En 2022-2023, une majorité d’élèves du secondaire du Québec ressentaient de l’écoanxiété soit parfois (41 %), soit souvent (17 %), soit toujours ou presque toujours (8 %). Environ le tiers des élèves (34 %) n’en ressentaient pas du tout.
Le sentiment d’écoanxiété était plus fréquent chez les filles que chez les garçons. Les filles étaient en effet plus nombreuses que les garçons, en proportion, à ressentir de l’écoanxiété parfois (42 % c. 40 %), souvent (24 % c. 11 %) ou toujours ou presque toujours (13 % c. 3,3 %). En contrepartie, elles étaient proportionnellement moins nombreuses que les garçons à ne pas ressentir du tout d’écoanxiété (21 % c. 46 %).
La fréquence des sentiments d’écoanxiété ne variait pas de manière significative selon le niveau scolaire des élèves (données non illustrées, voir le tableau associé au graphique).
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
L’écoanxiété fait référence aux émotions négatives (détresse, sentiment d’impuissance, anxiété, etc.) qu’une personne peut ressentir en pensant à la menace que représentent les changements climatiques et à leurs conséquences sur les individus, la société et l’environnement. La fréquence des sentiments d’écoanxiété a été mesurée par la question suivante : « Dans quelle mesure ressens-tu de l’écoanxiété? » Les choix de réponse sont : « Pas du tout », « Parfois », « Souvent », « Toujours ou presque toujours ».
Population couverte par les résultats
Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) menée par l’Institut de la statistique du Québec.
La population visée par l’EQSJS est constituée des élèves de la 1re à la 5e année du secondaire inscrits au secteur des jeunes, dans les écoles québécoises publiques ou privées, francophones ou anglophones, de 16 régions sociosanitaires. Sont exclus les élèves fréquentant les centres de formation professionnelle, les écoles situées dans les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James, les écoles de langue d’enseignement autochtone, les établissements hors réseau (relevant d’autres ministères ou du gouvernement fédéral) et les écoles composées d’au moins 30 % d’élèves handicapés ou présentant un trouble grave de comportement.
Production des données
Les statistiques ont été produites par l’Institut de la statistique du Québec à partir des fichiers de microdonnées de l’EQSJS.
Précision des données et différences entre les groupes
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Des tests statistiques ont été effectués afin de comparer certains groupes de personnes. Les différences évoquées dans les points saillants ont été confirmées par ces tests.
À noter qu’il arrive que des proportions semblent différentes mais que des tests de comparaison ne permettent pas de conclure qu’elles le sont, d’un point de vue statistique.
Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.
Plusieurs autres résultats concernant la santé mentale des jeunes du secondaire sont présentés au chapitre 16 du rapport de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023 (PDF).