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    Comportements problématiques adoptés par les élèves du secondaire – Facteurs communs et facteurs spécifiques

    Environ 15 % des élèves du secondaire au Québec ont commis parfois ou souvent plus d’un acte d’agressivité directe en 2016-2017 et 34 %, plus d’un acte d’agressivité indirecte. Le tiers des élèves ont perpétré au moins une conduite délinquante dans l’année et environ 6 % auraient une consommation problématique d’alcool ou de drogues.

    Plusieurs facteurs de risque et de protection sont associés à ces comportements problématiques; certains sont communs à plus d’un comportement et quelques-uns sont spécifiques à un seul.

    Facteurs associés selon le type de comportement problématique

    Agressivité directe

    Les élèves du secondaire du Québec sont moins susceptibles de commettre des gestes d’agressivité directe, comme menacer les autres ou se bagarrer, de manière problématique s’ils :

    • sont des filles;
    • ont des parents qui ont fait des études collégiales ou universitaires;
    • ont un bon autocontrôle et un niveau d’empathie élevé;
    • bénéficient d’un soutien social élevé de leur famille (pour les élèves de 1re et 2e secondaire);
    • reçoivent une bonne supervision parentale;
    • ont des amis qui ont un fort comportement prosocial;
    • ont un sentiment d’appartenance élevé envers leur école.

    Ils le sont plus s’ils :

    • ont des amis qui ont un niveau élevé de bienveillance;
    • font une dépression ou ont un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité confirmé par un médecin ou un spécialiste de la santé;
    • ont subi de la violence ou de la cyberintimidation durant l’année scolaire.

    Agressivité indirecte

    Les élèves du secondaire du Québec sont moins susceptibles de commettre des gestes d’agressivité indirecte, comme répandre des rumeurs ou exclure une personne d’un groupe, de manière problématique s’ils :

    • ont une forte estime d’eux, un bon autocontrôle et un niveau d’empathie élevé;
    • reçoivent une bonne supervision parentale;
    • ont des amis qui ont un fort comportement prosocial;
    • ont un sentiment d’appartenance élevé envers leur école (pour les élèves de 1re et 2e secondaire).

    Ils le sont plus s’ils :

    • sont des filles;
    • ont des amis qui ont un niveau élevé de bienveillance;
    • ont subi de la violence ou de la cyberintimidation durant l’année scolaire.

    Conduites délinquantes

    Les élèves du secondaire du Québec sont moins susceptibles d’avoir des conduites délinquantes s’ils :

    • sont au premier cycle (1re ou 2e secondaire);
    • perçoivent que leur famille est plus ou aussi à l’aise financièrement que celle des autres élèves de leur classe;
    • ont une bonne estime d’eux et un bon autocontrôle;
    • bénéficient d’un soutien social élevé de leur famille et de leur environnement scolaire;
    • reçoivent une bonne supervision parentale;
    • ont des amis qui ont un fort comportement prosocial;
    • ont un sentiment d’appartenance élevé envers leur école.

    Ils le sont plus s’ils :

    • vivent dans des familles reconstituées ou monoparentales;
    • sont des garçons qui ont de bonnes aptitudes en relations interpersonnelles;
    • ont des amis qui ont un niveau élevé de bienveillance;
    • font une dépression ou ont un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité confirmé par un médecin ou un spécialiste de la santé;
    • ont subi de la violence ou de la cyberintimidation durant l’année scolaire.

    Consommation problématique d’alcool ou de drogues

    Les élèves du secondaire du Québec sont moins susceptibles d’avoir une consommation problématique d’alcool ou de drogues s’ils :

    • ont des parents qui ont fait des études collégiales ou universitaires;
    • ont un bon autocontrôle;
    • bénéficient d’un soutien social élevé de leur famille;
    • reçoivent une bonne supervision parentale;
    • ont des amis qui ont un fort comportement prosocial;
    • ont un sentiment d’appartenance élevé envers leur école.

    Ils le sont plus s’ils :

    • ne vivent pas dans une famille biparentale intacte;
    • ont de bonnes aptitudes en relations interpersonnelles;
    • sont des garçons qui ont des amis ayant un niveau élevé de bienveillance;
    • font une dépression ou ont un trouble anxieux (pour les élèves de 1re ou 2e secondaire) ou un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité confirmé par un médecin ou un spécialiste de la santé.

    Facteurs communs aux quatre types de comportements problématiques

    Plusieurs facteurs de protection et de risque potentiels sont communs à plus d’un comportement problématique. Si l’on est en mesure de les dégager, il est alors possible d’orienter les stratégies de prévention et d’intervention qui ciblent ces facteurs afin de prévenir plusieurs comportements problématiques simultanément.

    Le risque d’adopter l’un ou l’autre des comportements problématiques est plus faible si l’élève a un bon contrôle de soi, bénéficie d’une bonne supervision parentale, a des amis aux comportements prosociaux et, de manière générale, a un fort sentiment d’appartenance à son école. Par contre, le risque est plus élevé s’il côtoie des amis qui se montrent très bienveillants envers lui.

    Les résultats sont tirés de l’analyse Comportements problématiques adoptés par les élèves du secondaire : facteurs communs et facteurs spécifiques (PDF, 1,02 Mo).

    L’analyse a été produite à partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire, 2016-2017.

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