Intensité énergétique du transport routier des marchandises

Entre 2006 et 2020, la quantité d’énergie nécessaire pour déplacer une tonne de marchandises sur une distance d’un kilomètre a baissé : elle est passée de 2,63 MJ par tonne-kilomètre à 2,45 MJ par tonne-kilomètre. Cette baisse peut s’expliquer notamment par une amélioration du rendement énergétique de tous les types de camions, en partie compensée par une croissance relative de l’utilisation des camions légers durant cette période.

En 2020, les camions lourds représentaient 54,3 % de la consommation d’énergie, soit une baisse de 6,3 points de part sur le total de l’énergie consommée en transport depuis 2006, et 81,7 % des tonnes-kilomètres dans le transport routier de marchandises, soit une baisse de 3,7 points de part sur le total. La part des camions moyens a peu augmenté, alors que la part des camions légers a augmenté de 2,5 points de pourcentage pour ce qui est de la consommation d’énergie, et de 5,2 points de pourcentage pour ce qui est des tonnes-kilomètres transportées.

En 2020, l’énergie consommée pour le transport routier des marchandises provenait environ aux deux tiers du carburant diesel, ce qui correspond à une hausse depuis 2006. Le tiers restant provenait de l’essence automobile, dont la part est en hausse depuis 2006, du fait de l’augmentation des tonnes de marchandises transportées par camion léger. La consommation d’éthanol et de propane a été marginale (moins de 1 %).

De 2006 à 2020, l’intensité énergétique a connu une baisse globale de 7 %, soit des variations de – 14 % pour les camions légers, de – 15 % pour les camions moyens et de – 13 % pour les camions lourds. Cette baisse résulte d’une augmentation de 4,4 % de la consommation totale d’énergie pour le transport routier des marchandises et d’une hausse de 12 % du nombre de tonnes-kilomètres. Autrement dit, plus de tonnes de marchandises sont transportées par unité d’énergie consommée.

Concepts et définitions

L’intensité énergétique correspond au rapport entre la consommation d’énergie et le niveau de service obtenu ou le niveau d’activité réalisé. La mesure de la consommation totale d’énergie repose sur l’information disponible concernant l’utilisation de différents carburants tels que l’essence et le carburant diesel. La réduction de l’intensité énergétique dans le secteur du transport routier des marchandises contribue à la lutte contre les changements climatiques et à l’amélioration de la qualité de l’air.

L’indicateur correspond à la quantité d’énergie finale nécessaire pour transporter une tonne de marchandises sur un kilomètre. Il est obtenu en calculant le rapport entre la consommation finale d’énergie du transport routier des marchandises et le nombre de tonnes-kilomètres.

Types de véhicules considérés

Les camions légers, moyens et lourds. Les camions légers et les camions moyens sont des véhicules qui présentent respectivement un poids brut (poids à vide plus le poids de charge maximale prévu) variant respectivement entre 6 000 lb (2 723 kg) et 8 500 lb (3 855 kg), et entre 8 500 lb (3 855 kg) et 33 000 lb (14 969 kg). Les camions lourds, quant à eux, ont un poids brut égal ou supérieur à 33 000 lb (14 969 kg).

Nombre de tonnes-kilomètres

Produit du nombre de tonnes transportées et de la distance parcourue.

Intensité énergétique

Indicateur mesuré en mégajoules par tonne-kilomètre (MJ/t-km).

Unités de mesure

Un mégajoule (MJ) = 1 000 000 joules

Précaution

L’indicateur peut être influencé par d’autres facteurs tels que la conjoncture économique (p. ex. par une période de ralentissement de l’activité économique comme lors de la pandémie), une pénurie de main-d’œuvre, un manque de véhicules, le taux de chargement des camions (plus il est bas, plus l’intensité énergétique est élevée), le type de camion utilisé et la logistique des parties prenantes. La pratique du « juste-à-temps », par exemple, nécessite d’augmenter les chargements, d’ajouter des remorques et de parcourir de plus longues distances, ce qui influence les tonnes-kilomètres.

La baisse de la consommation totale d’énergie pour le transport routier des marchandises entre 2019 et 2020 est en partie attribuable aux effets des restrictions sanitaires pendant la pandémie de COVID 2019.