Statut d'immigration
En 2021, les femmes immigrantes représentaient 14,9 % de l’ensemble des femmes au Québec. La proportion de personnes immigrantes était légèrement plus faible chez les hommes (14,3 %).
Sur un total de 1 211 000 personnes immigrantes, on comptait 622 000 femmes (51,3 %) et 589 000 hommes.
Les résidentes non permanentes (RNP) comptaient pour 2,2 % de l’ensemble des femmes au Québec en 2021. Les résidents non permanents représentaient quant à eux 2,8 % des hommes de la province, soit une proportion plus élevée. Ainsi, la situation est contraire à celle observée pour les personnes immigrantes. Les femmes représentaient 44,8 % de l’ensemble des RNP.
Lieux de naissance
L’Asie était le principal lieu de naissance des femmes immigrantes au Québec en 2021 (28,1 %). Venaient ensuite l’Europe (24,9 %), l’Afrique (23,9 %), les Amériques (23,0 %), et l’Océanie ou d’autres lieux (0,1 %). La répartition des hommes immigrants selon le lieu de naissance était assez semblable.
On remarque que les femmes étaient, en 2021, surreprésentées parmi les personnes immigrantes nées dans les Amériques (54,0 %) ou en Asie (52,4 %), si l’on compare leur poids à celui dans l’ensemble de la population immigrante (51,4 %). Inversement, elles étaient sous-représentées parmi les personnes immigrantes dont le lieu de naissance est l’Afrique (49,1 %) ou l’Océanie ou d’autres lieux (42,5 %).
Périodes d'immigration
Au Québec, près du tiers des femmes immigrantes ont obtenu le statut d’immigrante reçue ou de résidente permanente entre 2011 et 2021 (32,7 %); de celles-ci, 16,6 % ont été admises entre 2016 et 2021 et sont considérées comme des personnes dont l’immigration est récente. La répartition des hommes immigrants selon la période d’immigration est similaire.
Sur un total de 396 000 personnes immigrantes admises entre 2011 et 2021, on compte 203 000 personnes dont l’immigration est récente, soit 104 000 femmes et 99 000 hommes.
La proportion d’immigrantes qui ont été admises entre 1980 et 1990 est légèrement moins élevée que la proportion d’immigrants qui l’ont été au cours de ces années, mais il s’agit de la seule période pour laquelle on note une différence significative entre les femmes et les hommes. En outre, le poids des femmes dans la population immigrante admise est stable d’une période à une autre.
Catégories d'admission
Au Québec, en 2021, parmi les femmes immigrantes, 51,3 % étaient issues de l’immigration économique , 30,9 % avaient été parrainées par de la famille et 16,3 % étaient des réfugiées.
Les personnes issues de l’immigration économique étaient proportionnellement moins nombreuses chez les femmes que chez les hommes (51,3 % c. 58,4 %). Toutes proportions gardées, davantage d’hommes avaient été admis à titre de demandeur principal (32,4 % c. 20,3 %), alors que plus de femmes avaient été reçues à titre de demandeuse secondaire, soit à titre de conjointe ou de personne à charge d’un demandeur principal (31,0 % c. 25,9 %).
Comparativement aux hommes immigrants, les femmes immigrantes étaient, en proportion, plus nombreuses à avoir être parrainées par un membre de la famille. En revanche, les femmes immigrantes étaient proportionnellement moins nombreuses que les hommes immigrants parmi les personnes reconnues comme réfugiées.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Le statut d’immigration indique si une personne est non immigrante, immigrante ou résidente non permanente. L’indicateur « statut d’immigration » peut être établi à partir de deux questions d’enquête, l’une portant sur la citoyenneté et l’autre sur le statut d’immigrant reçu ou d’immigrante reçue, ou à partir des fichiers administratifs de Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Dans le cadre du Recensement de la population, d’où est tiré l’indicateur, le statut d’immigration est établi à la fois à partir de données administratives d’IRCC et de la question sur la citoyenneté canadienne (question 21a).
- Les personnes ayant la citoyenneté canadienne de naissance sont considérées comme étant des « personnes non immigrantes ».
- Les personnes ayant le statut d’immigrant reçu ou d’immigrante reçue ou celui de résident permanent ou de résidente permanente ainsi que celles qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation sont considérées comme étant des « personnes immigrantes ».
- Les « personnes résidentes non permanentes » sont des personnes n’ayant pas la citoyenneté canadienne, le statut d’immigrant reçu ou d’immigrante reçue, ou celui de résident permanent ou de résidente permanente.
Le lieu de naissance se rapporte à l’emplacement géographique où une personne est née. Cet emplacement est défini selon les normes territoriales ou limites géographiques en vigueur lors du Recensement de la population et non en fonction des limites géographiques qui existaient au moment de la naissance.
La période d’immigration se rapporte à la période durant laquelle une personne immigrante a obtenu pour la toute première fois le statut de résident permanent ou de résidente permanente ou celui d’immigrant reçu ou d’immigrante reçue. Avec cet indicateur, il est possible d’identifier les personnes ayant récemment immigré au Canada, c’est-à-dire celles ayant obtenu le statut d’immigrant reçu ou d’immigrante reçue ou celui de résident permanent ou de résidente permanente au cours des cinq années qui ont précédé le Recensement de la population de 2021, soit entre le 1er janvier 2016 et le 11 mai 2021. L’indicateur « Période d’immigration » est scindé en groupes de cinq années ou de dix années.
La catégorie d’admission fait référence à la catégorie d’immigration au titre de laquelle une personne s’est vu accorder pour la première fois le droit de résider de manière permanente au Canada par les autorités de l’immigration. On compte quatre catégories principales :
- Immigrants et immigrantes économiques – Personnes sélectionnées car elles sont en mesure de contribuer à l’économie canadienne grâce à leur capacité à répondre aux besoins en matière de main-d’œuvre, à posséder et gérer ou à mettre sur pied une entreprise, à investir une somme importante, à créer leur propre emploi ou à répondre à des besoins provinciaux ou territoriaux précis en matière de main-d’œuvre. Les immigrants et immigrantes économiques peuvent être des demandeuses ou demandeurs principaux ou des demandeuses ou demandeurs secondaires.
La catégorie des immigrants et immigrantes économiques se divise en deux groupes :
- Les demandeurs principaux ou demandeuses principales sont les personnes qui s’identifient comme telles sur leur demande de résidence permanente;
- Les demandeurs et demandeuses secondaires sont les personnes identifiées comme époux ou épouse, partenaire en union libre, partenaire conjugal ou personne à charge par le demandeur principal ou la demandeuse principale sur sa demande de résidence permanente.
- Personnes immigrantes parrainées par la famille – Personnes qui ont été parrainées par un résident permanent ou une résidente permanente ou par un citoyen canadien ou une citoyenne canadienne et qui ont elles-mêmes obtenu le statut de résident permanent ou de résidente permanente du fait de leur lien de parenté avec leur parrain (conjoint ou conjointe, partenaire, parent, grand-parent, enfant ou autre). On emploie parfois les termes « catégorie du regroupement familial » ou « réunification familiale » pour faire référence à cette catégorie d’admission.
- Personnes réfugiées – Personnes immigrantes qui ont reçu le statut de résident permanent ou de résidente permanente en raison du fait qu’elles ont une crainte fondée de retourner dans leur pays d’origine. Parmi celles-ci, on trouve des personnes qui craignaient, avec raison, d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social particulier ou de leurs opinions politiques (personnes réfugiées au sens de la Convention de Genève), de même que des personnes qui ont été personnellement et gravement touchées par une guerre civile ou un conflit armé ou qui ont subi des préjudices résultant d’une violation massive des droits de la personne. Certaines personnes réfugiées pouvaient déjà être au Canada lorsqu’elles ont demandé l’asile pour elles-mêmes et pour les membres de leur famille (ces membres pouvaient être au Canada ou à l’étranger à ce moment), tandis que d’autres étaient à l’étranger lorsqu’elles ont fait l’objet d’une recommandation de réinstallation au Canada par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, un autre organisme de recommandation désigné ou des répondants du secteur privé.
- Autres personnes immigrantes – Personnes immigrantes ayant reçu le statut de résident permanent ou de résidente permanente dans le cadre d’un programme autre que ceux visant les immigrantes et immigrantes économiques, les immigrantes et immigrants parrainés par la famille et les personnes réfugiées.
Univers
Ensemble de la population dans les ménages privés du Québec.
Source de données
Les données ont été obtenues à partir du questionnaire détaillé du Recensement de la population de Statistique Canada qui a été administré à 25 % de la population qui faisait partie d’un ménage privé en 2021.
Les informations concernant le statut d’immigration et l’année d’immigration ont été obtenues à partir des dossiers administratifs de Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Utilisation de la variable « genre »
Les données du Recensement de 2021 ont été diffusées selon le genre des personnes plutôt que selon leur sexe. Les catégories Femmes+ et Hommes+ signifient que les personnes non binaires, soit celles dont le genre se situe en dehors du modèle binaire masculin-féminin ont été réparties entre les femmes et les hommes. En raison de la petite taille de la population non binaire, cette répartition est nécessaire pour assurer la confidentialité des données des personnes appartenant à cette population.
Précision des résultats et tests statistiques
Les statistiques présentées étant basées sur un échantillon, elles sont sujettes à l’erreur d’échantillonnage. Pour plus d’information sur les notions de précision statistique et de différence significative sur le plan statistique, consulter la page Notions statistiques pour l’analyse de données d’enquêtes.
À moins d’avis contraire, les différences évoquées ont été confirmées par des tests, au seuil de 0,01. Dans le cas d’un test non significatif au seuil fixé, on ne peut pas conclure que les résultats sont différents entre deux groupes; on ne peut toutefois pas pour autant conclure qu’ils sont égaux.