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    Pratiques et attitudes parentales, relations, santé et bien-être des mères et des pères - Faits saillants (in French only)

    Que disent les premiers résultats de l’étude Grandir au Québec sur les parents des bébés d’environ 5 mois?

    L’étude Grandir au Québec a pour objectif de mieux connaître les facteurs qui peuvent influencer le développement et le bien-être des enfants nés au tournant des années 2020. La population visée par l’étude correspond aux enfants nés entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021 de mères résidant au Québec. La première collecte de l’étude s’est déroulée de mai 2021 à mars 2022 auprès de 4 703 familles alors que les bébés avaient environ 5 mois.

    Les résultats présentés dans cette page sont tirés du rapport Pratiques et attitudes parentales, relations, santé et bien-être des mères et des pères. Un portrait à partir de l’étude Grandir au Québec (PDF, 3,87 Mo).

    Dans un souci d’allègement, la plupart des résultats sont exprimés ici en fonction des parents (figure maternelle ou figure paternelle) plutôt que des enfants, comme c’est le cas dans la publication complète. Pour plus d'information, consulter les notes méthodologiques.

    Les pratiques parentales

    La majorité des mères et des pères (respectivement 92 % et 74 %) ont un sentiment plutôt élevé d’efficacité parentale (ils ont confiance en leur capacité de bien assumer leur rôle de parent).

    Environ 25 % des mères et environ 14 % des pères présentent un niveau plutôt élevé de surprotection parentale (comportements de protection excessifs au regard du stade développemental de l’enfant).

    Lorsqu’ils interagissent avec leur enfant, la majorité des mères et des pères (respectivement 87 % et 88 %) recourent peu à la coercition (tendance à répondre de façon hostile et contraignante aux comportements difficiles de l’enfant).

    Les relations parentales et l’engagement paternel

    Parmi les parents qui sont en couple, 92 % des mères sont heureuses en couple et environ 95 % des pères sont heureux en couple.

    Chez la majorité des parents qui forment un couple, la mère et le père (respectivement 83 % et 86 %) évaluent très positivement leur relation coparentale.

    La majorité des pères (82 %) ont un niveau élevé d’engagement paternel.

    Le rythme de la vie quotidienne et le conflit travail-famille

    Le tiers des mères (33 %) et le quart des pères (26 %) considèrent leur rythme de vie comme étant très exigeant, c’est-à-dire qu’ils ont, par exemple, fréquemment l’impression de courir toute la journée, d’être épuisés à la fin de la journée ou de manquer de temps pour eux-mêmes ou pour leurs enfants.

    Parmi les pères qui travaillaient au moment de l’enquête, une proportion non négligeable a indiqué :

    • que les exigences de leur vie familiale se répercutent souvent ou toujours sur leur travail (14 %);
    • que leur travail a souvent ou toujours des répercussions sur leur vie familiale (25 %).

    Consommation de substances

    En ce qui a trait à la consommation de substances chez les mères au moment de l’enquête, on constate que :

    • la vaste majorité ne fume pas la cigarette (91 %) et ne fait pas usage de cigarettes électroniques (96 %);
    • le quart (27 %) consomment de l’alcool une fois ou plus par semaine;
    • le tiers (33 %) consomment au moins occasionnellement de l’alcool de façon excessive;
    • 6 % des mères environ ont consommé du cannabis depuis la naissance de l’enfant.

    Concernant la consommation de substances chez les pères au cours des 12 mois précédant l’enquête, on observe que :

    • environ 10 % fumaient la cigarette chaque jour;
    • la moitié (49 %) consommaient de l’alcool une fois ou plus par semaine;
    • les deux tiers (63 %) avaient consommé de l’alcool de façon excessive au moins une fois;
    • le quart (23 %) avaient consommé du cannabis.

    Utilisation des écrans

    Environ une mère sur cinq passait en moyenne 5 heures ou plus par jour à utiliser ou à regarder des écrans en dehors du travail pendant la semaine et la fin de semaine (respectivement 21 %) et la fin de semaine (22 %) au moment de l’enquête. Pour les pères, ces proportions sont estimées à 12 % et 24 % respectivement.

    Environ 62 % des mères sont peu distraites par leur cellulaire ou leur appareil mobile (interférence faible) lorsqu’elles sont avec leur enfant, alors que 18 % le sont beaucoup (interférence élevée).

    Environ 66 % des pères sont peu distraits par leur cellulaire ou leur appareil mobile (interférence faible) lorsqu’ils sont avec leur enfant, alors que 15 % le sont beaucoup (interférence élevée).

    La santé des parents

    La proportion de parents qui perçoivent leur santé générale comme étant très bonne ou excellente est estimée à 68 % chez les pères et 73 % chez les mères.

    Durant la semaine ayant précédé l’enquête, environ 29 % des mères et 14 % des pères présentaient des symptômes d’un niveau de sévérité indiquant une probable dépression clinique.

    Le soutien de l’entourage

    Près de quatre bébés sur dix (39 %) vivent dans une famille qui a souvent ou toujours reçu du soutien de l’entourage pour s’occuper de l’enfant lorsque nécessaire.

    Environ le quart des bébés (25 %) vivent dans une famille qui a souvent ou toujours reçu du soutien financier ou matériel de l’entourage en cas de besoin.

    La lecture faite à l’enfant

    À 5 mois, près de 4 enfants sur 10 (39 %) se faisaient quotidiennement faire la lecture (ou montrer des images ou des livres sans texte) par un adulte de la maison.

    Comparativement aux bébés nés en 1997-1998, ceux nés en 2020-2021 sont proportionnellement :

    • plus nombreux à avoir une mère présentant un sentiment d’efficacité parentale plus faible que les autres (19 % c. 28 %);
    • moins nombreux à avoir un père présentant un sentiment d’efficacité parentale plus faible que les autres (19 % c. 13 %);
    • plus nombreux à avoir une mère qui tend plus que les autres à les surprotéger (18 % c. 30 %);
    • moins nombreux à avoir un père plus coercitif que les autres (20 % c. 12 %);
    • moins nombreux à avoir une mère qui perçoit sa santé générale comme étant très bonne ou excellente (77 % c. 73 %).

    Au sujet de l’étude

    L’étude Grandir au Québec a été mise en place pour répondre aux besoins de connaissances concernant le développement des enfants nés au Québec. Cette 2édition de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec est réalisée par l’Institut de la statistique du Québec avec la collaboration de différents partenaires, et est financée par la Fondation Lucie et André Chagnon, le ministère de la Famille, le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de l’Éducation, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, le Conseil de gestion de l’assurance parentale et l’Institut de la statistique du Québec.

    La première collecte de données a eu lieu au moment où la majorité des enfants étaient âgés d’environ 5 mois, de mai 2021 à mars 2022. Ces enfants feront l’objet d’un suivi annuel jusqu’à l’âge de 7 ans, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils soient en deuxième année du primaire. Par la suite, les collectes devraient avoir lieu tous les deux ans, ainsi qu’à certains moments clés.

    En savoir plus sur Grandir au Québec (cohorte 2020-2021)

    En savoir plus la première édition de l’étude (cohorte 1997-1998)

    Notes méthodologiques

    Dans un souci d’allègement, la plupart des résultats sont exprimés ici en fonction des parents (figure maternelle ou figure paternelle) plutôt que des enfants, comme c’est le cas dans la publication complète.

    Des analyses ont été menées et ont permis de conclure qu’il était acceptable de procéder à ces aménagements, sous certaines hypothèses. Le lectorat est par conséquent invité à prendre en compte les aspects suivants. Tout d’abord, les résultats portent sur un sous-ensemble de figures maternelles (ou paternelles) qui habitent avec un enfant d’environ 5 mois faisant partie de la population visée. De plus, les résultats présentés en fonction des parents ne s’appliquent pas à certaines figures maternelles ou paternelles. La section « Méthodologie en bref » du rapport de résultats fournit des détails à ce sujet. En résumé, les allègements présentés ici ne remettent pas en cause l’objectif de l’étude, qui vise à recueillir de l’information sur les enfants nés en 2020-2021.

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