Vitalité économique

    En 2020, 583 des 1 161 municipalités, communautés autochtones et territoires non organisés (TNO) pour lesquels l’indice de vitalité économique a été calculé ont un indice positif. C’est le cas :

    • des 15 localités de la région de Montréal et de celle de Laval;
    • de 84 % des 148 localités de la Montérégie;
    • de 68 % des 59 localités de la Capitale-Nationale;
    • de 86 % des 28 localités du Nord-du-Québec.

    Ce sont les municipalités de la banlieue nord de la ville de Québec, dans la région de la Capitale-Nationale, qui occupent le haut du classement en 2020. Plusieurs municipalités de la couronne nord et sud de Montréal (en Montérégie et dans les Laurentides) figurent également dans le peloton de tête.

    La bonne performance économique des collectivités du Nord québécois est attribuable à une croissance importante de la population en raison d’un accroissement naturel important et d’un taux de travailleurs largement plus élevé que celui du reste du Québec.

    À l’inverse, 578 localités affichent un indice négatif, soit plus de 96 % des 47 localités de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, environ 81 % des 113 localités du Bas-Saint-Laurent et 78 % des 68 localités de l’Outaouais.

    Répartition par quintiles

    Des 233 entités se classant, en 2020, dans le cinquième quintile, 21 sont situées dans la région de la Côte-Nord, 33 en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et 45 dans la région du Bas-Saint-Laurent. Cela représente 46,7 % des collectivités de la Côte-Nord, 39,8 % du Bas-Saint-Laurent et plus de 70 % de celles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

    En 2020, 102 des 232 localités du premier quintile sont situées dans le sud de la province et plus particulièrement dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Québec, de Montréal, d’Ottawa-Gatineau et de Sherbrooke. En contrepartie, on trouve peu de localités éloignées des grands centres urbains dans le haut du classement, à l’exception de 64,3 % des localités du Nord-du-Québec qui se sont classées dans le premier ou le deuxième quintile.

    Concepts et définitions

    L’indice de vitalité économique est une mesure relative qui permet de classer les territoires les uns par rapport aux autres en fonction de leur vitalité économique. Du fait de sa construction, la valeur de l’indice de vitalité économique est négative pour environ la moitié des localités. Celles-ci se situent donc dans la deuxième moitié du classement.

    L’indice se base sur trois dimensions, soit le marché du travail, le niveau de vie et le dynamisme démographique. L’indice de vitalité économique des territoires représente la moyenne géométrique des variables normalisées de ces trois indicateurs. La normalisation des variables a été effectuée à l’aide de la cote Z modifiée (aussi appelée « score Z modifié ») fondée sur l’écart absolu médian.

    Pour les besoins de l’indicateur de suivi de la Stratégie gouvernementale de développement durable, l’indice utilisé est celui qui est produit à l’échelle des localités de 40 habitants et plus. Par localité, on entend les municipalités, les communautés autochtones et les territoires non organisés (TNO). Certaines localités appartenant à une même municipalité régionale de comté (MRC) ont été regroupées pour les années 2006 à 2013 afin d’améliorer la qualité statistique des informations.

    Répartition par quintiles

    Les 1 161 municipalités, communautés autochtones et TNO ont été ordonnés puis répartis en quintiles selon les résultats de l’indice de vitalité économique, c’est-à-dire en cinq groupes égaux. Le premier quintile représente les localités les plus vitalisées économiquement, alors que les localités les moins vitalisées se trouvent dans le cinquième et dernier quintile.

    Dimensions de l’indice de vitalité économique

    Taux de travailleurs de 25 à 64 ans

    Le taux de travailleurs de 25 à 64 ans est le rapport entre le nombre de travailleurs de 25 à 64 ans et le nombre de particuliers de 25 à 64 ans de ce territoire ayant produit une déclaration de revenus à Revenu Québec.

    L’estimation du nombre de travailleurs est établie en fonction de certains renseignements tirés des déclarations de revenus des particuliers de Revenu Québec. Pour déterminer si une personne occupe un emploi durant une partie ou la totalité d’une année civile donnée, l’ISQ se base sur les montants déclarés au titre de revenus d’emploi, de revenus d’entreprise, de prestations d’assurance-emploi, de prestations d’aide financière de dernier recours, de prestations du RQAP et de revenus de retraite. Qui plus est, depuis 2020, les renseignements relatifs à la Prestation canadienne d’urgence (PCU), à la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE), à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), à la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (PCTCC) et à la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA) sont également pris en compte pour établir la situation d’emploi des déclarants.

    Revenu total médian

    Le revenu total médian est la valeur centrale qui sépare en deux parties égales un groupe donné de particuliers ayant un revenu : la première partie regroupe les personnes ayant un revenu inférieur à la médiane, et la seconde, les personnes ayant un revenu supérieur à la médiane.

    Le revenu total médian, aussi appelé « revenu avant impôt », se compose des salaires et traitements, du revenu agricole net, du revenu non agricole net d’une entreprise non constituée en société, des dividendes, des intérêts et autres revenus de placement, des pensions de retraite, des transferts gouvernementaux et des autres revenus en espèces. Les particuliers dont le revenu est nul sont exclus du calcul du revenu total médian. Enfin, sont exclus du revenu total médian les crédits d’impôt remboursables fédéraux, dont l’Allocation canadienne pour enfants, étant donné qu’ils n’ont pas à être déclarés sur le formulaire de déclaration de revenus des particuliers de Revenu Québec.

    Taux d’accroissement annuel moyen (TAAM) 
    Le taux d’accroissement annuel moyen (TAAM) de la population sur cinq ans est la variation annuelle moyenne sur cinq ans de l’effectif de la population, rapportée à la population moyenne de la période.

    Formule de calcul du taux d’accroissement annuel moyen.

    Le TAAM permet de dégager une tendance de fond ayant trait à l’évolution démographique puisqu’il minimise l’effet des valeurs extrêmes et inhabituelles.

    Précaution

    Le choix des indicateurs composant l’indice a été déterminé, entre autres, en fonction de la disponibilité des données à l’échelle locale et supralocale et en tenant compte des critères de qualité de l’information statistique adoptés par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Il faut souligner que les données annuelles disponibles fiables à ces échelles géographiques sont limitées, ce qui a restreint le choix d’indicateurs. Pour cette raison, plusieurs dimensions de la vitalité économique n’ont pu être prises en compte par l’indice de vitalité économique des territoires. Par exemple, l’indice ne mesure pas les facteurs qui sont à l’origine de la vitalité économique (input) et qui sont souvent difficiles à quantifier, comme la capacité d’adaptation d’une communauté face aux changements, le leadership des élites locales, l’effet de la demande extérieure sur le développement du territoire ou l’utilisation efficace et durable des ressources. L’indice ne donne pas non plus d’information sur le degré de diversification des activités économiques des communautés et, par conséquent, sur leur degré de vulnérabilité. Les localités peu diversifiées sur le plan économique, c’est-à-dire celles dont la population active se concentre dans quelques branches d’activités seulement, sont plus vulnérables à la conjoncture économique nationale et mondiale (baisse de la demande globale, fluctuation des prix), surtout les municipalités qui dépendent du secteur primaire.

    La valeur de l’indice ne peut être comparée dans le temps. Il est préférable d’utiliser d’autres moyens pour comparer les localités d’une période à l’autre, tels que le classement des localités, la proportion des localités présentant telle caractéristique, etc.

    Indicateur
    Indice de vitalité économique

    Aspects de la Stratégie gouvernementale de développement durable 2023‑2028 auxquels se rapporte l'indicateur :

    Illustration représentant des immeubles et une feuille d'arbre. Orientation 4 – Développer les collectivités durablement

    Objectif 4.3 – Bâtir des collectivités dynamiques et innovantes

    Sous objectif 4.3.1 – Appuyer le développement régional durable

    Cible

    Suivi de l'état de situation.
    L'indice de vitalité économique, par sa nature, ne permet pas de suivre une progression.

    Concordance avec les objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies

    Villes et communautés durables. Travail décent et croissance économique Industrie, innovation et infrastructure. Faim « zéro ».

    Dernière mise à jour : 22 février 2024
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