Les jeunes adultes, plus particulièrement ceux et celles dans la vingtaine, sont les personnes les plus susceptibles de changer de région administrative de résidence. Leurs taux de migration ont toutefois diminué depuis le début des années 2000 (données non illustrées). Après une remontée ponctuelle durant la pandémie, les déplacements interrégionaux ont de nouveau été en baisse au cours des années les plus récentes, chez les jeunes adultes comme dans la plupart des autres groupes d’âge.
Certaines régions administratives attirent ou retiennent davantage les jeunes adultes que d’autres, et affichent des résultats qui varient selon l’âge. Par exemple, en 2022-2023 :
- Les migrations interrégionales des 15-19 ans ont entraîné des pertes pour Montréal et des régions de la zone éloignée, principalement au profit de régions des zones adjacente et intermédiaire. À cet âge, les jeunes peuvent encore migrer avec leurs parents, ou migrer seuls, notamment pour entreprendre des études postsecondaires.
- Chez les 20-24 ans, seules les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale et de l’Estrie ont fait des gains notables. La présence d’un grand nombre d’établissements postsecondaires dans ces trois régions contribue à l’attrait des jeunes de cet âge.
- Le portrait change encore chez les 25-29 ans, dont plusieurs entrent sur le marché du travail ou fondent une famille. Pour ce groupe d’âge, Montréal et Laval enregistrent les plus lourdes pertes, tandis que plusieurs régions situées à travers tout le Québec font des gains.
Dans le contexte pandémique, les régions où se trouvent les grands centres ont vu leur bilan migratoire se détériorer chez les jeunes adultes comme dans les autres groupes d’âge. En 2020-2021, Montréal a ainsi vu ses pertes augmenter chez les 15-19 ans et les 25-29 ans et ses gains diminuer chez les 20-24 ans.
À l’inverse, une majorité de régions, y compris plusieurs régions éloignées de Montréal, ont vu leur bilan s’améliorer de façon importante, particulièrement chez les 25-29 ans. Leur attractivité ne s’est pas maintenue au même niveau par la suite, mais leur bilan migratoire interne demeure dans bien des cas supérieur à ce qu’il était avant la pandémie.
Consulter le tableau Migrants interrégionaux et taux de migration interrégionale selon le groupe d’âge, Québec pour des données annuelles sur le nombre de migrants et le taux de migration.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Le taux net de migration interrégionale se calcule en rapportant le solde migratoire interrégional (différence entre les entrants et les sortants interrégionaux) à la population de la région en début de période. Les pertes ou les gains nets sont ainsi exprimés en proportion de la population des différentes régions.
Les données couvrent des années allant du 1er juillet d’une année au 1er juillet de l’année suivante.
Source de données
Les statistiques de migration interne proviennent d’une exploitation du Fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA) de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Ce fichier administratif tient à jour la liste des bénéficiaires admissibles aux différents programmes de la RAMQ.