Faits saillants tirés du Bilan démographique du Québec. Édition 2022
Diffusion : 15 décembre 2022
Au 1er janvier 2022, la population du Québec est estimée à 8 637 600 personnes, comparativement à 8 579 000 au début de 2021, soit une augmentation annuelle de 58 600 habitants. Cela correspond à un taux d’accroissement démographique de 6,8 pour mille. Ce taux est trois fois plus élevé que celui de 2020 (2,2 pour mille), signe que la croissance démographique a repris un élan, après avoir fortement ralenti dans les mois qui ont suivi le début de la pandémie de COVID-19. À la fin de 2021, la croissance n’avait toutefois pas rattrapé les niveaux particulièrement élevés d’avant la pandémie. Par exemple, entre 2017 et 2019, le taux d’accroissement annuel a fluctué entre 11 et 13 pour mille.
Une croissance qui revient progressivement à son rythme prépandémique
La croissance de la population québécoise s’est accélérée de façon plus marquée depuis le début de 2022. Au 1er juillet 2022, la population est estimée à 8 695 650 personnes, soit environ 58 000 de plus qu’au 1er janvier de la même année. Cette hausse est la plus élevée jamais enregistrée au Québec pour un seul semestre; elle équivaut déjà pratiquement à celle de l’année 2021 en entier et surpasse celle de 2020.
Le gain de 58 600 habitants en 2021 résulte d’un accroissement naturel de 15 000 personnes (naissances moins décès) et d’un solde migratoire externe total de 43 600 personnes.
En 2021, tous les phénomènes démographiques ont évolué de façon à entraîner une croissance plus élevée qu’en 2020. Le retour à des volumes d’immigration semblables à ceux des années prépandémiques a toutefois joué un rôle prépondérant. La reprise a été beaucoup moins marquée en ce qui concerne les gains attribuables aux résidents non permanents, qui sont demeurés largement inférieurs à ce qu’ils étaient avant la pandémie. Parallèlement, les décès ont été beaucoup moins nombreux qu’en 2020, tandis que les naissances ont augmenté.
Gains migratoires
La vigueur de la croissance démographique dans la première moitié de 2022 repose sur des gains migratoires élevés. Le nombre d’immigrants admis au Québec a atteint un niveau record, et le solde des résidents non permanents s’est fortement redressé pour atteindre les niveaux prépandémiques. Fait rare, le Québec aurait aussi évité les pertes dans ses échanges migratoires avec les autres provinces.
Comparaison avec les autres provinces
Toutes les provinces canadiennes ont vu leur croissance démographique s’accélérer en 2021, et encore plus depuis le début de 2022. Le Québec demeure l’une des provinces où le taux d’accroissement est le moins élevé, si bien que son poids démographique dans l’ensemble du Canada diminue de nouveau légèrement pour se situer à 22,3 % au 1er juillet 2022.
Vieillissement de la population
Au 1er juillet 2022, 20,6 % de la population québécoise a moins de 20 ans, 58,6 % est âgée de 20 à 64 ans et 20,8 % fait partie du groupe des 65 ans et plus. La part des 65 ans et plus continue d’augmenter et surpasse pour la première fois celle des jeunes de moins de 20 ans. La part des 20 à 64 ans diminue quant à elle légèrement.
D’ici 2031, la population des 20 à 64 ans pourrait diminuer, alors que celle des moins de 20 ans et celle des 65 ans et plus devraient s’accroître. Il en découle une augmentation rapide du rapport de dépendance démographique projeté.
Projections de la population d’ici 2066
À plus long terme, selon les plus récentes perspectives démographiques (2022), le Québec pourrait compter plus de 10 millions d’habitants en 2066 si les tendances récentes se maintiennent.
En 2066, la population du Québec compterait 1,4 million de personnes de plus qu’en 2021 et, à lui seul, le groupe des 65 ans et plus connaîtrait une croissance de 1,0 million de personnes. La part des aînés dans la population grimperait ainsi à 27 % en 2066, et elle atteindrait déjà 25 % en 2031.
Lire l'édition 2022 du Bilan démographique du Québec (PDF, 2,7 Mo).