Ces deux organismes statistiques s’appuient sur les normes internationales en matière de comptabilité macroéconomique pour produire leurs estimations.
Tableaux détaillés
Revenu disponible par habitant, MRC et ensemble du Québec
Revenu disponible et ses composantes par régions administratives et ensemble du Québec
Revenu disponible et ses principales composantes, Canada, provinces et territoires
Les données sur le revenu disponible par habitant pour l’année 2021 sont analysées de façon plus détaillée à l’échelle des régions administratives et des MRC dans le Panorama des régions du Québec, édition 2023 (PDF, 20,03 Mo).
