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    Comptes économiques du Québec, troisième trimestre 2024

    Diffusion : 20 décembre 2024

    Hausse de 0,4 % du PIB réel du Québec au troisième trimestre de 2024

    Au troisième trimestre de 2024, le produit intérieur brut (PIB) réel aux prix du marché augmente de 0,4 % au Québec, après une hausse de 0,6 % enregistrée au deuxième trimestre. Il s’agit d’une troisième progression trimestrielle consécutive depuis les reculs survenus au cours de l’année 2023. En taux annualisé, l’augmentation du troisième trimestre s’établit à 1,8 %. Sur la même période, au Canada, le PIB réel croît de 0,3 % par rapport au trimestre précédent et de 1,1 % en taux annualisé.

    Variation du PIB réel, Québec et Canada, 1er trimestre 2023 au 3e trimestre 2024

    Figure 1, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Le PIB selon les dépenses

    Contributions à la variation du PIB réel

    Les dépenses de consommation finale des ménages sont la composante qui contribue le plus à la croissance du PIB réel au troisième trimestre, avec un apport de + 0,63 point de pourcentage. Les dépenses des administrations publiques représentent le deuxième contributeur en importance avec + 0,38 point de pourcentage.

    Par ailleurs, trois composantes atténuent la croissance du PIB réel au troisième trimestre. Il s’agit des investissements en stocks (– 0,42 point de pourcentage), en raison d’un accroissement plus faible qu’au trimestre précédent; le solde commercial (– 0,15 point de pourcentage), en raison d’une croissance des importations plus forte que celle des exportations, et enfin les investissements (formation brute de capital fixe) des administrations publiques (– 0,03 point de pourcentage).

    Contribution à la variation en pourcentage1 du PIB réel, Québec, 3e trimestre 2024

    Figure 2, visualisation des données décrites dans le texte.

    Notes
    1. Approximation
    2. Institutions sans but lucratif au service des ménages et divergence statistique.

    Source
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Augmentation de 1,1 % des dépenses de consommation finale des ménages

    Les dépenses de consommation finale des ménages augmentent de 1,1 % au troisième trimestre. Il s’agit d’une cinquième hausse consécutive. La hausse des dépenses au troisième trimestre s’explique principalement par des accroissements des dépenses en services (+ 1,0 %) et en biens durables (+ 2,2 %).

    De manière plus spécifique, 12 des 14 catégories de dépenses de consommation finale des ménages sont en hausse. Les dépenses consacrées aux transports (+ 1,7 %) et aux loisirs et culture (+ 3,3 %) contribuent fortement à l’augmentation de l’ensemble des dépenses des ménages au troisième trimestre. Dans une moindre mesure, les dépenses nettes à l’étranger (+ 469 M$) ainsi que celles en assurance et services financiers (+ 1,6 %) contribuent aussi à la progression. Les catégories qui sont en baisse sont les dépenses en boissons alcoolisées, tabac et cannabis (– 0,5 %) et les dépenses en santé (– 0,1 %).

    Variation des dépenses de consommation finale des ménages, Québec et Canada, 1er trimestre 2023 au 3e trimestre 2024

    Figure 3, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Progression de 1,6 % des dépenses de consommation finale des administrations publiques

    Au troisième trimestre de 2024, les dépenses de consommation des administrations publiques augmentent de 1,6 %, comparativement à 0,5 % au trimestre précédent. Il s’agit de la troisième hausse trimestrielle consécutive depuis la baisse du quatrième trimestre de 2023 (– 1,6 %) qui avait été affecté par des grèves dans les réseaux de l’enseignement et de la santé.

    Ralentissement de 2,0 milliards de dollars des investissements en stocks

    Les entreprises ont continué d’investir dans leurs stocks au troisième trimestre de 2024 (+ 3,0 G$), mais à un rythme plus lent qu’au deuxième trimestre (+ 5,0 G$). Ce ralentissement de l’accumulation des stocks est la plus importante contribution négative à la progression du PIB réel.

    Détérioration du solde commercial

    Le solde déficitaire des échanges commerciaux se détériore au troisième trimestre de 2024, la hausse des importations étant plus importante que celle des exportations.

    Les exportations totales de biens et de services augmentent de 0,5 %, après une hausse de 0,8 % au trimestre précédent. Les baisses des exportations interprovinciales totales (– 2,2 %) et des exportations internationales de services (– 3,1 %) atténuent la hausse des exportations internationales de biens (+ 4,0 %), lesquelles expliquent à elles seules l’augmentation des exportations totales.

    De leur côté, les importations totales de biens et de services (+ 0,8 %) progressent à nouveau à la suite de la croissance (+ 1,1 %) observée au deuxième trimestre. Ce sont les hausses des importations interprovinciales totales (+ 1,9 %) et des importations internationales de services (+ 3,3 %) qui contribuent le plus à cette croissance. La diminution des importations internationales de biens (– 0,4 %) ralentit quelque peu la croissance des importations totales.

    Baisse de 0,1 % des dépenses d’investissement

    Les dépenses d’investissements du secteur des entreprises demeurent relativement stables (0,0 %) au troisième trimestre de 2024. Les baisses des investissements en ouvrages non résidentiels (– 1,8 %) et en machines et en matériel (– 2,0 %) compensent les progressions des investissements en bâtiments résidentiels (+ 1,4 %) et en produits de propriété intellectuelle (+ 1,4 %).

    Par ailleurs, le secteur des administrations publiques affiche une diminution de ses investissements de 0,6 % pour un deuxième trimestre consécutif.

    Variation de la formation brute de capital fixe, Québec et Canada, 1er trimestre 2023 au 3e trimestre 2024

    Figure 4, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Le PIB selon les revenus

    Hausse de 2,5 % de la rémunération des salariés

    Le PIB en dollars courants, présenté selon l’approche des revenus, croît de 1,6 % au troisième trimestre de 2024. Le principal facteur explicatif de cette croissance est la hausse des salaires et traitements (+ 2,5 %). Dans une moindre mesure, les hausses du revenu mixte net (+ 2,0 %), et des impôts moins les subventions sur les produits et les importations (+ 1,1 %) contribuent également à la croissance du PIB en dollars courants.

    À l’opposé, l’excédent d’exploitation net des sociétés décroît au troisième trimestre (– 2,2 %), après une hausse enregistrée au deuxième trimestre (+ 0,2 %).

    Le revenu disponible des ménages

    Progression de 2,7 % du revenu disponible des ménages

    Le revenu disponible des ménages progresse de 2,7 % au troisième trimestre, après avoir diminué au trimestre précédent (– 0,1 %). Cette augmentation au troisième trimestre est principalement attribuable à la hausse de la rémunération des salariés (+ 2,5 %). Dans une moindre mesure, les hausses du revenu net de la propriété (+ 2,5 %) et du revenu mixte net (+ 2,0 %) contribuent aussi à la progression du revenu disponible.

    Variation du revenu disponible des ménages, Québec et Canada, 1er trimestre 2023 au 3e trimestre 2024

    Figure 5, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Hausse de 7,5 % de l’épargne nette des ménages

    L’épargne nette des ménages augmente de 7,5 % (+2 404 M$) au troisième trimestre de 2024 en raison de l’augmentation de 2,7 % (+ 9 015 M$) du revenu disponible supérieure à la hausse de 2,0 % (+ 6 510 M$) des dépenses de consommation finale et de la baisse de 0,4 % (– 101 M$) des droits à pension. Le taux d’épargne des ménages, soit l’épargne nette en proportion du revenu disponible, s’établit à 9,9 %, comparativement à 9,5 % au trimestre précédent.

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