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    Les jeunes du secondaire au travail et à l’école (in French only)

    Diffusion : 29 novembre 2024

    Quelle est la réalité des jeunes du secondaire au travail et à l’école?

    Les résultats présentés sont tirés de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023, menée de novembre 2022 à mai 2023 auprès de 70 825 élèves de 483 écoles. Le rapport complet de l’enquête sera diffusé le 3 décembre 2023.

    Les jeunes sur le marché du travail

    La moitié des élèves du secondaire ont travaillé durant l’année scolaire

    En 2022-2023, environ la moitié (51 %) des élèves du secondaire ont travaillé durant l’année scolaire. Cette proportion est de 38 % en 1re secondaire contre 69 % en 5e secondaire. Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à travailler durant l’année scolaire.

    Proportion d'élèves qui ont travaillé durant l'année scolaire en 2022-2023, qui est de 51 %

    Depuis 2016-2017, on observe une diminution de la proportion d’élèves du secondaire qui travaillent durant l’année scolaire chez les élèves des 1re (46 % c. 38 % en 2022-2023) et 2e secondaire (50 % c. 42 % en 2022-2023), tandis qu’on note une augmentation chez ceux des 4e (55 % c. 58 % en 2022-2023) et 5e secondaire (63 % c. 69 % en 2022-2023).

    Où travaillent les jeunes?

    Chez les élèves du secondaire qui ont travaillé pour un employeur ou dans l’entreprise familiale durant l’année scolaire :

    • 38 % sont dans le secteur de la vente;
    • 16 % occupent des emplois comme cuisinier et cuisinière ou boucher et bouchère;
    • 11 % travaillent dans les services de la restauration;
    • 11 % sont responsables de l’encadrement d’activités sportives ou de la surveillance de piscines.

    Chez les élèves qui ont effectué des petits travaux rémunérés durant l’année scolaire :

    • 44 % gardent des enfants;
    • 22 % font de l’entretien de terrain.

    Plus d’heures consacrées au travail qu’avant

    Les élèves qui travaillent consacrent plus d’heures à leur emploi qu’en 2016-2017.

    Évolution de la proportion d'élèves qui travaillent de 2010-2011 à 2022-2023, selon le nombre d'heures travaillées par semaine

    Parmi les élèves qui travaillent, les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à consacrer 16 heures ou plus par semaine à leur emploi (21 % c. 16 %).

    Encadrement du travail des enfants

    Les données de l’EQSJS 2022-2023 ont été recueillies avant l’adoption de la Loi sur l’encadrement du travail des enfants en juin 2023. Cette loi interdit à un employeur de faire travailler un enfant de moins de 14 ans, sauf dans certains cas d’exception. De plus, depuis le 1er septembre 2023, un enfant assujetti à l’obligation de fréquentation scolaire ne peut travailler plus de 17 heures par semaine, dont un maximum de 10 heures du lundi au vendredi.

    Les blessures au travail plus répandues qu’avant

    Environ 27 % des élèves qui travaillent dans l’entreprise familiale ou pour un employeur ont subi une blessure dans le cadre de leur travail, une hausse par rapport à la proportion observée en 2016-2017 (19 %). 

    Évolution de la proportion d'élèves qui ont subi une blessure dans le cadre de leur travail de 2016-2017 à 2022-2023, qui passe de 19 % à 27 %

    Parmi les élèves du secondaire ayant travaillé durant l’année scolaire 2022-2023, environ trois sur dix (29 %) n’ont pas reçu de consignes de sécurité ou de la formation sur la sécurité au travail pour cet emploi. La proportion de jeunes à l’emploi n’ayant pas reçu de telles consignes est plus élevée chez les filles que chez les garçons.

    Comparaison de la proportion de filles et de garçons qui ont reçu des consignes de sécurité au travail, 31 % et 27 %

    Malgré tout, la proportion de jeunes en emploi ayant subi une blessure dans le cadre de leur travail est plus élevée chez les garçons que chez les filles.

    Comparaison de la proportion de filles et de garçons qui ont subi une blessure dans le cadre de leur travail, 25 % et 29 %

    Parmi les élèves du secondaire travaillant pour un employeur ou dans l’entreprise familiale qui se sont blessés dans le cadre de leur emploi :

    • 51 % ont reçu des soins de la part d’un employeur, d’un superviseur ou d’une superviseure, d’une autre personne employée ou d’une personne de l’entreprise familiale;
    • 14 % ont consulté un professionnel ou une professionnelle de la santé dans une clinique ou un hôpital;
    • 13 % des jeunes se sont absentés de l’école pour au moins une journée à la suite de cette blessure.

    Les jeunes et l’école

    Le niveau d’engagement scolaire

    La proportion de jeunes affichant un niveau élevé d’engagement scolaire a diminué en 2022-2023, et elle est plus grande chez les filles que chez les garçons.

    Évolution de la proportion d'élèves qui affichent un niveau élevé d'engagement scolaire de 2010-2011 à 2022-2023, qui passe de 22 % à 17 %

    Près d’un élève sur cinq présente un risque de décrochage scolaire

    En 2022-2023, 18 % élèves du secondaire présentent un risque de décrochage scolaire, une proportion semblable à celle de 2016-2017, mais plus faible que celle de 2010-2011 (20 %). La proportion d’élèves à risque de décrocher de l’école est plus grande chez les garçons que chez les filles.

    Évolution de la proportion d'élèves à risque de décrocher de l'école de 2010-2011 à 2022-2023, qui passe de 20 % à 18 %

    Parmi les élèves en emploi, plus les jeunes travaillent d’heures, plus ils sont susceptibles d’avoir un risque élevé de décrochage scolaire.

    Proportion d’élèves en emploi présentant un risque de décrochage scolaire selon le nombre d’heures travaillées par semaine

    Proportions d'élèves à risque de décrocher de l'école selon les heures travaillées

    La proportion d’élèves à risque de décrocher de l’école est aussi plus élevée parmi les jeunes dont les parents ont un niveau de scolarité inférieur au diplôme d’études secondaires (39 %) ou équivalent à celui-ci (36 %) que parmi ceux dont au moins un parent a fait des études collégiales ou universitaires (14 %).

    À propos de l’EQSJS

    L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) est réalisée tous les 6 ans par l’Institut de la statistique du Québec à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Elle sert à recueillir des données sur l’état de santé physique et mentale des jeunes du secondaire de toutes les régions du Québec, ainsi que sur leurs habitudes de vie et leur adaptation sociale.

    Ces données aident les personnes qui travaillent auprès des jeunes, comme les intervenants dans les écoles et les responsables jeunesse en santé et services sociaux, à créer des programmes adaptés à leurs besoins et à proposer des actions qui les aideront dans leur cheminement et favoriseront leur bien-être.

    Notes méthodologiques

    Engagement scolaire

    L’indice du niveau d’engagement scolaire est construit à partir de quatre questions dont les choix de réponse sont associés à des scores. Un score de 1 à 4 ou 5 est attribué à chacun de ces choix. En fonction des scores obtenus, les élèves sont répartis en trois catégories selon leur niveau d’engagement scolaire : faible, moyen et élevé.

    L’engagement scolaire est un sous-indice du risque de décrochage scolaire.

    Risque de décrochage scolaire

    L’indice de risque de décrochage scolaire est basé sur sept questions, deux portant sur le rendement scolaire de l’élève, une sur le retard scolaire accumulé et quatre sur l’engagement scolaire.

    L’indice étant fondé sur des calculs de probabilités, il ne permet pas de prédire avec exactitude le décrochage réel. Un ou une élève présentant un indice de risque élevé a un potentiel de décrocher et peut, en réalité, réussir à terminer ses études secondaires avec un diplôme ou une qualification. Il n’est pas exclu qu’un ou une élève présentant un indice de risque très faible, ou même nul, puisse décrocher avant d’avoir obtenu un diplôme ou une qualification.

    L’indice de risque de décrochage est utilisé principalement à des fins de comparaison pour dégager des tendances évolutives du risque de décrochage.

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