Selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire (EQSJS) de 2022-2023, environ 42 % des élèves du secondaire avaient eu une relation amoureuse au cours des 12 mois précédant l’enquête. Parmi ces jeunes, environ 13 % avaient vécu de la violence sexuelle dans le cadre de ces relations. Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à en avoir subi (20 % c. 7 %), une situation qu’on observait également lors des éditions 2016-2017 et 2010-2011 de l’EQSJS.
Toujours parmi les élèves ayant eu une relation amoureuse au cours des 12 mois précédant l’enquête, ceux de la 1re secondaire sont moins nombreux, en proportion, à avoir subi de la violence sexuelle que ceux des autres niveaux scolaires (9 % comparativement à de 13 % à 15 % pour les élèves de la 2e à la 5e secondaire).
Le phénomène est en hausse chez les jeunes. La proportion d’élèves ayant subi de la violence sexuelle dans leurs relations amoureuses a augmenté entre 2010-2011 et 2022-2023 : elle est passée d’environ 10 % à 13 %. La hausse s’observe tant chez les garçons que chez les filles. Chez les filles, la proportion est passée d’environ 15 % à 20 %, tandis que chez les garçons, elle est passée d’environ 5 % à 7 %.
La hausse s’observe aussi pour tous les niveaux scolaires à l’exception de la 1re secondaire, où l’on n’observe pas de variation significative.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Relation amoureuse
Sortir avec un garçon ou une fille, c’est passer des moments assez intimes avec lui ou avec elle. Cette relation peut n’avoir duré qu’une soirée, ou plusieurs semaines, mois ou années.
Violence sexuelle subie
L’indicateur sur la violence sexuelle subie est obtenu à partir de deux questions posées aux jeunes ayant déclaré avoir vécu au moins une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois :
« En pensant aux garçons ou aux filles avec qui tu es sorti(e) au cours des 12 derniers mois, indique combien de fois il t’est arrivé de vivre les situations suivantes dans l’une ou l’autre de tes relations :
SM_C_4_3 Il (elle) m’a forcé(e) à l’embrasser, à le (la) caresser alors que je ne voulais pas.
SM_C_4_8 Il (elle) m’a forcé(e) à avoir des attouchements ou une relation sexuelle alors que je ne voulais pas. »
Les choix de réponse pour chacune de ces questions sont : « Jamais », « 1 fois », « 2 fois » ou « 3 fois ou plus ».
On estime qu’il y a violence sexuelle subie dès que le comportement s’est produit « 1 fois ». Toutefois, l’élève ayant vécu au moins une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois, mais qui n’a pas répondu aux deux questions sur la violence subie n’est pas pris en compte dans les estimations.
Population couverte par les résultats
Les élèves de la 1re à la 5e année du secondaire ayant déclaré avoir eu au moins une relation amoureuse au cours de la dernière année. Cette proportion s’élève à 42 % en 2022-2023.
La population visée par l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023 (EQSJS 2022-2023) est composée d’élèves de la 1re à la 5e année du secondaire inscrits au secteur des jeunes, dans les écoles québécoises publiques ou privées, francophones ou anglophones, de 16 régions sociosanitaires. Sont exclus les élèves fréquentant les centres de formation professionnelle, les écoles situées dans les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James, les écoles de langue d’enseignement autochtone, les établissements hors réseau (relevant d’autres ministères ou du gouvernement fédéral) et les écoles composées d’au moins 30 % d’élèves handicapés ou présentant un trouble grave de comportement.
Production des données
Les statistiques ont été produites par l’Institut de la statistique du Québec à partir des fichiers de microdonnées de l’EQSJS.
Précision des données et différences entre les groupes
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Des tests statistiques ont été effectués afin de comparer certains groupes de personnes. Les différences évoquées dans les points saillants ont été confirmées par ces tests.
À noter qu’il arrive que des proportions semblent différentes, mais que des tests de comparaison ne permettent pas de conclure qu’elles le sont d’un point de vue statistique. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquête.
Les résultats croisés selon le genre et le niveau scolaire des jeunes sont disponibles au chapitre 17 du rapport de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023 (PDF).