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    Situation et attentes des entreprises du Québec, deuxième trimestre de 2022

    Date de diffusion : 31 août 2022

    L’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE), deuxième trimestre de 2022, vise à recueillir des renseignements sur la situation et les attentes des entreprises au cours des trois mois à venir ou de l’année à venir concernant différents aspects de leurs activités.

    La présente analyse, produite à partir des résultats de l’ECSE, se concentre sur la situation et les attentes à court terme des entreprises du Québec concernant notamment les obstacles à surmonter dans les trois mois à venir (surtout ceux liés à la main-d’œuvre et à la chaîne d’approvisionnement, à l’inflation et aux dépenses énergétiques), la rentabilité, les dépenses d’exploitation, les prix de vente des biens et services offerts, et le nombre d’employés.

    Elle s’attarde aussi sur la situation financière des entreprises, l’innovation et les stratégies opérationnelles et commerciales ainsi que leurs plans de relance, de relève ou de survie durant la prochaine année.

    L’ECSE du deuxième trimestre de 2022 a été réalisée du 1er avril au 6 mai 2022 par Statistique Canada.

    Faits saillants

    Obstacles au cours des trois mois à venir

    Les attentes des entreprises du Québec pour les trois mois suivant la période du 1er avril au 6 mai 2022 (ce qu’on appellera le deuxième trimestre de 2022 pour les besoins de l’analyse) concernant une liste d’obstacles montre ce qui suit.

    Les obstacles liés à la main-d’œuvre persistent :

    • La pénurie de main-d’œuvre (46,1 %, contre 51,0 % au trimestre précédent);
    • Les difficultés de recrutement d’employés qualifiés (44,1 %, contre 50,0 %);
    • Les difficultés de maintien en poste d’employés qualifiés (33,0 %, contre 33,5 %);

    Les obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement en intrants, produits ou fournitures persistent :

    • L’augmentation du coût des intrants (44,5 %, contre 43,2 %);
    • Les coûts liés au transport (36,2 %, contre 32,7 %);
    • Les difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada (22,5 %, contre 25,8 %);
    • Les difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures de l’étranger (18,2 %, contre 15,4 %);
    • Les difficultés à assurer le maintien des niveaux des stocks (17,8 %, contre 18,9 %);
    Inflation et dépenses énergétiques

    D’autres appréhensions sont apparues au deuxième trimestre de 2022 par rapport au trimestre précédent :

    • 55,8 % des entreprises s’attendent à ce que l’inflation devienne un enjeu important lors des discussions avec leurs employés au sujet des augmentations salariales au cours de la prochaine année;
    • 45,9 % des entreprises s’attendent à une hausse des dépenses énergétiques au cours des trois mois à venir.
    Répercussions des obstacles liés à la main-d’œuvre pour les entreprises

    Le recrutement du personnel et son maintien en poste sont plus difficiles pour 58,1 % des entreprises confrontées aux obstacles liés à la main-d’œuvre.

    La hausse du nombre d’heures travaillées par la direction (pour 58,0 % des entreprises) ou par le personnel actuel (pour 51,3 % des entreprises) sera inévitable au cours des trois mois à venir.

    Trois nouvelles répercussions s’ajoutent par rapport au trimestre précédent :

    • le ralentissement de la croissance de l’entreprise (pour 39,2 % des entreprises);
    • l’embauche de candidats moins qualifiés (pour 38,4 % des entreprises);
    • les retards dans l’exécution des commandes des clients (pour 28,6 % des entreprises).
    Évolution attendue des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement et solutions envisagées par les entreprises

    Plus des trois cinquièmes des entreprises confrontées à des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement s’attendent à ce que ceux-ci persistent au-delà de six mois. C’est le cas notamment de :

    • 60,5 % des entreprises ayant des difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada (contre 53,1 % au trimestre précédent);
    • 61,1 % des entreprises ayant des difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant de l’étranger (contre
    • 60,9 % des entreprises faisant face à des problèmes de maintien des niveaux des stocks (contre 53,0 %).

    Plus des deux tiers (68,6 %) des entreprises confrontées aux obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement ont vu ceux-ci s’aggraver au cours des trois mois précédents (contre 63,7 % au trimestre précédent).

    Près des deux cinquièmes (36,9 %) des entreprises confrontées aux obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement s’attendent à ce que ceux-ci s’aggravent au cours des trois mois à venir.

    Pour surmonter les obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement dans la prochaine année, les entreprises prévoient surtout s’associer à de nouveaux fournisseurs (envisagée par 40,1 % des entreprises), substituer les intrants, les produits ou les fournitures à d’autres intrants, produits ou fournitures (28,5 %), et collaborer avec les fournisseurs afin d’accroître la rapidité de la distribution (27,1 %).

    Rentabilité et autres indicateurs de performance durant les trois mois à venir

    Les attentes des entreprises du Québec pour le premier trimestre de 2022 sont plus ou moins identiques à celles exprimées pour le trimestre précédent selon l’indicateur examiné :

    • 76,0 % s’attendent à conserver le même nombre d’employés (contre 78,0 %) et 42,8 % anticipent le même le nombre de postes vacants (contre 44,2 %);
    • 57,7 % des entreprises n’anticipent aucun changement en matière de rentabilité (contre 57,6 % au trimestre précédent);
    • 49,8 % s’attendent à une hausse de leurs dépenses d’exploitation (contre 42,7 %);
    • 45,6 % prévoient d’augmenter leurs prix de vente (contre 40,6 %).
    Innovation et stratégies opérationnelles
    • 24,6 % des entreprises envisagent d’améliorer les produits ou les services offerts au cours de la prochaine année;
    • 28,2 % des entreprises ont lancé une innovation peu importe le type depuis 2020, sous forme de produits ou de services (17,4 %) ou de processus opérationnels (18,1 %).
    Situation financière et survie pour la prochaine année

    Dans l’ensemble, les entreprises sont plus optimistes quant à leur survie durant la prochaine année qu’au trimestre précédent, et l’état des liquidités des entreprises du Québec est plus stable :

    • 58,5 % ne prévoient aucun changement en ce qui concerne leurs réserves de liquidités (contre 54,6 % au trimestre précédent) au cours des trois mois à venir;
    • 48,9 % d’entre elles ont la capacité de s’endetter davantage (contre 56,0 %);
    • La position de 2022 de plus des trois quarts (76,5 %) des entreprises est meilleure (30,3 %) ou à peu près la même (46,2 %) que celle d’avant la pandémie.

    Obstacles anticipés par les entreprises au cours des trois mois à venir

    Les résultats présentés ci-après portent sur les données recueillies au début du deuxième trimestre de 2022, soit du 1er avril au 6 mai 2022.

    Les obstacles concernant les intrants persistent : pénurie de main-d’œuvre, manque d’employés qualifiés, augmentation du coût des intrants, et difficultés d’approvisionnement

    Comme au trimestre précédent, pour les trois mois à venir, la moitié des entreprises anticipent une pénurie de main-d’œuvre (46,1 %, contre 51,0 % au trimestre précédent) ou des difficultés de recrutement d’employés qualifiés (44,1 %, contre 50,0 %), et le tiers, des difficultés de maintien en poste d’employés qualifiés (33,0 %, contre 33,5 %) (figure 1). La pénurie de main-d’œuvre affecterait plus de sept entreprises sur dix dans le secteur des services d’hébergement et de restauration (73,8 %) et environ six dans ceux du commerce de détail (64,9 %) et de la construction (58,0 %) (tableau 1 (XLSX, 82 Ko)). Les difficultés de recrutement toucheraient environ six entreprises sur dix des mêmes secteurs (57,2 %, 61,1 % et 58,7 % respectivement). Pour leur part, les difficultés de maintien en poste des employés qualifiés affecteraient la moitié des entreprises dans les services d’hébergement et de restauration (52,0 %) et dans le commerce de détail (47,6 %).

    Pour ce qui est de l’approvisionnement, les deux cinquièmes des entreprises s’attendent à une augmentation du coût des intrants (44,5 %, contre 43,2 %) et des coûts liés au transport (36,2 %, contre 32,7 %) dans les trois mois à venir, le quart, à des difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada (22,5 %, contre 25,8 %), et un peu moins du cinquième, à des difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant de l’étranger (18,2 %, contre 15,4 %) ou à assurer le maintien des niveaux des stocks (17,8 %, contre 18,9 %). La hausse du coût des intrants toucherait près de huit entreprises sur dix dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (75,7 %) et environ six dans la fabrication (66,4 %), le commerce de détail (58,0 %) et les services d’hébergement et de restauration (57,4 %). Pour leur part, les coûts liés au transport affecteraient près de six entreprises sur dix dans les secteurs du transport et de l’entreposage (57,2 %), de l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (56,7 %) et de la fabrication (56,4 %).

    Enfin, environ le tiers des entreprises anticipent une hausse d’autres coûts, notamment le coût des assurances (29,5 %, contre 29,0 %). Près de six entreprises sur dix dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (58,4 %) s’attendent à cela.

    Figure 1 – Obstacles à surmonter au cours des trois mois à venir, Québec, 1er trimestre et 2e trimestre de 2022

    Obstacles à surmonter au cours des trois mois à venir, Québec, 1er trimestre et 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, premier trimestre et deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Répercussions des obstacles liés à la main-d’œuvre sur les entreprises

    Le recrutement du personnel et son maintien en poste est rendu plus difficile pour les trois cinquièmes des entreprises

    Pour prospérer, les entreprises doivent notamment recruter du personnel et le maintenir en poste. Mais au début du deuxième trimestre de 2022, les trois cinquièmes des entreprises (58,1 %) qui s’attendent à être confrontées aux obstacles liés à la main-d’œuvre (pénurie de main-d’œuvre, recrutement d’employés qualifiés ou maintien en poste des employés qualifiés), ont trouvé que cette tâche était difficile à exécuter par rapport à l’année précédente (figure 2). C’est le cas notamment pour huit entreprises sur dix dans les services immobiliers et de location et de location à bail (79,1 %) et pour plus de six sur dix dans le commerce de détail (64,7 %).

    Parallèlement, les deux cinquièmes des entreprises (39,0 %), surtout celles dans le transport et l’entreposage (62,0 %) et la finance et les assurances (60,3 %), ont trouvé que le degré de difficulté de cette tâche était semblable pour les deux périodes.

    Figure 2 – Évolution des difficultés à recruter du personnel et à le maintenir en poste par rapport aux 12 mois précédents, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Évolution des difficultés à recruter du personnel et à le maintenir en poste par rapport aux 12 mois précédents, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    La hausse du nombre d’heures travaillées par la direction ou par le personnel actuel sera inévitable pour plus de la moitié des entreprises

    Les obstacles liés à la main-d’œuvre continuent d’avoir des répercussions variables selon le secteur d’activité sur les entreprises. Pour les trois mois à venir, plus de la moitié des entreprises confrontées aux obstacles liés à la main-d’œuvre prévoient que la direction (58,0 %) ou le personnel actuel (51,3 %) devront augmenter leur nombre d’heures travaillées (figure 3). La hausse du nombre d’heures travaillées par la direction est attendue par près de huit entreprises sur dix dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (76,9 %) et par environ sept entreprises sur dix dans les services professionnels, scientifiques et techniques (67,9 %) et dans la construction (66,4 %) (tableau 2 (65 Ko, XLSX)). Quant à la hausse du nombre d’heures travaillées par le personnel actuel, elle est anticipée par plus de six entreprises sur dix dans les secteurs des arts, des spectacles et des loisirs (64,9 %), des services immobiliers, de location et de location à bail (63,5 %), des services d’hébergement et de restauration (62,9 %) et de la construction (60,6 %).

    Parmi les trois autres répercussions importantes que les entreprises s’attendent à subir, on peut citer le ralentissement de la croissance de l’entreprise (évoqué par 39,2 % des entreprises), l’embauche de candidats moins qualifiés (évoquée par 38,4 % des entreprises) et les retards dans l’exécution des commandes des clients (évoqués par 28,6 % des entreprises).

    En effet, plus de six entreprises sur dix dans la fabrication (62,3 %) et dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (52,5 %) pourraient être contraintes de ralentir la croissance de l’entreprise. Environ la moitié des entreprises dans les services d’hébergement et de restauration (55,3 %), l’extraction minière, l’exploitation en carrière, et l’extraction de pétrole et de gaz (48,1 %) et dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (47,4 %) pourraient devoir embaucher des candidats moins qualifiés. Les retards dans l’exécution des commandes des clients, pour leur part, sont anticipés par plus de la moitié des entreprises dans la construction (53,4 %) et par les deux cinquièmes de celles dans la fabrication (38,9 %).

    Figure 3 – Répercussions des obstacles en matière de main-d’œuvre sur l’entreprise au cours de trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Répercussions des obstacles en matière de main-d’œuvre sur l’entreprise au cours de trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Évolution attendue des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement et solutions envisagées par les entreprises

    Plus des trois cinquièmes des entreprises confrontées à des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement s’attendent à ce que ceux-ci persistent au-delà de six mois

    Parmi les entreprises qui s’attendent à avoir de la difficulté à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada (22,5 %), plus des trois cinquièmes (60,5 %) anticipent que cela durera six mois ou plus, le quart (25,5 %) n’ont aucune idée de la durée probable de ce problème et le dixième (14,1 %) s’attendent à ce que cette difficulté demeure un obstacle pendant moins de six mois (tableau 3 (XLSX, 38 Ko)). Environ les trois quarts des entreprises dans le commerce de détail (77,8 %) et la fabrication (74,0 %) prévoient que cet obstacle persistera pendant six mois ou plus.

    Parmi les entreprises qui s’attendent à avoir de la difficulté à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant de l’étranger (18,2 %), plus de six entreprises sur dix (61,1 %) prévoient que ce problème durera six mois ou plus, le quart (25,8 %) n’ont aucune idée de la durée probable de ce problème, tandis que le dixième (13,0 %) s’attendent à ce que cela dure moins de six mois. Environ huit entreprises sur dix des secteurs du commerce de gros (77,8 %) et de la construction (77,0 %) pensent que le problème persistera pendant six mois ou plus.

    Parmi les entreprises qui s’attendent à faire face à des problèmes de maintien des niveaux des stocks (17,8 %), plus des trois cinquièmes (60,9 %) pensent que ceux-ci persisteront pendant six mois ou plus, le cinquième (19,9 %) s’attendent à ce que ceux-ci durent pendant moins de six mois, tandis que l’autre cinquième (19,2 %) ne savent pas pendant combien de temps ces problèmes dureront. La totalité ou presque des entreprises dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs (100,0 %) et des services immobiliers, de location et de location à bail (98,8 %) prévoient que ces problèmes dureront six mois ou plus.

    Les deux tiers des entreprises confrontées à des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement ont vu ceux-ci s’aggraver au cours des trois mois précédents

    Parmi les entreprises qui s’attendent à devoir composer avec des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement (difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada ou de l’étranger ou à assurer le maintien des niveaux des stocks) au cours des trois mois à venir, plus des deux tiers (68,6 %) déclarent que ces obstacles se sont aggravés au cours des trois mois précédents, tandis que plus du quart (27,7 %) indiquent que la situation est restée à peu près la même (tableau 4 (XLSX, 17 Ko)). Plus de huit entreprises sur dix dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (96,2 %), les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (85,3 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (80,8 %) et les services d’hébergement et de restauration (80,7 %) ont connu au cours des trois mois précédents une aggravation de ces obstacles.

    Les principaux facteurs qui ont contribué à l’aggravation de ces obstacles sont l’augmentation des retards dans la livraison des intrants, des produits ou des fournitures (84,4 %), l’augmentation des prix des intrants, des produits ou des fournitures (77,2 %) et les pénuries ayant entraîné une diminution de la disponibilité des intrants, des produits ou des fournitures (69,1 %).

    Les deux cinquièmes des entreprises confrontées à des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement anticipent que ceux-ci s’aggraveront au cours des trois mois à venir

    Environ quatre entreprises sur dix (36,9 %) parmi celles qui sont confrontées à des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement s’attendent à ce que la situation s’aggrave dans les trois mois à venir, tandis qu’environ six entreprises sur dix (55,7 %) s’attendent à ce qu’elle demeure à peu près la même (figure 4). Près de neuf entreprises sur dix dans la finance et les assurances (85,9 %) et plus de la moitié de celles dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (60,7 %) et la construction (54,6 %) anticipent une aggravation de la situation dans les trois mois à venir.

    Figure 4 – Évolution prévue de la situation relative aux obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement au cours des trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Évolution des difficultés à recruter du personnel et à le maintenir en poste par rapport aux 12 mois précédents, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Les quatre cinquièmes des entreprises québécoises aux prises avec des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement se procurent leurs intrants, produits ou fournitures au Québec.

    Parmi les entreprises québécoises qui s’attendent à devoir composer avec des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement (difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada ou de l’étranger ou à assurer le maintien des niveaux des stocks), quatre sur cinq (79,8 %) se sont approvisionnées en intrants, produits ou fournitures au Canada au cours des 12 derniers mois, surtout au Québec (80,3 %) et en Ontario (49,2 %), tandis que le cinquième restant (20,2 %) se sont ravitaillées à l’extérieur du Canada (tableau 5 (22 Ko, XLSX)).

    Plus de neuf entreprises sur dix dans les secteurs du transport et de l’entreposage (99,0 %), de l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (95,9 %), des services administratifs, de soutien et de gestion de déchets et d’assainissement (94,1 %), et de la fabrication (92,0 %) se sont approvisionnées au Québec. Parallèlement, huit entreprises sur dix dans les services professionnels, scientifiques et techniques (79,9 %) et environ sept dans le commerce de gros (70,7 %) et le commerce de détail (65,9 %) se sont approvisionnées en Ontario.

    Pour surmonter les obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement dans la prochaine année, les deux cinquièmes des entreprises s’associeront à de nouveaux fournisseurs

    Les entreprises qui s’attendent à devoir composer avec des obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement (difficultés à acquérir des intrants, des produits ou des fournitures provenant du Canada ou de l’étranger ou à assurer le maintien des niveaux des stocks) au cours des trois mois à venir prévoient d’apporter plusieurs modifications à leur chaîne d’approvisionnement au cours de la prochaine année (tableau 6 (20 Ko, XLSX)).

    Comme au trimestre précédent, la modification la plus populaire consistera à s’associer à de nouveaux fournisseurs (40,1 %). Elle sera surtout apportée par les entreprises dans les arts, les spectacles et les loisirs (69,5 %) et les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (62,1 %).

    Les deux autres modifications importantes consisteront à :

    • substituer les intrants, les produits ou les fournitures à d’autres intrants, produits ou fournitures (28,5 %). Cette substitution sera principalement effectuée par les entreprises dans les services professionnels, scientifiques et techniques (55,9 %) et le commerce de détail (38,0 %);
    • collaborer avec les fournisseurs afin d’accroître la rapidité de la distribution (27,1 %). Ce changement est surtout envisagé par les entreprises dans les services professionnels, scientifiques et techniques (41,5 %), la fabrication (35,4 %), le commerce de gros (33,5 %), l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (32,4 %) et la construction (31,0 %).

    Attentes des entreprises concernant l’inflation et les dépenses énergétiques

    Les trois cinquièmes des entreprises s’attendent à ce que l’inflation devienne un enjeu important lors des discussions avec leurs employés au sujet des augmentations salariales au cours de la prochaine année

    Au début du deuxième trimestre de 2022, 55,8 % des entreprises s’attendent à ce que l’inflation devienne un enjeu important lors de leurs discussions avec leurs employés au sujet de l’augmentation des salaires au cours des 12 mois à venir (figure 5). C’est le cas notamment pour huit entreprises sur dix dans les services d’hébergement et de restauration (77,8 %), tout comme pour sept entreprises sur dix dans le secteur du commerce de détail (70,3 %) et pour six entreprises sur dix dans la fabrication (63,7 %), les arts, le spectacles et les loisirs (61,7 %) et l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (61,5 %).

    Parallèlement, un peu moins du tiers des entreprises (30,6 %), surtout dans les services immobiliers, de location et de location à bail (53,8 %), n’anticipent pas cela.

    Figure 5 – Proportion d’entreprises qui s’attendent à ce que l’inflation devienne un enjeu plus important dans le cadre des discussions sur les augmentations salariales au cours des 12 mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Proportion d’entreprises qui s’attendent à ce que l’inflation devienne un enjeu plus important dans le cadre des discussions sur les augmentations salariales au cours des 12 mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    La moitié des entreprises s’attendent à une hausse des dépenses liées à l’énergie au cours des trois mois à venir

    Un peu moins de la moitié (45,9 %) des entreprises anticipent une augmentation des dépenses liées à l’énergie au cours des trois mois à venir (figure 6). Environ les trois quarts des entreprises dans les secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (77,4 %) et du transport et de l’entreposage (74,4 %), tout comme les trois cinquièmes de celles dans la fabrication (64,2 %), les services administratifs, de soutien, de gestion de déchets et d’assainissement (59,1 %) ou la construction (55,1 %), s’attendent à cela.

    Les entreprises mettent en œuvre plusieurs mesures pour faire face à cette situation. La mesure principale pour s’adapter à cette hausse, envisagée par les trois cinquièmes des entreprises (62,9 %), consiste à augmenter les prix des produits et services offerts par l’entreprise (figure 7). Près de huit entreprises sur dix dans la fabrication (78,2 %) et la construction (76,9 %), tout comme environ plus de sept entreprises sur dix dans les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (74,7 %), le commerce de détail (74,3 %) et le commerce de gros (70,5 %), l’envisagent (tableau 7 (17 Ko, XLSX)).

    Une autre mesure importante consiste à modifier les pratiques ou les processus commerciaux pour réduire la consommation d’énergie. Le cinquième des entreprises (18,1 %), surtout dans les secteurs des arts, des spectacles et des loisirs (34,1 %), de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (32,9 %) et de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle (29,0 %), l’envisagent.

    Figure 6 – Attentes des entreprises concernant la hausse des dépenses liées à l’énergie au cours des trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Attentes des entreprises concernant la hausse des dépenses liées à l’énergie au cours des trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Figure 7 – Mesures envisagées par les entreprises pour s’adapter à la hausse des dépenses liées à l’énergie pour les trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Mesures envisagées par les entreprises pour s’adapter à la hausse des dépenses liées à l’énergie pour les trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Attentes des entreprises concernant leur rentabilité et les autres indicateurs de performance pour les trois mois à venir

    Comme au trimestre précédent, les trois cinquièmes des entreprises ne s’attendent à aucun changement en matière de rentabilité

    Pour les trois mois à venir, un peu moins des trois cinquièmes (57,7 %) des entreprises n’anticipent aucun changement en matière de rentabilité, soit la même proportion qu’au trimestre précédent (57,6 %) (figure 8). Environ les trois quarts des entreprises dans l’extraction minière, l’exploitation en carrière, et l’extraction de pétrole et de gaz (77,5 %) et la finance et les assurances (75,1 %), tout comme sept entreprises sur dix dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (71,1 %), les services immobiliers, de location et de location à bail (70,2 %) et la construction (69,5 %), s’attendent à cela (tableau 8 (43 Ko, XLSX)).

    Par contre, presqu’autant d’entreprises s’attendent à une diminution de leur rentabilité (20,4 %, contre 24,0 % au trimestre précédent) ou à une augmentation de leur rentabilité (19,2 %, contre 15,4 %). Près des deux cinquièmes des entreprises dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (37,1 %), le transport et l’entreposage (36,5 %) et les services d’hébergement et de restauration (35,6 %) anticipent une baisse de leur rentabilité. Le quart de celles dans le commerce de détail (25,8 %) et dans les services professionnels, scientifiques et techniques (24,4 %) s’attendent à une hausse.

    Figure 8 – Attentes des entreprises concernant la performance de leurs activités pour les trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Attentes des entreprises concernant la performance de leurs activités pour les trois mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    La proportion d’entreprises qui anticipent une augmentation de leurs prix de vente est en hausse et atteint presque la moitié

    Pour les trois mois à venir, 49,8 % des entreprises s’attendent à enregistrer une hausse de leurs dépenses d’exploitation, soit une proportion plus élevée qu’au trimestre précédent (42,7 %) (figure 8). Parallèlement, moins de la moitié (45,6 %) des entreprises (contre 52,8 % au trimestre précédent) n’anticipent pas de changement à ce chapitre.

    Pour faire face à cette hausse des dépenses d’exploitation, certaines entreprises hausseront leurs prix de vente. Ainsi, un peu moins de la moitié des entreprises (45,6 %, contre 40,6 % au trimestre précédent) prévoient d’augmenter leurs prix de vente au cours des trois mois à venir. C’est le cas pour près de sept entreprises sur dix dans le commerce de détail (66,9 %) et les services d’hébergement et de restauration (65,9 %), tout comme pour environ six entreprises sur dix dans la fabrication (60,8 %) et la construction (57,3 %) (tableau 8 (0 Ko, XLSX)).

    Parallèlement, la moitié des entreprises (49,9 %, contre 52,2 % au trimestre précédent) n’anticipent pas de changement de prix. Huit entreprises sur dix dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (78,5 %) et la finance et les assurances (77,9 %) s’attendent à ce qu’il n’y en ait pas.

    Plus des trois quarts des entreprises conserveront le même nombre d’employés

    Compte tenu des nombreux obstacles liés à la main-d’œuvre, le niveau des emplois et celui des postes vacants demeureront inchangés dans les trois mois à venir.

    Environ 76,0 % des entreprises, soit une proportion légèrement plus basse qu’au trimestre précédent (78,0 %), s’attendent à conserver le même nombre d’employés au cours des trois mois à venir (figure 8). Neuf entreprises sur dix dans le transport et l’entreposage (93,5 %) et les services immobiliers, de location et de location à bail (88,8 %), et environ huit entreprises sur dix dans la finance et les assurances (82,6 %), le commerce de détail (81,4 %), l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (80,8 %), et l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (78,1 %) sont dans cette situation (tableau 8 (43 Ko, XLSX)).

    Parallèlement, le nombre d’employés augmentera pour quatre entreprises sur dix dans les services d’hébergement et de restauration (39,8 %) et pour plus du quart des entreprises dans les services professionnels, scientifiques et techniques (27,8 %) et dans l’extraction minière, l’exploitation en carrière, et l’extraction de pétrole et de gaz (25,1 %).

    Comme au trimestre précédent, le nombre de postes vacants restera à peu près le même pour les deux cinquièmes des entreprises (42,8 %, contre 44,2 % au trimestre précédent), mais augmentera pour le dixième d’entre elles (8,6 %, contre 11,0 %). Le nombre de postes vacants augmentera pour le tiers des entreprises dans les services d’hébergement et de restauration (30,5 %, contre 32,3 %).

    Innovation et stratégies opérationnelles et commerciales

    La principale stratégie opérationnelle au cours de la prochaine année, envisagée par le quart des entreprises, consistera à améliorer les produits ou les services offerts

    Pour tirer leur épingle du jeu dans ce contexte postpandémique, les entreprises comptent mettre en œuvre différentes stratégies opérationnelles au cours des 12 mois à venir. Le quart d’entre elles (24,6 %) prévoient surtout améliorer les produits ou les services offerts, un peu plus du dixième (14,0 %) élargiront la gamme de produits ou de services offerts, moins du dixième modifieront les produits ou les services offerts (8,3 %), compteront davantage sur l’automatisation et la technologie que sur la main-d’œuvre (7,9 %), ou réduiront la gamme de produits ou de services offerts (7,3 %) (figure 9).

    À l’opposé, un peu moins de la moitié (44,5 %) ne prévoit implanter aucune stratégie opérationnelle, tandis que 13,8 % ne savent pas si elles vont en adopter une.

    Figure 9 – Stratégies opérationnelles que les entreprises comptent mettre en place au cours des 12 mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Stratégies opérationnelles que les entreprises comptent mettre en place au cours des 12 mois à venir, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Plus du quart des entreprises ont réalisé des innovations de produits ou de services ou de processus opérationnels depuis 2020

    Depuis 2020, 28,2 % des entreprises ont lancé des innovations peu importe le type : 17,4 % d’entre elles ont fait des innovations de produits ou de services, tandis que 18,1 % ont réalisé des innovations de processus opérationnels (figure 10). Près de la moitié des entreprises dans le secteur des arts, des spectacles et des sports (45,5 %) et les deux tiers de celles dans la fabrication (37,9 %), le commerce de détail (37,5 %) et la finance et les assurances (35,1 %) ont réalisé une innovation de produits ou de services ou de processus opérationnels.

    Dans plus de sept cas sur dix (73,1 %), le principal initiateur des innovations de produits ou de services est l’entreprise ou sa société mère, une filiale ou une entreprise affiliée, toutes de provenance canadienne (tableau 9 (17 Ko, XLSX)). Cette source est aussi la principale initiatrice des innovations de processus opérationnels mais selon une proportion légèrement inférieure (64,3 %).

    Figure 10 – Types d’innovations effectuées par les entreprises depuis 2020, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Types d’innovations effectuées par les entreprises depuis 2020, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    La proportion d’entreprises qui réalisent au moins 50 % des ventes en ligne est stable depuis 2020

    Les fermetures temporaires des magasins et les mesures de distanciation physique mises en place en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 ont poussé les entreprises à élargir leurs plateformes de commerce électronique ou à en établir une. Au début du deuxième trimestre de 2022, une entreprise sur dix (9,1 %) a déclaré avoir enregistré au moins la moitié de ses ventes totales de 2021 en ligne, soit la même proportion qu’au début du deuxième trimestre de 2020 (9,9 %), mais une hausse par rapport à 2019 (5,7 %) (figure 11). La hausse la plus marquée a été observée dans les entreprises de l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (25,4 % en 2021, contre 15,6 % en 2019), des arts, des spectacles et des sports (24,1 %, contre 20,2 %), et dans les services d’hébergement et de restauration (22,7 %, contre 4,3 %).

    Davantage d’entreprises feront appel au commerce électronique au cours de la prochaine année

    Au début du deuxième trimestre de 2022, environ une entreprise sur cinq (17,6 %) prévoient (assez probable ou très probable) de se doter d'outils de ventes en ligne au cours des 12 mois à venir (figure 12). Les entreprises dans le commerce de détail (37,8 %) et le commerce de gros (34,8 %) sont plus nombreuses à l’envisager.

    Figure 11 – Proportion d’entreprises qui ont réalisé au moins 50 % de leurs ventes totales en ligne en 2021 par rapport à 2020 ou 2019, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 1er trimestre de 2021 et 2e trimestre de 2022

    Proportion d’entreprises qui ont réalisé au moins 50 % de leurs ventes totales en ligne en 2021 par rapport à 2020 ou 2019, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 1er trimestre de 2021 et 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, premier trimestre de 2021 et deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Figure 12 – Probabilité assez forte ou très forte que les entreprises se dotent d'outils de ventes en ligne au cours des 12 mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Probabilité assez forte ou très forte que les entreprises se dotent d'outils de ventes en ligne et de commerce électronique au cours des 12 mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Note : Cette question a aussi été posée dans l’édition du 2e trimestre de 2021, mais avec une catégorie « Ni probable ni improbable », absente de la présente édition. Par conséquent, on ne peut pas comparer les résultats de 2022 à ceux de 2021.
    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Situation financière pour les trois mois à venir

    Les trois cinquièmes des entreprises anticipent une stabilité de leurs réserves de liquidités pour les trois mois à venir

    Au début de deuxième trimestre de 2022, 58,5 % des entreprises (contre 54,6 % au précédent trimestre) s’attendent à ce que le niveau de leurs réserves de liquidités reste à peu près le même (figure 13). C’est le cas notamment pour environ sept entreprises sur dix dans les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques (72,3 %), des services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (72,1 %), de la finance et des assurances (68,0 %) et de la construction (67,3 %).

    Le cinquième des entreprises (19,6 %), soit légèrement moins qu’au trimestre précédent (25,3 %), s’attendent à ce que leurs réserves de liquidités diminuent au cours des trois mois à venir. Il s’agit surtout des entreprises dans les secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (32,6 %, contre 32,1 %), du transport et de l’entreposage (27,9 %), du commerce de gros (27,0 %) et des arts, des spectacles et des loisirs (26,8 %).

    Le tiers des entreprises n’ont pas la capacité de s’endetter davantage

    Au début du deuxième trimestre de 2022, 32,7 % des entreprises n’ont pas la capacité de s’endetter davantage, soit légèrement plus qu’au trimestre précédent (28,2 %) (figure 14). Environ la moitié des entreprises dans les services d’hébergement et de restauration (52,4 %, contre 29,0 % au trimestre précédent) et la construction (48,0 %, contre 22,4 %) sont dans cette situation.

    De plus, un peu moins du cinquième des entreprises (18,5 %, contre 15,8 %), surtout dans le commerce de détail (24,8 %) et la finance et les assurances (24,1 %), ne savent pas si elles peuvent s’endetter davantage.

    Toutefois, un peu moins de la moitié des entreprises (48,9 %, contre 56,0 % au trimestre précédent) ont la capacité de s’endetter davantage. Il s’agit surtout des entreprises dans les secteurs de la fabrication (78,8 %) et de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (70,8 %).

    Figure 13 – Attentes des entreprises concernant leurs réserves de liquidités pour les trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Figure 13 – Attentes des entreprises concernant leurs réserves de liquidités pour les trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Figure 14 – Capacité des entreprises à s’endetter davantage, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Figure 14 – Capacité des entreprises à s’endetter davantage, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Survie et plans pour la prochaine année

    Près de la moitié des entreprises est à peu près dans la même position en 2022 que celle d’avant la pandémie

    Au deuxième trimestre de 2022, un peu moins de la moitié des entreprises (46,2 %) ont déclaré que leur position de 2022 (en ce qui a trait aux perspectives d’avenir) était à peu près la même que celle de 2019, près du tiers (30,3 %) ont dit que leur position de 2022 était meilleure que celle de 2019, près du cinquième (16,8 %) ont signalé que leur position était pire que celle de 2019, tandis que moins du dixième (6,7 %) ont indiqué qu’elles ne savaient pas où se situait leur position de 2022 par rapport à celle de 2019 (figure 15).

    Les entreprises dans la construction (76,0 %) et les services immobiliers, de location et de location à bail (55,6 %) sont plus nombreuses à se trouver dans une position semblable à celle de 2019, celles dans l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (50,5 %) et les services professionnels, scientifiques et techniques (46,2 %), à se trouver dans une position meilleure que celle de 2019, et celles dans les services d’hébergement et de restauration (34,1 %), le transport et l’entreposage (28,4 %) et les arts, les spectacles et les loisirs (26,0 %), à être dans une position pire que celle de 2019.

    Figure 15 – Position des entreprises en 2022 en ce qui a trait aux perspectives d’avenir par rapport à celle en 2019, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Figure 15 – Attentes des entreprises concernant leurs réserves de liquidités pour les trois mois à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    La proportion d’entreprises qui a préparé un plan de relance, de transfert ou de vente pour la prochaine année se stabilise au quart

    Environ 24,8 % des entreprises, soit une proportion semblable à celle du précédent trimestre (26,2 %), ont l’intention d’étendre leurs activités (agrandissement de l’emplacement actuel ou ajout de nouveaux emplacements), de se restructurer, ou d’investir dans d’autres entreprises ou d’en acquérir d’autres au cours de l’année à venir (figure 16). Environ quatre entreprises sur dix dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (36,1 %), de même que le tiers de celles dans la fabrication (34,1 %) et les immobiliers, de location et de location à bail (30,2 %), prévoient faire cela.

    Parallèlement, plus de six entreprises sur dix (64,1 %, contre 61,9 % au trimestre précédent) n’envisagent ni d’étendre leurs activités, ni de se restructurer, ni d’investir dans d’autres entreprises ou d’en acquérir d’autres au cours de la prochaine année, tandis que les entreprises du dixième restant (11,1 %, contre 11,9 %) ne savent pas ce qu’elles feront.

    Par ailleurs, comme au trimestre précédent, une minorité d’entreprises (9,2 %, contre 7,7 % au trimestre précédent) ont des plans de transfert, de vente ou de fermeture pour l’année à venir (figure 17). Celles dans les services d’hébergement et de restauration (15,2 %, contre 15,9 %) et le commerce de détail (12,1 %, contre 11,8 %) sont les plus portées à en avoir.

    Figure 16 – Proportion d’entreprises qui envisagent d’étendre leurs activités, de se restructurer ou d’investir dans d’autres entreprises ou d’en acquérir d’autres au cours de l’année à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Figure 16 - Proportion d’entreprises qui envisagent d’étendre leurs activités, de se restructurer ou d’investir dans d’autres entreprises ou d’en acquérir d’autres au cours de l’année à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    Figure 17 – Proportion d’entreprises qui ont des plans de transfert, de vente ou de fermeture pour l’année à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Figure 17 - Proportion d’entreprises qui ont des plans de transfert, de vente ou de fermeture pour l’année à venir, selon le secteur d’activité et la taille, Québec, 2e trimestre de 2022

    Source : Statistique Canada, Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2022. Adapté par l’Institut de la statistique du Québec.

    À propos de l’Enquête

    Les données analysées proviennent de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE), deuxième trimestre de 2022 (portion québécoise), réalisée par Statistique Canada du 1er avril au 6 mai 2022. Les répondants étaient notamment interrogés à propos de leurs attentes pour les trois mois à venir, c’est-à-dire pour une période de trois mois entre le 1er avril et le 6 août 2022, selon leur date de réponse.

    Comme la précédente, la plus récente édition est fondée sur une approche probabiliste et porte seulement sur les entreprises avec employés. La participation à l’enquête est volontaire et un questionnaire électronique a été utilisé. Pour le Québec, les résultats présentés ci-dessus sont basés sur les réponses de 2 103 entreprises.

    Télécharger les tableaux détaillés pour le Québec (XLSX, 541 Ko)

    Les résultats sont présentés selon le secteur d’activité, la tranche d’effectif de l’entreprise, le type d’entreprise, l’âge de l’entreprise, la région géographique (rural versus urbain), le type de propriétaire majoritaire et le type d’activité commerciale. Des tableaux pour les principales régions métropolitaines de recensement du Québec sont aussi disponibles.

    Pour avoir plus d’information sur la dernière édition de l’enquête, veuillez consulter la page de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE). Vous y trouverez le questionnaire utilisé, des définitions et les sources de données consultées.

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