Go back to document

    Comptes économiques du Québec, quatrième trimestre 2023 (in French only)

    Diffusion : 26 mars 2024

    Baisse de 0,2 % du PIB réel du Québec au quatrième trimestre de 2023

    Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec aux prix du marché diminue de 0,2 % au quatrième trimestre de 2023, après une baisse de 0,3 % au troisième trimestre. Au Canada, le PIB réel est en hausse de 0,2 % au quatrième trimestre. 

    Variation du PIB réel, Québec et Canada, 1er trimestre 2022 au 4e trimestre 2023

    Figure 1, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Pause de la croissance du PIB réel du Québec en 2023

    Pour l’ensemble de l’année 2023, le PIB réel du Québec aux prix du marché s’établit pratiquement au même niveau qu’en 2022 (0,0 %). Il s’agit d’un ralentissement faisant suite aux croissances enregistrées en 2022 (+ 2,5 %) et en 2021 (+ 6,7 %). Au Canada, la croissance du PIB réel aux prix du marché atteint 1,1 % pour l’année 2023.

    Le PIB réel selon les dépenses

    Contributions à la variation du PIB réel pour l'année 2023

    La stabilité du niveau du PIB réel du Québec en 2023 résulte d’une décroissance de certaines composantes du PIB combinée à une croissance équivalente des autres composantes. 

    Les contributions positives proviennent des exportations (+ 1,34 point de pourcentage) et des dépenses de consommation finale des ménages (+ 1,19 point de pourcentage). Des contributions négatives sont enregistrées pour la formation brute de capital fixe des entreprises (– 1,46 point de pourcentage), les investissements en stocks (– 0,65 point de pourcentage), les dépenses de consommation finale des administrations publiques (– 0,18 point de pourcentage), la formation brute de capital fixe des administrations publiques (– 0,15 point de pourcentage) et les importations (– 0,10 point de pourcentage).

    Contribution à la variation en pourcentage1 du PIB réel, Québec, année 2023

    Figure 2, visualisation des données décrites dans le texte.

    Notes
    1. Approximation
    2. Institutions sans but lucratif au service des ménages et divergence statistique.

    Sources
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Amélioration du solde commercial en 2023

    Le solde déficitaire des échanges commerciaux s’améliore en 2023, la hausse des exportations étant plus forte que la hausse des importations.

    Les exportations totales de biens et de services augmentent de 3,1 % en 2023. Les exportations internationales de biens et services sont en hausse (+ 4,5 %), tout comme les exportations interprovinciales de biens et services (+ 0,8 %).

    Pour leur part, les importations totales de biens et de services sont en croissance de 0,2 % en 2023. L’accroissement est attribuable à l’augmentation des importations interprovinciales de biens et services (+ 1,9 %), puisqu’on assiste à une diminution des importations internationales de biens et services (– 0,6 %).

    On observe sensiblement la même chose pour le quatrième trimestre de 2023. Les exportations totales de biens et de services croissent de 1,0 %, alors que les importations totales de biens et de services augmentent moins rapidement, soit de 0,4 %. En conséquence, le solde déficitaire des échanges commerciaux s’améliore pour ce trimestre.

    Augmentation des dépenses de consommation finale des ménages en 2023

    Les dépenses de consommation finale des ménages progressent de 2,1 % en 2023. Cette croissance s’explique principalement par la croissance des dépenses en services (+ 2,5 %). Dans une moindre mesure, les sommes consacrées à l’acquisition de biens durables (+ 2,9 %), de biens semi-durables (+ 3,7 %) et de biens non durables (+ 0,4 %) contribuent aussi à l’augmentation des dépenses de consommation finale des ménages.

    Pour l’ensemble de l’année 2023, on observe des hausses pour 9 des 14 catégories de dépenses. Les dépenses consacrées aux transports (+ 8,3 %) ainsi qu’aux communications (+ 10,4 %) enregistrent des augmentations notables. À l’opposé, les dépenses affectées aux boissons alcoolisées, tabac et cannabis (– 6,1 %) affichent un recul important.

    Au quatrième trimestre de 2023, les dépenses de consommation finale des ménages augmentent de 0,1 % en raison de la hausse de 0,4 % des dépenses en services. Les dépenses en biens diminuent pour leur part de 0,1 %.

    Variation des dépenses de consommation finale des ménages, Québec et Canada, 1er trimestre 2022 au 4e trimestre 2023

    Figure 3, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Repli des dépenses d’investissement en 2023

    Pour l’année 2023, la formation brute de capital fixe se replient de 7,8 %, en raison de la baisse de 9,1 % des investissements des entreprises.

    Le recul des investissements des entreprises en 2023 s’explique essentiellement par la baisse des investissements en bâtiments résidentiels (– 17,5 %), et, dans une moindre mesure, par la diminution des investissements en machines et en matériel (– 6,4 %). À l’inverse, les investissements en produits de propriété intellectuelle (+ 1,4 %) progressent.

    La formation brute de capital fixe des administrations publiques diminue de 3,2 % en 2023. Cette diminution résulte des baisses des investissements en construction (– 4,3 %) et en machines et matériel (– 6,3 %). En revanche, les investissements en produits de propriété intellectuelle progressent de 1,5 %.

    Au quatrième trimestre de 2023, la formation brute de capital fixe recule de 0,9 %, principalement en raison de la diminution des investissements des entreprises (– 0,8 %), dont ceux en machines et matériel (– 3,1 %). Les investissements des administrations publiques sont eux aussi en baisse (– 1,5 %).

    Variation de la formation brute de capital fixe, Québec et Canada, 1er trimestre 2022 au 4e trimestre 2023

    Figure 4, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Ralentissement des investissements en stocks en 2023

    En 2023, la variation annuelle des stocks, estimée à + 8,1 G$, est inférieure à celle enregistrée en 2022 (+ 11,1 G$). Ce ralentissement des investissements en stocks contribue négativement à la progression du PIB réel.

    Au quatrième trimestre de 2023, la variation des stocks (+ 6,4 G$) est inférieure à la variation observée au trimestre précédent, et ce, pour un cinquième trimestre consécutif.

    Diminution des dépenses de consommation finale des administrations publiques en 2023

    Les dépenses de consommation finale des administrations publiques diminuent de 0,7 % en 2023 après avoir progressé de 2,2 % en 2022.

    Au quatrième trimestre de 2023, les dépenses de consommation finale des administrations publiques sont demeurées relativement inchangées (0,0 %). Ce trimestre a été marqué par des grèves dans les secteurs de l’éducation et de la santé relevant de l’administration publique provinciale. Les effets de ces grèves se sont fait sentir sur les dépenses de rémunération dans le secteur de l’éducation, lesquelles affichent une diminution de 5,0 %. Les grèves n’ont toutefois pas engendré de diminution des dépenses de rémunération dans le secteur de la santé.

    Le PIB selon les revenus

    Hausse de la rémunération des salariés en 2023

    Le PIB en dollars courants, présenté selon l’approche des revenus, croît de 3,7 % pour l’année 2023. Le principal facteur expliquant cette croissance est la hausse de la rémunération des salariés (+ 5,9 %). Dans une moindre mesure, la hausse du revenu mixte brut (+ 9,3 %), celle des impôts moins les subventions sur la production (+ 14,5 %) ainsi que celle des impôts moins les subventions sur les produits et les importations (+ 2,1 %) contribuent aussi à la croissance du PIB. À l’opposé, l’excédent d’exploitation net des sociétés décroît (– 5,0 %).

    Au quatrième trimestre de 2023, le PIB en dollars courants enregistre une hausse de 1,1 %. Pour la première fois depuis le troisième trimestre de 2021, la rémunération des salariés (+ 0,4 %) n’est pas la composante qui contribue le plus fortement à la croissance du PIB. Il s’agit plutôt du revenu mixte brut (+ 2,8 %) et de l’excédent d’exploitation brut des sociétés (+ 1,2 %). Les impôts moins les subventions sur la production (+ 3,5 %) ainsi que les impôts moins les subventions sur les produits et les importations (+ 1,9 %) augmentent également.

    Le revenu disponible des ménages

    Progression du revenu disponible des ménages en 2023

     Le revenu disponible des ménages progresse de 5,0 % en 2023, à la suite d’une hausse de 8,7 % en 2022. Cette progression est principalement attribuable à la hausse de la rémunération des salariés (+ 5,9 %). Dans une moindre mesure, la hausse du revenu mixte net (+ 9,7 %) et celle du revenu net de la propriété (+ 5,0 %) contribuent également à la croissance. En revanche, l’augmentation des transferts courants payés (+ 3,4 %) et la diminution des transferts courants reçus (– 1,9 %) viennent limiter la progression du revenu disponible.

     Au quatrième trimestre de 2023, le revenu disponible des ménages progresse de 1,3 %, à la suite d’une hausse de 2,4 % au troisième trimestre.

    Variation du revenu disponible des ménages, Québec et Canada, 1er trimestre 2022 au 4e trimestre 2023

    Figure 5, visualisation des données décrites dans le texte.

    Sources
    Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques.
    Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

    Augmentation de l’épargne nette des ménages en 2023

    En 2023, l’épargne nette des ménages croît de 1,2 %, car les hausses du revenu disponible (+ 5,0 %) et de la variation des droits à pension (+ 5,6 %) sont plus importantes que l’augmentation des dépenses de consommation finale des ménages (+ 5,5 %). Le taux d’épargne, soit l’épargne nette des ménages en proportion du revenu disponible des ménages, se situe à 12,1 %, en baisse par rapport à celui de 2022 (12,6 %).

    Notons qu’au quatrième trimestre de 2023, l’épargne nette est en hausse (+ 4,7 %). La croissance du revenu disponible (+ 1,3 %) est plus élevée que l’effet combiné de la hausse des dépenses de consommation finale des ménages (+ 0,5 %) et de la baisse de la variation des droits à pension (– 4,0 %).

     

    Comments
    Was the information on this page useful to you?