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    Dépenses en immobilisations et réparations, Québec et ses régions. Intentions pour 2024 (in French only)

    Par Alexandre Déry
    Diffusion : 30 août 2024

    Regard sur les dépenses en immobilisations corporelles et incorporelles non résidentielles, l’industrie (biens et services), l’actif (construction, matériel et outillage) par région administrative (RA) et par région métropolitaine de recensement (RMR).

    Québec et ses régions

    Selon les intentions pour 2024, les dépenses en immobilisations corporelles non résidentielles devraient atteindre 65,0 milliards de dollars au Québec, une hausse de 8,8 % par rapport à 2023. Il s’agirait d’une croissance supérieure à celle attendue au Canada (4,5 % en 2024).

    En 2022 et 2023, ces dépenses ont respectivement augmenté de 14,8 % et de 8,4 % au Québec, alors qu'au Canada, elles ont augmenté respectivement de 14,0 % et de 8,2 %.

    Régions administratives

    Montréal

    En 2024, les dépenses en immobilisation se concentreraient principalement dans la région administrative de Montréal et représenteraient une part de 29,0 % des dépenses de l’ensemble du Québec.

    La variation de 4,1 % en 2024 dans cette région serait principalement attribuable aux secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques (+ 70,9 %), du commerce de gros (+ 35,5 %), de la fabrication (+ 33,0 %) ainsi que des services administratifs, des services de soutien, des services de gestion des déchets et des services d’assainissement (+ 29,6 %).

    Le commerce de détail (– 21,5 %), les services d’hébergement et de restauration (– 18,8 %) de même que l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (– 7,6 %) connaîtraient une baisse de leurs dépenses.

    Montérégie

    La Montérégie, deuxième région administrative en importance (14,3 % du total) sur le plan des dépenses en immobilisation, se classerait douzième parmi les régions ayant connu les plus fortes hausses du taux de croissance; elle enregistrerait un taux de croissance de 6,2 % en 2024. Cette croissance proviendrait principalement des secteurs des services publics (+ 84,0 %), de la fabrication (+ 24,0 %) et des administrations publiques (+ 8,8 %). Une baisse des secteurs des services d’enseignement (– 27,2 %), du commerce de détail – 13,8 %) et du commerce de gros (– 5,6 %) serait observée.

    Capitale-Nationale

    La Capitale-Nationale serait la troisième région en importance avec 8,3 % des dépenses de l’ensemble du Québec. Il s’agit aussi de la région administrative qui connaîtrait le taux de croissance annuel le plus élevé (+ 21,6 %), en raison d’une augmentation des dépenses dans les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques (+ 155,8 %), de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle (+ 54,3 %), des soins de santé et de l’assistance sociale (+ 47,6 %) ainsi que du transport et de l’entreposage (+ 42,2 %).

    Coup d’œil sur toutes les régions

    Seize des dix-sept régions administratives du Québec afficheraient une hausse en 2024, dont huit régions qui auraient un taux de croissance supérieure à celle de l’ensemble du Québec. Outre la région de la Capitale-Nationale, les régions les plus importantes sont Lanaudière (+ 19,6 %), l’Outaouais (+ 17,9 %), Chaudière-Appalaches (+ 17,8 %), la Côte-Nord (+ 16,6 %) et le Saguenay–Lac-Saint-Jean (+ 15,2 %).

    Les hausses proviendraient principalement des secteurs suivants :

    • Services publics (Chaudière-Appalaches, Côte-Nord et Lanaudière);
    • Services professionnels, scientifiques et techniques (Outaouais, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Côte-Nord);
    • Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement (Outaouais et Chaudière-Appalaches);
    • Soins de santé et assistance sociale (Chaudière-Appalaches et Lanaudière);
    • Administrations publiques (Saguenay–Lac-Saint-Jean et Côte-Nord).

    Une seule région observerait une baisse de ses dépenses en immobilisation, soit la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (– 4,4 %), alors que le Nord-du-Québec ferait presque du surplace avec une faible croissance (+ 0,4 %).

    Régions métropolitaines de recensement (RMR)

    Parmi les sept RMR du Québec, quatre afficheraient une croissance plus forte que celle de l’ensemble du Québec. En 2024, la RMR de Québec enregistrerait le plus fort taux de croissance annuel, soit une augmentation de 31,0 %, suivie de Saguenay avec 22,1 % et d’Ottawa-Gatineau avec 18,6 %.

    La hausse des dépenses se trouverait principalement dans les industries productrices de services pour la RMR de Québec, dans les industries productrices de biens pour la RMR de Saguenay et dans les industries productrices de services pour la RMR d’Ottawa-Gatineau.

    La RMR de Sherbrooke serait la seule région à voir une diminution des dépenses dans les industries productrices de biens et de services.

    Révision des données provisoires pour 2022 et des intentions pour 2023 des dépenses en immobilisations corporelles non résidentielles diffusées en 2023

    Dans l’ensemble du Québec, les données réelles pour 2022 des dépenses en immobilisations corporelles non résidentielles ont été révisées à la hausse de 2,9 % par rapport aux données provisoires pour 2022. Cependant, les estimations pour certaines régions ont été fortement révisées : c’est notamment le cas pour la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (+ 12,6 %) et Laval (– 13,1 %).

    Pour ce qui est de la révision des données de 2023, la hausse se chiffrait à 1,1 % pour l’ensemble du Québec. Cependant, certaines régions ont fait l’objet d’une importante révision, dont le Centre-du-Québec (+ 49,6 %), la Côte-Nord (+ 13,3 %), Laval (– 23,6 %) et Lanaudière (– 17,2 %).

    Différences entre les données réelles, provisoires et perspectives, régions administratives, régions métropolitaines de recensement et ensemble du Québec, 2022-2023


       
                  Révision
                 
      2022p 2022   2023i 2023p   2022p/2022 2023i/2023p
     
     
      M$   %

    Régions administratives
    Bas-Saint-Laurent 1 135,2 1 042,6   1 103,6 1 059,9   – 8,2 – 4,0
    Saguenay–Lac-Saint-Jean 2 298,2 2 497,7   2 504,9 2 486,8   8,7 – 0,7
    Capitale-Nationale 4 575,0 4 183,5   4 965,3 4 410,4   – 8,6 – 11,2
    Mauricie 1 149,9 1 229,1   1 299,6 1 354,4   6,9 4,2
    Estrie 2 566,4 2 672,7   2 852,0 2 785,5   4,1 – 2,3
    Montréal 15 867,9 17 065,3   16 481,9 18 116,2   7,5 9,9
    Outaouais 1 815,0 1 928,9   1 792,8 1 812,9   6,3 1,1
    Abitibi-Témiscamingue 2 091,8 2 249,4   2 222,7 2 057,7   7,5 – 7,4
    Côte-Nord 2 487,8 2 465,8   2 608,3 2 955,8   – 0,9 13,3
    Nord-du-Québec 1 453,3 1 540,5   2 061,1 1 993,2   6,0 – 3,3
    Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 731,0 822,9   734,2 708,2   12,6 – 3,5
    Chaudière-Appalaches 2 498,9 2 502,3   2 914,0 2 445,8   0,1 – 16,1
    Laval 2 311,5 2 008,8   2 313,3 1 766,7   – 13,1 – 23,6
    Lanaudière 1 962,0 1 866,6   2 117,2 1 753,6   – 4,9 – 17,2
    Laurentides 2 795,3 2 595,9   3 146,9 2 773,8   – 7,1 – 11,9
    Montérégie 6 268,4 6 963,4   8 292,0 8 761,8   11,1 5,7
    Centre-du-Québec 1 543,0 1 477,3   1 676,9 2 508,0   – 4,3 49,6
    Régions métropolitaines de recensement                
    Saguenay 1 235,7 1 459,6   1 375,1 1 358,4   18,1 – 1,2
    Québec 5 392,0 4 970,8   5 694,5 4 329,1   – 7,8 – 24,0
    Sherbrooke 897,9 906,1   982,4 1 100,5   0,9 12,0
    Trois-Rivières 541,8 797,3   648,2 2 091,0   47,2 222,6
    Montréal 25 119,4 26 426,4   27 335,3 27 974,3   5,2 2,3
    Ottawa-Gatineau1 1 541,9 1 676,5   1 498,8 1 535,4   8,7 2,4
    Ensemble du Québec 53 550,5 55 112,8   59 086,9 59 750,7   2,9 1,1

    P : Provisoires
    i : Intentions
                   

    1. Partie québécoise uniquement.

    Sources
    Institut de la statistique du Québec, Enquête sur les projets d'investissement au Québec, exploitation des données du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, de la Commission de la construction du Québec, de Pêches et Océans Canada, et du ministère de la Santé et des Services sociaux; Statistique Canada, Enquête annuelle sur les dépenses en immobilisations et réparations, Permis de bâtir et Recensement de l'agriculture. Adaptation par l'Institut de la statistique du Québec.

    Dépenses en logiciels et en prospections minières

    Les dépenses en logiciels et en prospections minières font partie de la catégorie des immobilisations incorporelles. Comme pour les immobilisations corporelles (bâtiment, travaux de génie, matériel et outillage), les immobilisations incorporelles incluent les logiciels et la prospection pétrolière qui procurent un avantage économique à son propriétaire. Au Québec, les dépenses en logiciels se chiffraient à 3,7 G$ en 2022, ce qui constitue une hausse de 6,8 % par rapport aux 3,5 G$ dépensés en 2021. Cette hausse est principalement attribuable aux régions de Montréal (+ 381,8 M$) et de l’Outaouais (+ 45,8 M$).

    Les dépenses en prospection pétrolière, gazière et minérale au Québec devraient se chiffrer à 904,2 M$ en 2024, soit une augmentation de 69,9 M$ (+ 8,3 %).

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