En 2019-2021, au Québec, environ 8 % des jeunes de 15 à 29 ans faisaient partie des minorités sexuelles, ce qui représente, en moyenne, environ 102 300 jeunes. Plus précisément, environ 2 % des jeunes avaient déclaré une orientation sexuelle gaie ou lesbienne et 6 %, une orientation sexuelle bisexuelle, pansexuelle ou encore une autre orientation non hétérosexuelle.
La proportion de personnes faisant partie des minorités sexuelles était significativement moins élevée chez les 30 ans et plus (2,9 % c. 8 %).
Différences selon le genre
Dans l’ensemble, la proportion de jeunes faisant partie des minorités sexuelles était plus élevée chez les femmes que chez les hommes en 2019-2021 (10 % c. 5 %*).
Les jeunes hommes semblaient proportionnellement plus nombreux que les femmes à avoir une orientation homosexuelle. Toutefois, l’écart mesuré n’est pas significatif sur le plan statistique.
Par ailleurs, les jeunes femmes étaient plus nombreuses que les hommes, en proportion, à être bisexuelles, pansexuelles ou d’une autre orientation non hétérosexuelle (9 % c. 2,7 %*).
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Les minorités sexuelles comprennent les personnes ayant déclaré une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle, notamment celles ayant déclaré une orientation sexuelle lesbienne ou gaie, bisexuelle, pansexuelle, ou une autre orientation sexuelle non hétérosexuelle, comme asexuelle, queer ou bispirituelle.
La diversité sexuelle réfère à l’ensemble des orientations sexuelles et englobe donc les personnes faisant partie des minorités sexuelles et les personnes hétérosexuelles.
Source de données
Les données portant sur la diversité sexuelle et les minorités sexuelles proviennent des fichiers de partage de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, menée par Statistique Canada en 2019, 2020 et 2021 auprès des personnes âgées de 12 ans et plus vivant dans les 10 provinces et les 3 territoires du Canada. Sont exclus : les personnes vivant en institution, les personnes résidant dans les réserves indiennes ou dans d’autres peuplements autochtones des provinces ou sur les terres de la Couronne, les membres à temps plein des Forces armées canadiennes et les personnes habitant certaines régions éloignées (au Québec, il s’agit des régions sociosanitaires 17 [Nunavik] et 18 [Terres-Cries-de-la-Baie-James]).
Afin d’améliorer la précision des estimations, les fichiers de partage des éditions 2019, 2020 et 2021 de l’enquête ont été combinés. Les poids ont été ajustés pour représenter une population moyenne totale entre 2019 et 2021.
Précision des données et tests statistiques
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Des tests statistiques ont été effectués afin de comparer les groupes d’âge, de même que les femmes et les hommes chez les jeunes. À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par ces tests. Il arrive que des résultats semblent différents, mais ne le soient pas sur le plan statistique selon les tests effectués. Cela peut être attribuable à un manque de puissance statistique de l’enquête, particulièrement pour certains groupes de population. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’ils sont égaux.
Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquêtes.