En 2023, l’espérance de vie à 65 ans au Québec était estimée à 19,6 ans chez les hommes et à 22,0 ans chez les femmes. Ces résultats représentent des hausses respectives de 0,4 an (ou 5 mois) et de 0,2 an (ou 2 mois) par rapport à 2022. Ces gains ramènent l’espérance de vie à 65 ans aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19.
Avant la pandémie, l’espérance de vie tendait à augmenter au fil des ans, même si un ralentissement de la hausse s’observait par rapport aux décennies précédentes. La progression moyenne de l’espérance de vie à 65 ans entre 2010-2012 et 2019 était, par exemple, de 1,6 mois par année pour les hommes et de 0,8 mois pour les femmes. La relative stabilité observée depuis 2015-2017, malgré les fortes fluctuations durant la pandémie, représente donc une rupture de la tendance des dernières décennies.
Comme l’espérance de vie progresse plus rapidement chez les hommes que chez les femmes depuis quelques décennies, l’écart entre les deux sexes s’amenuise.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
L’espérance de vie du moment mesure le nombre moyen d’années qu’une population pourrait s’attendre à vivre si elle était soumise tout au long de sa vie aux conditions de mortalité d’une année ou d’une période donnée. Elle peut être calculée à tout âge et représente alors le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge.
Il faut savoir que plus un individu avance en âge, plus l’âge qu’il peut espérer atteindre augmente. Ainsi, les personnes ayant déjà survécu jusqu’à 65 ans peuvent espérer atteindre, selon la table de mortalité du moment, un âge plus élevé que l’espérance de vie à la naissance.
L’espérance de vie du moment résume le niveau de mortalité, indépendamment de la structure par âge de la population. Elle ne représente pas la durée de vie moyenne qu’une génération vivra dans les faits, car cette durée dépendra de l’évolution de la mortalité jusqu’à l’extinction complète de la génération.
L’espérance de vie de l’année la plus récente constitue le portrait le plus actuel de la situation. Le calcul sur des périodes de trois ou cinq ans permet d’établir la tendance générale dans l’évolution de la mortalité en réduisant les fluctuations ponctuelles.