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    Migrations internationales et interprovinciales

    Faits saillants tirés du Bilan démographique du Québec. Édition 2022

    Diffusion : 15 décembre 2022

    En raison des conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les déplacements internationaux, la migration externe est la composante démographique pour laquelle on a observé les plus fortes fluctuations en 2020 et 2021. Au premier semestre de 2022, les gains migratoires reviennent aux niveaux record observés avant la pandémie, et les dépassent même légèrement.

    En 2021, le bilan des mouvements migratoires avec l’extérieur du Québec, qui résulte de l’immigration internationale permanente ou temporaire et de la migration interprovinciale, fait état d’un gain net de 43 600 personnes à la population québécoise, gain qui était de seulement 11 700 en 2020. Après avoir chuté abruptement en 2020, les gains migratoires se sont donc accrus au cours de l’année 2021, demeurant cependant en deçà de ceux des quatre années précédant la pandémie.

    Immigrants permanents

    Le Québec a accueilli 50 300 immigrants permanents en 2021, comparativement à 25 200 en 2020. Les cibles de 44 500 à 47 500 admissions prévues dans le Plan d’immigration du Québec pour 2021 ont été atteintes, mais le rattrapage planifié de 7 000 admissions supplémentaires visant à combler une partie du déficit observé en 2020 (et qui devaient s’ajouter aux cibles pour 2021) n’a pas été complètement réalisé.

    • La part des immigrants accueillis au Québec dans l’ensemble des immigrants admis au Canada est de 12,4 % en 2021. Il s’agit d’une baisse par rapport à 2020 (13,7 %) et d’un niveau comparable à celui de 2019 (11,9 %).
    • La France (18,9 %) arrive au premier rang des pays de naissance des nouveaux arrivants de 2021, devant la Chine (6,1 %), l’Algérie (5,3 %) et Haïti (5,0 %).
    • Parmi les catégories d’immigration, l’immigration économique forme le groupe le plus important et comprend 53 % des immigrants de 2021. La catégorie « regroupement familial » représente 28 % des immigrants de 2021, et celle des « réfugiés et personnes en situation semblable » en regroupe 15 %.

    Résidents non permanents

    De 2016 à 2019, le solde des résidents non permanents (RNP) s’était accru fortement, jusqu’à devenir en 2019 la principale source d’accroissement migratoire. Cet élan a été freiné en 2020 et en 2021 par la pandémie et la fermeture des frontières qu’elle a engendrée. Au deuxième trimestre de 2022, la hausse des RNP reprend son rythme prépandémique, atteignant même un solde record pour un seul trimestre (+25 800 personnes). Cette évolution porte les effectifs estimés de RNP à 290 000 personnes au 1er juillet 2022.

    Émigration nette

    L’émigration nette, soit la différence entre le nombre de personnes qui ont quitté le pays et le nombre de personnes de retour d’un séjour à l’étranger, est estimée à une perte de 5 800 personnes en 2021.

    Migration interprovinciale

    On estime que les pertes migratoires interprovinciales du Québec avec le reste du Canada se situent à 2 200 personnes en 2021, ce qui les place parmi les plus faibles jamais enregistrés. Elles étaient d’environ 4 600 personnes en 2020. Ces pertes ont réduit depuis le milieu des années 2010, où elles atteignaient environ 14 000 personnes.

    • Les échanges migratoires du Québec avec la Colombie-Britannique et l’Ontario en 2021 sont déficitaires (soldes respectifs de – 1 550 et de – 500). Les pertes nettes avec l’Ontario sont les plus faibles jamais observées depuis que de telles données existent. Avec les autres provinces et territoires, le Québec affiche des soldes de faible ampleur.
    • Le taux net de migration interprovinciale du Québec est de – 0,3 pour mille en 2021. Toutes proportions gardées, les pertes du Québec sont beaucoup plus faibles que celles de la Saskatchewan (– 7,2 pour mille), du Manitoba (– 5,1 pour mille) et de l’Ontario (– 2,2 pour mille). Le taux de l’Alberta est pour ainsi dire nul, à – 0,1 pour mille. Les provinces qui affichent les taux positifs les plus élevés sont l’Île-du-Prince-Édouard (12,8 pour mille), la Nouvelle-Écosse (11,9 pour mille), et le Nouveau-Brunswick (9,4 pour mille), ce qui est tout à fait exceptionnel pour ces provinces.
    • Les données provisoires de la première moitié de 2022 indiquent que les entrants du Québec en provenance d’autres provinces auraient été aussi nombreux que les sortants du Québec vers le reste du Canada, ce qui se traduirait par un solde interprovincial nul, une situation rarement observée auparavant.

     

    Lire l'édition 2022 du Bilan démographique du Québec (PDF, 2,7 Mo)

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